Eurobasket: "Ce n’est pas un miracle", Batum croit aux chances des Bleus après la Turquie

Le miracle de Berlin. C’est ainsi que la qualification de l’équipe de France pour les quarts de finale de l’Eurobasket samedi face à la Turquie a été présentée après une victoire en prolongation (87-86). Longtemps menés dans le dernier quart-temps, les Bleus semblaient se diriger vers une élimination précoce. Surtout, quand la Turquie, à +2, bénéficiait de deux lancers après une faute antisportive sifflée contre Timothée Luwawu Cabarrot. Mais le scénario s’est ensuite mis en place. Cedi Osman a manqué ses deux lancers. Les Bleus ont intercepté la balle puis Rudy Gobert a sorti une claquette-dunk pour envoyer la France en prolongation. Un temps supplémentaire parfaitement négocié par les joueurs de Vincent Collet, qui affronteront mercredi la Serbie ou l’Italie en quarts.
La défense, le socle des Bleus
"Ce n’est pas un miracle pour moi, tranche Nicolas Batum, consultant pour RMC Sport et présent ce dimanche dans les Grandes Gueules du Sport. Je connais le groupe, je connais la mentalité des mecs. Hier, c’était stressant mais ce n’est pas un miracle. Depuis la défaite en Bosnie (en éliminatoires du Mondial 2023, juste avant l’Euro), ils en prennent plein la tête, mais aujourd’hui ils sont en quarts de finale de l’Euro. A leur façon qui n’est certes pas jolie, mais ces mecs-là trouvent toujours le moyen de se sortir de la mouise."
Le joueur des Clippers n’est pas inquiet du parcours des Bleus, notamment en raison des bases défensives de l’équipe de France : "Le premier match contre l’Allemagne, ils jouent contre une équipe qui est euphorique à domicile, qui commence la compétition à domicile, qui fait une grosse cérémonie pour Dirk Nowitzki avant. Ils sont un peu sur un nuage, nous on est encore un peu en Bosnie dans la tête. Ce n’est pas grave ça. Même la Slovénie. Le mec (Doncic), il fait le deuxième plus gros match de l’histoire de l’Euro et on ne perd que de six points avec des trucs un peu litigieux sur les trois-quatre dernières minutes. Le caractère de l’équipe est là. La base de cette équipe, c’est d’être dans top 2-3 de défense de tout le championnat. A chaque fois, c’est ça. Ils se sauveront avec ça."
Même la fin de match des Bleus face à la Turquie n’a pas donné de matière à stresser pour Nicolas Batum : "Hier, Osman a deux lancer-francs, il est seul face à lui-même. A Berlin, il y a une communauté turque énorme, il était quasiment à domicile. Ils loupent ses deux lancers tout seul. Ils n’ont pas de système, ils sont en panic mode, ils viennent de faire 0 sur 2 aux lancers, c’est interception directe. C’est ce qu’il s’est passé parce qu’en défense, on est en place. Les Turcs sont encore un peu trop jeunes pour finir les matchs. Nous, on a fait le boulot." Une mission à poursuivre dès mercredi face à la Serbie de Nikola Jokic ou l’Italie de Simone Fontecchio.