
J comme James

LeBron James - -
C’était déjà l’« Elu », le « King ». Des surnoms d’anticipation. LeBron James a dû attendre neuf ans pour que la NBA s’offre enfin à lui, qu’une bague de champion le distingue des stars frustrées et que plus jamais des doutes ne soient émis sur sa capacité à régner sur les Etats-Unis. MVP de la saison, MVP des finales, il a terrassé le Thunder d’Oklahoma City et décroché son premier titre à 27 ans. Le boss du Miami Heat et de la NBA, c’est lui. Son choix de rejoindre Dwyane Wade et Chris Bosh en Floride, de délaisser Cleveland et son Ohio natal au nom de l’ambition personnelle, est validé, compris. Sa quête, assouvie. Et les critiques, étouffées.
« J’ai dû faire face à la réaction des gens et c’était plus fort que je ne l’imaginais, a reconnu LeBron James il y a quelques jours, après avoir été désigné sportif de l’année par Sports Illustrated. Ce n’est pas comme une blessure ou une maladie, mais il a fallu que je surmonte tout ça. Il a fallu que je devienne une meilleure personne, un meilleur joueur, un meilleur père, un meilleur ami et un meilleur leader. J’ai changé et je pense que les gens ont commencé à comprendre qui j’étais. Ce fut un long parcours. » Quatre ans après Pékin, LeBron James a aussi enfilé autour du cou une deuxième médaille d’or olympique cet été à Londres.
Va-t-il rattraper Michael Jordan ?
« King James » devrait rester au sommet pendant quelques années. De l’autre côté de l’Atlantique, les plus grands acteurs du basket le voient maintenant se rapprocher de l’idole Michael Jordan, six fois champion NBA. Mais qui avait 28 ans à son premier sacre avec les Bulls. « C’est un joueur qui peut jouer dans toutes les positions, excepté au poste de pivot, explique Phil Jackson, le mythique entraîneur de Chicago et des Lakers. C’est unique. Michael pouvait jouer sur trois positions, mais LeBron a une énorme marge de progression qui peut l’emmener encore plus loin. » Et déjà à un deuxième titre de champion au printemps 2013.