Grosse fatigue: la mère de Tadej Pogacar a pensé qu’il allait arrêter sa carrière à 27 ans

Il a tout englouti ou presque. Alors, Tadej Pogacar (27 ans) a-t-il encore de l’appétit après une saison à 20 victoires (record personnel égalé avec 2024)? La question se pose pour le Slovène qui a lui-même étalé sa lassitude ces derniers mois, notamment lors du dernier Tour de France. Dans un podcast slovène, le champion du monde a d’ailleurs expliqué avoir failli abandonner lors de la dernière Grande Boucle en raison de problèmes au genou.
"Je me suis dit: 'là, je peux comprendre s’il arrête de faire du cyclisme'."
Pendant la course, il avait aussi confié son spleen à l’approche de l’arrivée sur les Champs Elysées. "Parfois, je me demande: 'Qu'est-ce que je fous encore ici?'", avait-il lancé après la 18e étape au sommet du Col de la Loze. "C'est tellement long trois semaines, on compte les kilomètres jusqu'à Paris. Je commence à être fatigué et j'attends la fin avec impatience. Je veux juste rentrer chez moi pour pouvoir faire autre chose de ma vie."
Dans une interview au Parisien, la mère du "nouveau Canibale", Marjeta Pogacar, explique s’être inquiétée pour son fils face à ce calendrier surchargé. "Pas pour le burn-out le concernant, mais la fatigue ou la lassitude, oui", explique-t-elle. "Cette année, j’ai vu qu’il était vraiment, vraiment fatigué. Épuisé, peut-être. Et je me suis dit: 'là, je peux comprendre s’il arrête de faire du cyclisme'."
"Parfois, on aimerait qu’il ralentisse"
A seulement 27 ans? "Complètement, oui", confirme-t-elle. "Ou au moins pour une année, précise-t-elle. Il y avait trop de choses autour de la course, avant et après, qui étaient vraiment difficiles à supporter."
Marjeta Pogacar, qui enseigne le français qu’elle parle parfaitement, cite les sollicitations en tous genres suscitées par les performances du quadruple vainqueur du Tour de France, mais aussi les dérapages. "On peut croire que ça fait du bien d’avoir autant de gens au bord de la route", reprend-t-elle. "Mais, parfois, ça n’est pas toujours très joli, très gentil de la part de certains. On peut voir qu’on le tape, qu’on lui colle des choses sur le dos, qu’on gueule parfois contre lui… Parce qu’il gagne trop, parce qu’il ne signe pas d’autographes… Parfois, c’est très difficile."
Si la saison est terminée, "Pogi" a encore de nombreuses obligations à remplir, notamment auprès de ses sponsors. "Il n’a vraiment pas beaucoup de repos après la saison", ajoute-t-elle. Marjeta Pogacar a profité d’un challenge contre des amateurs en Slovénie pour profiter un peu de son fils, qu’elle voit peu. "Depuis des années, je dis que ces victoires, ces événements festifs passent trop vite, s’enchaînent les uns après les autres. On en est très heureux mais on n’a pas le temps d’en profiter. Parfois, on aimerait qu’il ralentisse", conclut-elle avec un brin de tristesse.