Guimard : "Pinot sent les chutes… donc il va dedans"

Cyrille Guimard - -
« Aux Championnats de France, Bouhanni "tape" relativement fort. Il s’est d’ailleurs posé la question s’il devait prendre le départ du Tour. Finalement, il n’avait rien de cassé, juste des bleus et des contusions. On sait qu’il faut un minimum de temps pour remettre tout ça en ordre de marche. Il y est arrivé car hier il avait fait un bon final, même s’il a dit qu’il était un peu sec pour faire le sprint.
Aujourd’hui, il aurait vraiment été dans l’allure, malheureusement après une heure de course il y a eu cette chute dans laquelle il avait quatre équipiers impliqués. J’ai presque envie de dire, puisqu’on sait maintenant qu’il n’a pas de fracture ou de chose grave, que la vraie fracture est plutôt sur le plan psychologique. C’est la chute de trop. Blessé dans ses chairs oui, mais blessé aussi sur le plan psychologique parce que ce n’est pas la première chute qu’il prend sur le Tour, puisqu’aux Pays-Bas il était déjà allé par terre lors des coups de bordure. C’est la chute de trop. »
« Ce n’est pas de la malchance »
« Thibaut Pinot ? Il sent les chutes… donc il va dedans (rires). Regardez où il court ! Si ça tombe, il est obligé d’y aller. Aujourd’hui, dans le final, ce n’est pas de la malchance. Si vous regardez bien, il était dans les dix derniers en permanence alors qu’il ne restait plus que la moitié du peloton. Je crois qu’il ne peut plus aller frotter. Mentalement il n’est plus véritablement dedans donc il se laisse emmener par le groupe.
Ce n’est pas le Tour des Français mais on parlait du Tour de l’an dernier avec deux coureurs sur le podium (Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot, ndlr), mais j’ai toujours dit : "Attention, le Tour de l’an dernier était particulier, avec Froome et Contador qui étaient tombés et Quintana qui n’était pas là". Je disais toujours de rester les pieds sur terre. Cette année, Contador et Froome ne tombent pas mais les Français tombent. La roue a tourné. »