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"Je n'accepte pas, c'est de l'indécence": la grosse colère de Bernaudeau contre l'attitude des UAE en tête de peloton

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Après Thomas Voeckler, c'est au tour de Jean-René Bernaudeau de pointer l'attitude des UAE-Team Emirates XRG. Le manager de TotalEnergies n'a pas apprécié de voir la formation émiratie bloquer des coureurs qui voulaient prendre l'échappée mardi, lors de la 16e étape jusqu'en haut du mont Ventoux.

Jean-René Bernaudeau n'est pas du genre à manier la langue de bois. Interrogé au micro de RMC Sport ce mercredi, avant le départ de la 17e étape du Tour de France, l'historique manager de TotalEnergies n'a pas mâché ses mots au sujet des UAE-Emirates. 

En cause: la stratégie très offensive employée la veille par la formation émiratie, qui a mis beaucoup de temps à laisser filer une échappée lors de la 16e étape en direction du Mont Ventoux. L'infatigable Nils Politt a notamment été vu en train de rouler pour ramener le peloton sur... Alexandre Delettre, le Gardois de TotalEnergies, pourtant tout sauf dangereux pour le maillot jaune de Tadej Pogacar

"S'il y a un peu d'élégance..."

Une attitude jugée "détestable" par Thomas Voeckler, ancien coureur de Bernaudeau et aujourd'hui consultant pour France TV. "Je suis totalement d'accord avec Thomas. Il y a une sorte de caste, les gros veulent écraser les petits. Il faut le dénoncer. Chacun est libre, on n'a pas le même maillot. On ne défend pas les mêmes intérêts. S'il y a un peu d'élégance... Ce qui est important aujourd'hui c'est que le vélo aille bien. Je n'accepte pas ça. C'est de l'indécence. En plus, c'est filmé...", a dénoncé Bernaudeau ce mercredi. 

"Chez moi, ça n'arriverait jamais. C'est une mauvaise éducation", a-t-il appuyé, sans pointer du doigt Pogacar lui-même, "un bon leader, souriant, qui vient pour gagner le Tour". "J'ai connu ça avec Bernard Hinault. On était autour de lui pour protéger notre leader", a-t-il précisé, davantage déçu de voir les UAE ne laisser selon lui que des miettes aux échappées. 

"Ils sont arrogants avec ceux qui veulent vivre tout simplement. Je fais confiance à leur manager pour remettre les choses en place", a-t-il conclu. Avec l'espoir, pour cette 17e étape, d'avoir un peu de liberté. Même si ce sont cette fois les équipes de sprinteurs qui devraient être à l'œuvre. 

Également questionné à ce sujet, Alexandre Delettre n'a lui pas voulu polémiquer: "Politt a fait son boulot d'équipier en allant me chercher. Je ne pense pas que c'était personnel."

Rodolphe Ryo, à Bollène