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Pro A : comment Strasbourg gère l'après-Vincent Collet

Henrik Dettmann

Henrik Dettmann - -

En juin dernier, après une nouvelle défaite en finale du championnat de France, Vincent Collet quittait la SIG. Aujourd’hui, Strasbourg entame une nouvelle ère avec Henrik Dettmann. Et les joueurs l’assurent : beaucoup de choses ont changé en trois mois.

Seulement deux journées de Pro A et déjà un choc : ce dimanche 2 octobre, Strasbourg affronte l’ASVEL (18h35). En partenariat avec SFR Sport 2 qui retransmettra simultanément la rencontre, la chaîne Numéro 23 va diffuser ce remake de la dernière finale, en clair et en gratuit sur la TNT.

Ce match sera le premier à domicile pour Strasbourg sans Vincent Collet. Le sélectionneur de l’équipe de France a mis un terme, en juin dernier, à une aventure de cinq ans sur le banc alsacien. Le quatrième revers de rang en finale du championnat de France l’a poussé à quitter ses fonctions.

Il fallait tourner la page

Au sein de la SIG, il a fallu se faire à la vie sans Collet. « Quand on est arrivé pour la première fois à la salle, ça a fait vraiment bizarre », reconnaît au micro de RMC Sport, Paul Lacombe. Mais pour l’arrière, « ça a fait un peu de bien » car vivre toutes ces désillusions « a été douloureux ». « On avait besoin de passer à autre chose », explique celui, désormais, qui « ne pense plus au passé ».

Son coéquipier, Jérémy Leloup acquiesce : « Ça fait du bien de voir autre chose ». Henrik Dettmann a succédé à Vincent Collet au poste d’entraîneur. « C’est bien, c’est différent. C’est une nouvelle méthode de travail. Il faut s’adapter à tout ça mais ça se passe plutôt pas mal », commente l’ailier.

Entre Collet et Dettmann, c’est « le jour et la nuit »

Les styles Collet/Dettmann diffèrent. Avec le Finlandais, « c’est plus un jeu rapide, alors qu’avec Vincent, c’était plus un jeu placé », note Jérémy Leloup. « Il laisse beaucoup plus de libertés aux joueurs. Il prône le bien-être du joueur, c'est-à-dire se faire plaisir sur le terrain avant toute chose », ajoute Paul Lacombe. Mais les Strasbourgeois ne dénigrent pas la façon de faire de leur ancien coach. « Vincent, je lui dois énormément. Il m’a appris beaucoup », assure Lacombe.

Côté personnalité, les joueurs de la SIG doivent également s’adapter. « Ce sont les mêmes styles de coach qui connaissent vraiment très bien le basket », déclare Leloup, mais « Henrik est peut-être un petit peu plus extraverti que Vincent, qui est quelqu'un d’assez réservé ». « C’est vraiment le jour et la nuit. Henrik est beaucoup moins pointilleux, beaucoup moins tactique que Vincent », estime son coéquipier.

« On va pouvoir faire vraiment mal »

Désireux de coacher en France depuis un certain temps, Henrik Dettmann est arrivé avec beaucoup d’ambition à Strasbourg. Celui qui est aussi sélectionneur de la Finlande salue le travail de son prédécesseur : « Il a attiré la lumière sur ce club et l'a mis sur le devant de la scène. Et moi, je préfère suivre la lumière plutôt que l'ombre ».

Reste à voir ce que donnera ce Strasbourg post-Collet. Les premiers pas laissent supposer que beaucoup de travail attend Dettmann : la SIG a été éliminée le 20 septembre dès son entrée en lice en Coupe de France par Lille, pensionnaire de Pro B (87-86). Et lors de la première journée de Pro A, Strasbourg s’est incliné sur le fil sur le parquet du Mans (73-71). Pas de quoi inquiéter Paul Lacombe cependant : « Une fois qu’on aura trouvé notre rythme, on va pouvoir faire vraiment mal ».

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N.B