Tour de France: Cofidis espère des mesures sanitaires plus strictes après l’abandon de Martin

Le covid a mis fin à une longévité très rare. Celle des 362 jours de course sans abandon de Guillaume Martin. Dimanche, le leader de la formation Cofidis a été contraint d’abandonner avant la 9e étape du Tour de France après avoir contracté le virus. Il avait contracté un mal de gorge vendredi puis "quelques symptômes" confirmés par des tests antigéniques et PCR positifs. Le coureur de 29 ans a préféré jeter l’éponge en toute transparence, s’interrogeant toutefois sur la même honnêteté au sein du peloton. Il a aussi déploré le grand flou qui règne dans le règlement de l’UCI sur les cas de covid alors que les coureurs asymptomatiques sont autorisés à poursuivre. Depuis dimanche, les organisateurs ont débuté une vaste campagne de test.
"Il a été honnête vis-à-vis de ses collègues"
"Il a surtout été honnête vis-à-vis de ses collègues et de tous ceux qui sont au Tour de France, note Roberto Damiani, directeur sportif de Cofidis, sur BFM. Il ne faut pas se cacher et dire: ‘je suis un peu malade, je ne veux pas faire le test’."
Invité d’Apolline Matin sur RMC ce lundi, Cédric Vasseur, manager de l’équipe Cofidis, n’a pas attisé les braises de la polémique. Mais l’ancien porteur du maillot jaune sur le Tour réclame des règles sanitaires plus strictes autour des coureurs.
Vasseur veut interdire la présence des personnes autour des équipes
"Ça change notre stratégie sportive, a-t-il confié. Guillaume Martin était notre pièce maîtresse au classement général, on va sa focaliser sur les étapes. On va surtout espérer qu’avec la fatigue qui va monter – puisqu’en deuxième et troisième semaines, les organismes sont plus fragilisés -, on va renforcer les mesures sanitaires. On va, je pense, interdire la présence de personnes autour de l’équipe. Autour de la bulle Tour de France, personne ne porte un masque en France donc, c’est difficile de se protéger."
Vasseur n’exige pas le port de masques pour les spectateurs mais en appelle à leur prudence. "On ne peut pas leur demander, on peut leur conseiller évidemment, poursuit-il. On peut aussi leur conseiller de ne pas venir sur le Tour s’ils ont un test antigénique positif. Je pense qu’il faut éviter les bains de foule quand on sait qu’on a un test positif. Malheureusement, ce n’est pas le cas, le nombre de cas positifs repart à la hausse. Nous sommes en période de vacances et les Français ont suffisamment souffert qu’ils ont envie de vivre. On est au milieu de tout ça. Il faut simplement espérer que ça ne touche pas les athlètes. On voit quand même des athlètes assez bien normalement sur le Tour de France et c’est peut-être aussi un syndrome post-covid qu’on ne maîtrise pas forcément. Et c’est aussi la raison pour laquelle on a préféré faire rentrer Guillaume Martin. SI c’est pour avoir une fatigue anormale pendant des mois, ce n’est pas idéal pour un sportif de très haut niveau."