Mondiaux cyclisme sur piste: un bilan positif pour les Français

Sept médailles dont trois en or. Les Bleus terminent troisième du classement des médailles, derrière les Pays-Bas et l'Italie et à égalité avec l'Allemagne. Elle était 4e l'an passé à Roubaix, et 6e en 2020 à Berlin. La progression est donc bien réelle à deux ans désormais des Jeux Olympiques. Florian Rousseau, responsable du programme olympique à la Fédération Française de Cyclisme, n'avait pas fixé d'objectif de médaille avant la compétition, mais est forcément satisfait. "Notre objectif reste les Jeux mais ça reste un bon marqueur, nos coureurs étaient compétitifs, et on a pris beaucoup d'expérience, et le public était incroyable. Ce bilan de sept médailles est très bon, on est forcément satisfaits, mais il faut continuer à travailler."
Au classement des disciplines olympiques, la France occupe également le troisième rang au tableau des médailles, avec cinq récompenses, dont deux en or dans les disciplines qui seront aux JO dans deux ans.
De belles confirmations
Pour Benjamin Thomas, notamment médaillé d'or avec Donavan Grondin à l'Américaine, et médaillé d'argent sur l'Omnium. Il confirme en vue de 2024 être le plus grand espoir de médaille olympique. "Donovan est jeune, mais il apprend, il progresse en travaillant à la vidéo, à la tactique. Là, c'est lui qui a porté Benjamin sur la Madison, il prend de la bouteille, explique Steven Henry, le coach de l'endurance. Concernant Benjamin, y'a cette envie qui le porte d'être avec nous. Ce qui a fait la différence c'est l'envie d'être avec l'éuqipe et de vivre de belles émotions."
Enfin l'or
Pour Mathilde Gros, après tant d'échec elle signe enfin sa plus belle performance chez les grandes à 23 ans, en prenant l'or sur la vitesse individuelle. 4e du Keirin à la photo finish, elle a tout pour briller dans deux ans à Paris pour ces deux disciplines olympiques, sur lesquelles elle devra se qualifier. Mathilde Gros est la première française championne du monde de vitesse individuelle depuis Félicia Ballanger en 1999.
La superbe progression
L'équipe d'endurance féminine s'est classé 3e de la poursuite par équipe, un an après une septième place et une qualification in extremis aux JO de Tokyo. Une équipe jeune menée par Clara Copponi et qui a tout l'avenir devant elle. Clara Copponi, à deux doigts de décrocher l'or sur l'américaine en compagnie de Valentine Fortin, confirme qu'elle fait désormais partie des valeurs sûres de la discipline. Elles devraient faire partie des prétendantes au titre olympique à Paris. "Ça vient de loin cette progression, explique Steven Henry. On les suit depuis huit ans pour certaines, on est heureux qu'elles la mettent au fond mais ça fait un moment qu'on les voit monter."
Les deux révélations
Marie Divine Kouamé est à 20 ans assurément LA révélation de ces mondiaux côté équipe de France. Championne du monde sur le 500 mètres un peu à la surprise générale, elle s'est révélée au grand jour et a encore deux ans pour progresser et être performance sur les disciplines olympiques de la vitesse individuelle et du keirin. En cas de qualification pour les JO, elle devrait aussi former un trio de choix avec Mathilde Gros et Julie Michaux sur la vitesse par équipe. Côté garçon, belle médaille d'argent pour Melvin Landerneau sur le kilomètres masculin, discipline non olympique mais qui valide sa progression dans l'équipe de France de vitesse.
Le chantier en vue de Paris 2024
Le groupe coaché par Gregory Beaugé, nonuple champion du monde de vitesse et incarné aujourd'hui par Sébastien Vigier, Ryan Hellal et Tom Derache n'a pas été au niveau des tous meilleurs sur ces mondiaux. Le par équipe a terminé 6e alors qu'il était tenant du bronze à Tokyo. La progression devra être importante pour prétendre à jouer les premiers rôles à Paris en 2024. "On espérait mieux. Quand on voit l'ambiance qu'il y a avait, c'est dommage de ne pas avoir eu de garçon sur les derniers tours de la vitesse, mais on va repartir au travail", explique Gregory Baugé, entraîneur de la vitesse.