Equipe de France de basket: "Quelque chose auquel il faut qu’on fasse plus attention", la remise en question de Diaw après les révélations de Yabusele sur les JO 2024

Dans un podcast, Guerschon Yabusele a révélé que les joueurs de l’équipe de France de basket s’étaient sentis lâchés par le staff et la Fédération après le premier tout manqué aux JO 2024 de Paris. Boris Diaw, manager des Bleus, s’est exprimé sur le sujet ce mardi, assurant "comprendre" la perception des joueurs même si elle ne reflétait pas la réalité.

La petite bombe a été lâchée par Guerschon Yabusele lors d’un podcast avec Jalen Brunson et Josh Hart, ses nouveaux coéquipiers à New York. Au fil de la discussion, l'intérieur tricolore y révélait les coulisses des JO 2024 de Paris, avec notamment un groupe au bord de l’implosion après le premier tour manqué (deux victoires sans convaincre contre le Brésil et le Japon puis une lourde défaite face à l’Allemagne).

"Tout le staff technique et quelques représentants de la Fédération imaginaient que c'était terminé", a assuré Yabusele. "Il n'y avait plus que nous, les joueurs. Et on voyait les coachs en train de chercher à blâmer les responsables."

Lors d’un point presse organisé ce mardi à l’Insep dans le cadre de la préparation des Bleus à l’Eurobasket (27 août-14 septembre), Boris Diaw a réagi à ces déclarations. À la différence de Frédéric Fauthoux, qui a pris ses fonctions de sélectionneur à l’automne dernier après le départ de Vincent Collet, le manager des Bleus était de l’aventure olympique.

Diaw: "Je ferai en sorte de travailler là-dessus"

"Il y a plusieurs choses là-dedans, c’est une question très intéressante", a confié Boris Diaw. "Ce sont des choses qui ont été vécues de manière différente. Le manque de confiance de la part du staff, ce n’était absolument pas le cas. Mais ce qui est très intéressant de relever là-dedans, c’est la perception du joueur et comment il a ressenti les choses à ce moment-là. Si on revient en arrière, on peut comprendre qu’avec le traitement médiatique après cette phase de poules, il y ait eu ce sentiment de se sentir seul contre le reste du monde. Je pense que c’est ça qu’il a voulu exprimer."

"On peut comprendre aussi que ça a été une source de motivation pour eux", a poursuivi l’ancien capitaine des Bleus. "Mais en tout cas, je le prends aussi personnellement car cette perception-là, le fait de ne pas se sentir soutenu, c’est quelque chose auquel il faut qu’on fasse plus attention, car ça ne reflète pas la réalité mais la perception est quand même là. Donc je ferai en sorte de travailler là-dessus, bien sûr."

L’été dernier, les Bleus étaient finalement parvenus à opérer une véritable bascule au moment de débuter la phase finale. Métamorphosés, Victor Wembanyama et ses coéquipiers ont battu l’armada canadienne avec Shai Gilgeous-Alexander en quart (82-73) avant de s’offrir les champions du monde allemands en demie (73-69). Ils se sont finalement inclinés en finale contre les intouchables américains (98-87).

Un an après, les doubles vice-champions olympiques en titre partent à la conquête d’un sacre à l’Eurobasket. Privée de Wembanyama, Rudy Gobert, Evan Fournier ou encore Mathias Lessort, l’équipe de France disputera sa phase de poule à Katowice (Pologne), avec une entrée en lice prévue le 28 août contre la Belgique.

F.Ga, avec Camille Beaurain