Mondiaux de cyclisme : les Bleus étaient pourtant prévenus

L’équipe de France de cyclisme est passée à côté de ses Mondiaux dimanche à Doha. Dans le désert du Qatar, les coéquipiers de Nacer Bouhanni se sont fait piéger après seulement 80 km. Un scénario que leur sélectionneur, Bernard Bourreau, avait pourtant anticipé. Comme la plupart de leurs adversaires.

Il en avait gros sur le cœur près de la ligne d’arrivée. Bernard Bourreau a même versé quelques larmes en constatant le fiasco. Le sélectionneur de l’équipe de France a vu ses protégés se faire balayer dimanche aux Mondiaux de cyclisme de Doha. Après seulement 80 km, Nacer Bouhanni et Arnaud Démare, victimes d’une première bordure, se sont fait éjecter du groupe de tête. Pour ne plus jamais le revoir. Seul William Bonnet, censé protéger ses leaders, est parvenu à se maintenir devant, pour finalement terminer 8e. Loin derrière le vainqueur Peter Sagan. Un scénario catastrophe qui était pourtant prévisible. 

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Les Belges avaient annoncé depuis plusieurs jours leur intention de faire ce coup-là à cet endroit précis du parcours. Bernard Bourreau, qui est allé reconnaître seul le haut du parcours (et qui a même été victime d’une crevaison dans le désert), les avait également prévenu la veille. « Samedi soir, lors du briefing, je leur ai montré une vidéo et je leur ai expliqué que ça pouvait exploser de partout à cet endroit avec du vent de côté, explique-t-il à RMC Sport. Mais eux n’étaient pas très convaincus, ils ne parlaient que de l’ordre des poissons-pilotes pour le sprint final. J’ai essayé de leur expliquer qu’on ne jouait pas à la Game Boy, mais je crois que certains se sont trop focalisés sur le sprint. Ils ont rêvé. »

Bourreau devrait annoncer son départ

En gros, Bouhanni, Démare et les autres ont un peu sous-estimé les risques lors de cette course d’un jour. Lors de ce fameux briefing d’avant-course, les Bleus imaginaient déjà leurs positionnements au sein d’un sprint massif. Comme sur une étape classique du Tour de France. Mais la réalité les a rattrapé de plein fouet. Au final, ils quittent le Qatar la tête basse. Sonnés. A 65 ans, Bourreau, lui, devrait prochainement annoncé son départ du poste de sélectionneur.

Alexandre Jaquin avec Georges Quirino, à Doha