RMC Sport

Eurobasket: l’Espagne, un si vieil ennemi pour les Bleus

placeholder video
En finale de l’EuroBasket 2022, la France retrouve l’Espagne (20h30) son plus grand rival des années 2000. Pourtant, la tension est aujourd’hui retombée d’un cran avec le renouvellement des générations après les départs de Tony Parker, Boris Diaw et des frères Gasol.

Les cicatrices sont multiples et elles peinent à se renfermer. Longtemps, la France a été le souffre-douleur de l’équipe d'Espagne. En 2011 à l’Euro, aux Jeux olympiques de Londres en 2012, à l’Euro 2015 à la maison à Lille avec cette demi-finale perdue au Stade Pierre Mauroy, puis ensuite en quart de finale aux Jeux de Rio en 2016 pour la dernière compétition internationale de Tony Parker.

Il y a eu quelques grandes joies et non des moindres. L’Euro 2013 avec cette victoire en demi-finale en Slovénie et cette causerie mythique de TP à la mi-temps alors que les Bleus étaient menés de 14 points. La Coupe du Monde 2014 fut aussi le théâtre d’une des plus grandes victoires du basket français. En Espagne, la France sort le pays hôte en quart de finale 65-52. Face aux frères Gasol, Juan Carlos Navarro, Ricky Rubio, les Bleus réalisent peut être leur meilleur match de l’histoire. Une compétition qui aura lancé les carrières internationales de Rudy Gobert et d’Evan Fournier âgés de seulement 22 ans à l’époque.

>> Suivez la finale de l'Euro entre la France et l'Espagne

La mémoire des anciens

Cela fait six ans et ce quart de finale perdu aux Jeux de Rio, que Français et Espagnols ne se sont plus retrouvés en compétition officielle. Les deux équipes ont beaucoup changé et évolué. Les légendes Pau et Marc Gasol ne sont plus là. Tony Parker, Boris Diaw, Florent Piétrus non plus. La rivalité n’est plus aussi forte en 2022. "C’est une autre époque, confie Vincent Collet, sélectionneur durant ces années. Ce n’est pas la même génération. C’est une bonne chose pour nous. Cette génération-là (Fournier, Gobert) n’a pas souffert contre les Espagnoles contrairement à la précédente (Parker, Diaw, Pietrus). Même si on voulait se les sortir de nos têtes, ils y étaient toujours un peu."

Un constat aussi partagé par les joueurs comme Evan Fournier. L’arrière des Knicks a connu la joie de 2014 et la désillusion de 2015. Moins touché par le passé, il est néanmoins conscient de ce que cela représente pour ceux qui ont connu ces revers. Certains sont mêmes toujours dans le staff comme Boris Diaw le manager : "C’est vraiment par rapport aux anciens, témoigne Fournier.  Boris, hier, tu avais l’impression que c’était un joueur. Il voulait mettre son short, ses chaussures et mettre des brins. Il se trouve que notre coach, les kinés, Théo, notre intendant, Fabrice notre responsable presse, ils ont vécu beaucoup de mouvements contre l’Espagne. Plutôt mauvais. Cela se ressent chez eux. Nous les joueurs beaucoup moins."

Arnaud Valadon, à Berlin