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Vuelta: Remco Evenepoel, à pas de loup avant d'entamer la dernière semaine

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Remco Evenepoel entamera mardi la dernière semaine avec le maillot rouge de leader et 1 minute 34 secondes d’avance au général sur son dauphin Primoz Roglic. Au repos ce lundi, comme le reste du peloton à Jerez de la Frontera, le Bruxellois est apparu confiant et à la fois prudent sur sa capacité à l’emporter dimanche prochain à Madrid. 

Remco Evenepoel, cela fait 10 jours que vous êtes en Rouge, vous n’êtes plus très loin du but ...

Il faut rester calme, et prendre la course jour après jour, voir ce que chaque étape apporte. Il y a eu des chutes, notamment celle de Julian (Alaphilippe), qui l’a contraint à l’abandon. Pour moi ça va, j’ai chuté mais je suis remonté sur le vélo, et là j’ai complètement récupéré. Mais on n’est jamais à l’abri. En tout cas, je ne panique pas, même quand je perds du temps. Tout ce qui arrive maintenant c’est du bonus.  

Qu’avez-vous appris de vous de ces 10 jours avec le maillot de leader du Tour d'Espagne ? 

Que c’est vraiment spécial, un maillot de leader sur un grand tour. Tout le monde te respecte d’une certaine manière, il faut mouiller le maillot, le garder, mais nous on est relax dans l’équipe. C’est un booster, et une motivation supplémentaire. C’est vraiment un bon moment.  

Vous êtes en position à 22 ans de remporter votre premier grand tour, vous vous en sentiez capable honnêtement ? 

Jusqu’au final (à plus de 2500 mètres d’altitude) de l’étape de dimanche, je me demandais si je ne pouvais pas exploser en haute montagne, ça m’effrayait un peu de voir comment mes jambes et mon corps allaient réagir, mais ça n’a pas été le cas. C’est une bonne chose et c’est encourageant pour le futur. Mais la course est loin d’être finie c’est sûr. Mas, Roglic, Lopez... tout le monde va essayer d’attaquer pour gagner des places, donc il faut vraiment que je me concentre sur moi et mon équipe, et que j’essaye de finir sans perdre de temps.  

Quelle est votre plus grande crainte pour cette fin de Vuelta ?  

Être malade, avoir le Covid et ne pas pouvoir finir, c’est ma plus grande crainte. 

Vous pourriez, dimanche prochain, être le premier Belge à gagner le classement général d’un Grand Tour depuis Johan De Muynck sur le Giro 1978. Vous prenez conscience de l’attente des Belges ? 

Je peux être le premier depuis longtemps, en effet, mais il reste 6 jours. J’espère que tout le monde va me laisser un peu tranquille avec ça pour l’instant. Je sais qu’en Belgique la ferveur monte, mais je n’ai pas le temps de regarder la télé, donc je m’en fiche un peu de ce qui se dit. Il y a encore six jours de course, et on va commencer à avoir de la fatigue dans les jambes. On va se battre pour le maillot. 1'35 d’avance c’est confortable, mais ce n’est pas fini du tout. 

Arnaud Souque