
EuroBasket - Parker: "On n’a pas une marge comme les Etats-Unis"
Le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euro
« Ça ne m’a pas empêché de dormir. C’est vrai que j’ai du mal à réaliser. C’est en voyant la réaction de mes coéquipiers, de mon entourage, du « coach Pop » (Gregg Popovich, l’entraîneur des San Antonio Spurs, ndlr) ou d’Ettore Messina (assistant de Popovich) qui m’ont appelé pour me féliciter, que j’ai réalisé ce record (avec 1032 points, il a dépassé le Grec Nikos Galis). Je pense que maintenant, c’est important que j’en profite encore un peu aujourd’hui. Mais demain, il faut vite basculer et se reconcentrer dans la compétition parce que le plus important, c’est la médaille d’or. Je pense que ce record prendra plus de signification si on peut aller jusqu’au bout. Dans dix ou quinze ans, je pourrai regarder et dire que c’est un honneur d’être en haut de cette liste avec tous les meilleurs joueurs européens. »
Un début d’Euro quasi-parfait
« C’est vrai que trois matches en trois jours, c’est un peu fatiguant, ce n’est pas facile. Mais l’essentiel a été fait. On a ramené trois victoires, c’est le plus important. Maintenant, il faut qu’on continue à progresser, à regarder les vidéos. On a une bonne marge de progression. Je le dis depuis le début de la préparation, on sait que toutes les équipes vont faire leur meilleur match contre nous, donc il faut qu’on se prépare à ça. »
Son entente avec Nando De Colo
« J’adore jouer avec Nando. Il est très, très agressif, il crée pour les autres. On aura besoin de lui à son top si on veut aller au bout, donc il faut qu’il continue à faire ce qu’il fait depuis le début de la préparation. Il faut qu’il reste agressif, qu’il joue de la même façon. Après, moi et Nico (Batum), on va s’adapter. Nando doit continuer à jouer comme ça parce qu’on en aura besoin. Son rôle est différent maintenant. Avant c’était plus un sixième homme de luxe. Maintenant c’est plus le rôle d’Evan Fournier, qui je pense va monter en puissance. Il n’a pas encore sorti un gros match mais j’ai confiance en lui, il a de grosses qualité. Je sais qu’il va nous sortir d’un match difficile. On aura besoin de tout le monde si on veut aller au bout. Pour gagner une compétition, il faut que le banc soit performant. »
Une marge de progression importante en attaque
« En attaque on peut être un peu plus patients. Le fait de jouer à la maison, parfois on est tous un peu excités, on veut tous montrer ce qu’on sait faire. Si on arrive à être plus patients et à jouer sur les points fables de l’équipe adverse, ce sera du bonus. Mais c’est normal, ce n’est pas facile de jouer à domicile. Il y a beaucoup de pression, ça on le sait. C’est à nous d’être intelligents et patients, ne pas vouloir écraser tout le monde de 20 points. On ne pourra pas, on n’est pas les Etats-Unis. Ce n’est pas parce que j’ai dit qu’on a une équipe très talentueuse qu’on va dominer tout le monde, ce n’est pas vrai. On n’a pas une marge comme les Etats-Unis. »