Tour de France (13e étape) - Sagan, maillot jaune des poissards

Peter Sagan, derrière Greg Van Avermaet - AFP
On connaissait Raymond Poulidor, abonné à la deuxième place au général du Tour sans jamais le gagner. Voici désormais Peter Sagan, toujours placé, rarement sacré sur les étapes. A Rodez, dans un final de costaud, le Slovaque de l’équipe Tinkoff-Saxo a de nouveau laissé filer la victoire, battu d’un demi-vélo par le Belge Greg Van Avermaet (BMC).
Sagan signe ainsi sa quatrième deuxième place sur le Tour cette année, après celles réalisée lors des 2e, 5e, 6e étapes. Ajoutez à cela deux troisièmes places (4e et 7e étape), et vous obtenez un champion toutes catégories de la poisse.
15 fois deuxième sur le Tour
S’il a déjà remporté 4 étapes du Tour par le passé, Sagan n’en demeure pas moins une énigme. L’arrivée à Rodez constitue sa 15e deuxième place sur la Grande Boucle. Depuis 2013, il a signé 18 podiums, pour un seul bouquet (2013 : 2e, 2e, 3e, 2e, 1er, 3e, 2e ; 2014 : 2e, 2e, 2e, 2e, 3e ; 2015 : 2e, 3e, 2e, 2e, 3e, 2e).
Si l’on prend les courses de l’année 2015, le fantasque slovaque a déjà fini 14 fois dauphin, toutes courses confondues. Si son surnom de « Hulk », en référence à son Maillot Vert, est encore adapté, le sobriquet de « Tourminator », qui était apparu en 2012 lorsqu’il gagnait encore, n’est plus vraiment d’actualité.
Il suffisait de voir son visage totalement fermé, presque résigné, pour comprendre que la situation l’affecte au plus haut point. D’ordinaire rigolard, chambreur, l’homme qui fait parfois des roues arrière pendant les courses, pour amuser la galerie, n’a plus le cœur à rire. D’autant que ses relations avec son patron, Oleg Tinkoff, sont tendues avec cette période de disette.