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Cyclisme: heureux chez Quick Step, Evenepoel évoque son "grand rêve" du Tour de France

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Alors qu’il étrennera mardi pour la première fois et à domicile son maillot arc-en-ciel de champion du monde lors de la course Binche-Chimay-Binche, le Belge Remco Evenepoel est apparu tout sourire ce lundi après-midi en conférence de presse. Il a confirmé qu’il honorera son contrat avec Quick-Step Alpha Vinyl jusqu’à son terme en 2026, en dépit de la rumeur Ineos Grenadiers, et également parlé de "grand rêve" à l’évocation du Tour de France. 

Remco, comment allez-vous après ces dernières semaines complètement folles, et cette grande célébration dimanche à Bruxelles ?

Je suis fatigué, mais je ne peux pas me plaindre, je peux juste savourer, j’ai bien fêté ça avec le public. J’ai hâte d’être à demain, de porter ce maillot et d’en profiter. Dimanche à Bruxelles, c’était une journée très spéciale, je remercie les gens d’être venus me célébrer sur la Grand-Place, je m’en souviendrai toute ma vie.

Êtes-vous en train de vivre un rêve éveillé ?

C’est plus qu’un rêve. J’avais quelques rêves, quelques objectifs, mais là je suis allé bien au-delà de ce que je pensais cette année. Mon but, c’était de gagner un monument à Liège. Après, il y a eu la Vuelta, puis ces mondiaux en fin de saison. C’est plus qu’un rêve. C’est une superbe année.

Il y a eu beaucoup d’émotions pour vous ces derniers mois. A quoi vous attendez-vous pour cette première course avec le maillot arc en ciel ?

Rien de spécial, honnêtement. La semaine fut éprouvante après les Mondiaux, et je ne suis pas très frais après toutes ces célébrations. Je n’envisage pas de gagner, juste de montrer mon maillot et de remercier tout le public et l’équipe pour m’avoir supporté. Je vais essayer de m’amuser autant que possible. C’est un rêve qui devient réalité. Mais je veux surtout profiter maintenant. Rouler ici demain à Binche, c’est un petit cadeau pour les supporters.

Le témoignage de Merckx: "Cela fait chaud au coeur"

Les rumeurs concernant votre futur vous ont envoyé chez Ineos ces derniers jours. Avez-vous l'intention de respecter le contrat qui vous lie à Quick Step Alpha Vinyl jusqu'en 2026 ?

Pour être honnête, je m’entraînais, j’étais relax et d’un coup mon téléphone a explos. J’ai été très surpris. J’ai eu Patrick Lefévère au téléphone à ce propos, et il ne savait rien. Plusieurs équipes étaient intéressées, pas seulement Ineos. Je suis dans l’équipe et j’y resterai jusqu’à fin 2026, soit 3 ans de plus. J’ai confiance en l’équipe et inversement, je n'ai aucune raison de quitter l’équipe. Il faut continuer à travailler comme ça.

N'êtes-vous pas déçu de ne pas vous aligner sur le Tour de Lombardie samedi, dernier Monument de la saison ?

C’était trop compliqué d’enchaîner la Vuelta, les mondiaux et le Tour de Lombardie. Je n’aurais pas pu être dans une grande forme pour cette course. Si tu n'y es pas à 100%, c’est difficile de gagner. J’aimerais la gagner, mais il faut se préparer pour ça, comme je l’avais fait pour Liège-Bastogne-Liège. Si j’y vais l’an prochain, ce sera en étant complètement focalisé là-dessus.

Le Tour de France est-il un objectif l’an prochain ?

C’est difficile à dire. Après la Vuleta il y’a eu beaucoup de commentaires de gens qui voulaient m’envoyer au Tour de France très vite. Mais avec l’équipe on fonctionne avec des plans précis, et on ne change pas. On va regarder les parcours des grands tours de 2023, notamment s’il y a beaucoup de chronos et on décidera de l’objectif principal en fonction de cela. Je n’ai que 22 ans, j’ai encore beaucoup d’années devant moi. La Vuelta c’était un premier pas vers le grand rêve mais ça peut prendre beaucoup d’années pour réaliser les rêves donc on va rester calme, et y aller étape par étape

Eddy Merckx vous a enfin adressé un témoignage d'estime. Cela vous fait-il plaisir ?

Oui bien sûr. Il m’avait déjà envoyé un message après la Vuelta, je lui ai répondu. Je l’ai remercié, et j’ai hâte de le voir ces prochains jours. Cela me rend fier d’entendre ce qu’il pense de moi. Cela fait chaud au cœur.

Propos recueillis par Arnaud Souque