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Giro: "J'étais le gars le plus stupide", O’Connor regrette d’avoir tenté de suivre Pogacar

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Ben O’Connor, coureur de la formation Decathlon-AG2R La Mondiale, ne digère pas son erreur d’avoir tenté de suivre Tadej Pogacar lors de la deuxième étape du Tour d’Italie, dimanche. Lâché par la Slovène, il a payé son effort en se faisant distancer par ses principaux concurrents.

Ben O’Connor (28 ans) a un peu présumé de ses chances et il s’en veut fortement. Le grimpeur australien regrette d’avoir tenter de suivre Tadej Pogacar dans l’ascension du col d’Oropa, dimanche lors de la deuxième étape du Tour d’Italie. S’il a d’abord accroché la roue du Slovène, le coureur de la formation Decathlon AG2R-La Mondiale n’a pas résisté à sa seconde accélération. Pire, il a payé son effort en se faisant reprendre puis distancer par le groupe de ses principaux concurrents au classement général comme Geraint Thomas (Ineos-Grenadiers) ou Daniel Martinez (Bora-Hansgrohe).

"L’impression d’être le deuxième gars le plus fort, mais probablement le moins intelligent"

O’Connor a rejoint l’arrivée avec une minute de retard sur Pogacar et 33 secondes sur Thomas et Martinez. "Quand vous naviguez trop près du soleil, vous vous faites brûler", a-t-il déclaré à GCN. "J'ai été courageux. J'ai toujours voulu essayer de suivre Pog, mais j'étais probablement le gars le plus stupide de la course. J’ai suivi trop longtemps, puis j’ai juste explosé. C’est dommage car j’ai vraiment l’impression d’être le deuxième gars le plus fort, mais probablement le moins intelligent."

"J’ai réalisé que j'étais si loin dans le rouge trop tard peut-être", poursuit-il. "Pog a regardé autour de lui, a vu que j'étais dans sa roue et il voulait clairement être seul, alors il a attaqué à nouveau, et j'ai trouvé ma limite. Je pensais que je pourrais le conserver. Mais j’ai joué un peu trop et j’ai commis une assez grosse erreur."

Très remonté contre lui-même, celui qui a remporté une étape sur le Tour de France 2021 à Tignes semblait avoir du mal à passer à autre chose. "C'était stupide", a-t-il insisté. "Je n’avais pas besoin de perdre de temps aujourd’hui, j''aurais dû en gagner. Il y a quelques bons gars ici qui aiment faire une blague ou deux, mais je peux vous dire que ma première réaction n'a pas été de sourire - j'étais plutôt en colère contre moi-même aujourd'hui. Ce n'était pas assez bien. J’ai pris une grosse leçon aujourd’hui."

Qu’il se rassure, O’Connor n’est pas le seul à avoir regretté de suivre le double vainqueur du Tour de France. Le Danois Mattias Skjelmose avait usé de la même métaphore après avoir voulu s'accrocher à Pogacar sur Liège-Bastogne-Liège, remporté par le Slovène, le 21 avril dernier. "Je veux juste m'allonger et pleurer, c'est très difficile à prendre. Lorsque Tadej a attaqué, j'ai essayé de le suivre. Je ne m'en suis jamais remis. Peut-être que j'ai rêvé trop grand et que j'ai oublié quel genre de champion est Tadej. Essayer de le suivre m'a coûté toute ma course. Si vous volez trop près du soleil, vous vous brûlez."

NC