NBA: SMS du président, réunion en visio... Les coulisses des négociations pour la signature de Yabusele aux New York Knicks

Invités exceptionnels du podcast "Basket Time" de RMC, Guerschon Yabusele et son agent, Olivier Mazet, ont révélé les détails de l’arrivée de l’intérieur français aux New York Knicks. Une décision prise malgré les convoitises d’autres franchises comme les Denver Nuggets.

Guerschon Yabusele a réussi son incroyable pari. Près d’un an après avoir payé de sa poche une grande partie de sa clause libératoire au Real Madrid pour rejoindre Philadelphie et se donner une seconde chance en NBA, l’intérieur tricolore a signé pour deux ans et 12 millions de dollars (10,2 millions d’euros) aux New York Knicks.

Deux jours après la signature de ce contrat garanti, le vice-champion olympique 2024, auteur d’un dunk mémorable sur la tête de LeBron James en finale des JO, était l’invité exceptionnel du podcast Basket Time. L’occasion pour lui et son agent, Olivier Mazet, de revenir sur les coulisses de son arrivée à Big Apple.

"Une fois que l’intérêt de la franchise est clair, ça va très vite"

"Le président de la franchise, Leon Rose, est quelqu’un qu’on connaît très bien", détaille Olivier Mazet. "C’est lui qui a pris les commandes de cette discussion dès la free agency ouverte et qui a affirmé le fait qu’il voulait Guerschon. Les premières approches sont des WhatsApp, des SMS. Il y a un appel, puis des WhatsApp et on arrive très rapidement sur quelque chose. Une fois que l’intérêt de la franchise est clair, ça va très vite."

Guerschon Yabusele invité exceptionnel : des coulisses de son arrivée aux Knicks à ses ambitions avec les Bleus

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"Il y a eu des échanges et une première proposition qui a été posée", poursuit l’agent de Yabusele dans Basket Time. "Ensuite, on a recueilli les intérêts des autres franchises. Une fois qu’on a sélectionné les prétendants, on a déclenché une réunion en visio avec les dirigeants de la franchise car Guerschon était présent en France. Leon Rose a exposé le projet, le rôle dans lequel il le voyait et à quel point Guerschon était une priorité pour eux."

"Le contrat de deux ans avec une player option, une stratégie forte et assumée"

Après l’échec de sa première aventure en NBA aux Boston Celtics, où le 16e choix de la draft 2016 n’avait pas réussi à s’imposer, l’objectif de Yabusele et de son clan était de surfer sur son excellente saison 2024-2025 pour pérenniser son avenir dans la Grande Ligue. "On voulait trouver ce qui correspond le plus à Guerschon sportivement, contractuellement et dans le timing", valide Olivier Mazet. "Le contrat de deux ans avec une player option (Yabusele peut choisir de devenir agent libre l’été prochain pour négocier un autre contrat, NDLR), c’était une stratégie forte et assumée pour pouvoir réaliser une année encore de meilleure facture qu’à Philadelphie - dans une équipe avec de meilleures ambitions que cette année à Philly - pour arriver sur la prochaine free agency avec plus d’impact.”

New York a donc remporté la timbale. Mais les Knicks ont dû faire face à une concurrence féroce. Tandis que les San Antonio Spurs sont venus au renseignement, sans formuler d’offres concrètes, les Denver Nuggets se sont également positionnés sur le dossier. Et la perspective d’évoluer avec les champions NBA 2023 n’a pas laissé Yabusele insensible.

Yabusele: "Les Knicks ont cet ADN qui me correspond"

"Si j’ai regardé cette proposition avec intérêt? Complètement!", assure l’intérieur français dans Basket Time. "Tu peux jouer avec Jokic qui est l’un des meilleurs intérieurs au monde et qui passe la balle aussi bien qu’il peut scorer, donc tu te dis que tu peux avoir 6-7 points faciles rien que sur ses passes, car il a tellement de personnes qui défendent sur lui. Mais à New York, Brunson attire aussi beaucoup de défenseurs et il est fort à la passe. Karl-Anthony Towns est également très impactant dans le jeu. Tu trouves un petit peu des similitudes entre les deux équipes. C’est vrai qu’on a pris un petit peu de temps pour être sûrs de prendre la bonne décision, mais on pense vraiment que New York est la meilleure décision qu’on a prise."

"Ils ont cet ADN qui me correspond dans la manière dont il joue, dans la gnaque, dans la dureté", insiste Yabusele. "C’est une équipe qui monte d’année en année, là ils viennent de faire une finale de Conférence. Donc forcément, rejoindre une équipe prétendante au titre est la meilleure chose qui pouvait m’arriver." Désormais, les fans de la franchise n’attendent plus que de le voir rugir sur son premier dunk au Madison Square Garden.

Felix Gabory Journaliste RMC Sport