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Froome dit avoir vécu "le pire des cauchemars" et tacle Hinault

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Blanchi dans l'affaire du salbutamol, Christopher Froome s'est confié dans les colonnes du Times sur les soupçons de dopage qui ont pesé sur lui après l'annonce de son contrôle antidopage anormal. Il en a profité pour répondre à Bernard Hinault, qui estimait que le Britannique n'avait pas sa place sur le Tour.

"Cela a ressemblé au pire des cauchemars." Dans un entretien accordé au Times, Christopher Froome, blanchi lundi par l'Union cycliste internationale (UCI) après neuf mois de procédure après un contrôle antidopage anormal, revient sur les soupçons de dopage qui ont pesé sur lui. "C'est le coup de fil que je n'aurais jamais pensé recevoir. Vous faites tout comme il faut et là, ce cauchemar. J'ai eu une sorte de vertige. Puis je me suis levé et me suis mis immédiatement à rechercher sur Google ce que je pouvais apprendre sur le salbutamol et les seuils", détaille-t-il.

Le 7 septembre 2017, au soir de la 18e étape du Tour d'Espagne et à trois jours de son premier sacre à Madrid, Froome avait subi un contrôle antidopage révélant un taux excessif de salbutamol. Ce médicament pour soigner l'asthme est autorisé en compétition par l'Agence mondiale antidopage (AMA) jusqu'à un certain seuil. Problème, dans le cas de Froome, le taux était supérieur à la concentration maximale autorisée de 1000 ng/mL. Le 28 juin, l'AMA a fait savoir à l'UCI que le contrôle de Froome lors de la Vuelta ne constituait pas un "contrôle positif".

Froome n'épargne pas Hinault

Et lundi, l'épilogue est donc officiellement tombé. "Le plus frustrant, c'est quand j'ai vu des choses complètement fausses (fuiter dans la presse). Parce que tout le monde supposait que c'était vrai. On a parlé de résultat deux fois plus élevé que la limite alors que c'était moins de 20%. Ensuite, il a été dit que je passerais une sorte d'accord, ce qui n'a jamais été le cas. Je n'aurais jamais accepté autre chose qu'un total blanchiment. Sachant que je n'avais rien fait de mal, je devais me battre pour laver mon nom", poursuit Froome, qui sera donc bien samedi au départ du Tour de France.

"Il y a beaucoup d'athlètes qui sont passés par là et ont été innocentés sans que leur cas soit rendu public", ajoute le Britannique, regrettant que cela n'ait pas été le cas pour lui. Froome profite par ailleurs de cet entretien pour répondre à Bernard Hinault, qui avait déclaré fin juin que le leader de la Sky n'avait pas sa place dans le peloton du Tour. "Il a été l'un des plus grands champions. J'imagine qu'avec l'âge on s'emmêle un peu les pinceaux mais, si je le vois, je serai ravi de tout lui expliquer un peu plus en détail parce qu'il a certainement compris de travers", assure Froome.

Se disant prêt à rouler encore cinq ans "si possible", Froome, qui a déjà remporté quatre Tours de France, a aussi affirmé se sentir capable "d'en gagner plus". Il sera notamment épaulé sur ce Tour par Geraint Thomas, Wout Poels et le prometteur Egan Bernal.

RR avec AFP