Eurobasket 2022: les Bleus dépassés pour leur entrée face à l’Allemagne

"Ils ont bien défendu et on n'a bien su les attaquer. On a vraiment manqué de rythme, à mon image", a reconnu le capitaine, Evan Fournier (7 pts). Crispation du début de compétition ou poids des absences de Nicolas Batum et Nando De Colo ? Dans tous les cas, les Bleus auront peu de place pour la tergiversation dans leur groupe B, très relevé.
Entre la Slovénie de Luka Doncic, la Lituanie qu'ils affrontent dès samedi, la Bosnie-Herzégovine qui les a surpris samedi en campagne de qualification et, à un degré moindre, la Hongrie, les quatre places qualificatives pour les huitièmes de finale seront chères. Certes, la bande à Evan Fournier ne jouera pas tous ses matches dans le même contexte que jeudi soir, face à quelque 19.000 spectateurs acquis à leurs adversaires et portés lentement à température par une cérémonie en l'honneur de la légende Dirk Nowitzki ayant retardé le match d'une demi-heure. Mais vu la marée verte lituanienne face à la Slovénie (92-85) en fin d'après-midi, ils peuvent s'attendre à une ambiance hostile samedi.
"Le chantier offensif est encore plus important", annonçait le sélectionneur. Ses joueurs lui ont donné raison jeudi, plombés par les pertes de balles (17), le manque d'adresse aux lancers francs (67% de réussite seulement) et plus généralement le manque d'idée face aux Allemands.
La satisfaction Yabusele
"Ils ont été très agressifs défensivement, il y a eu peu de coups de sifflets", a jugé Rudy Gobert, vice-capitaine. "Si on arrive à perdre la moitié (seulement, NDLR) des ballons qu'on a perdus ce soir, le match est différent. Ils sont capables de marquer sur nos balles perdues et c'est plus dur de poser notre défense." Pourtant, les errances défensives des débuts de match cet été ont été corrigées, comme attendu aussi par Vincent Collet avec l'entrée dans la compétition.
Certes le revers en Bosnie-Herzégovine (96-90 après deux prolongations) portait le nom de match de qualification mais sa place dans le calendrier tenait plus d'une rencontre de préparation. Ce qu'a confirmé l'entame très fermée de jeudi. L'intégration d'Andrew Albicy dans le cinq de départ pour se protéger des pénétrations du meneur adverse Dennis Schröder a donné le ton que cinq minutes ont saccagé en fin de troisième quart-temps (19-4 infligé).
"On a eu un gros trou", a reconnu Evan Fournier. Rare satisfaction, la nouvelle prestation de haute volée de Guerschon Yabusele (18 pts, 4 rebonds) sur laquelle les Bleus pourront s'appuyer face à la Lituanie et ses tours jumelles dans la raquette, Jonas Valanciunas et Domantas Sabonis, samedi. Rudy Gobert en est conscient: "Ça va être une bataille."