Tour de France: coureurs "cramés", "signes de faiblesse"... Vasseur inquiet des conséquences de la canicule pour la suite

Une étape chantier. Mardi, au lendemain d'un premier jour de repos, les 169 coureurs encore en lice sur le Tour de France ont souffert sur les 167 kilomètres proposés entre Vulcania et Issoire. Outre les difficultés sur la route, la bataille s'est engagée sous de fortes chaleurs.
Distancés lors des premiers kilomètres, David Gaudu et Romain Bardet ont connu par exemple un coup de chaud même s'ils ont réussi à s'en sortir au final. "Il va falloir attendre les premiers coups de pédale pour voir où on en est. La journée a été éprouvante mardi, pour les coureurs et les suiveurs mais imaginez ceux qui pédalent à 45km/h de moyenne. Cette étape laissera forcément des traces, a estimé Cédric Vasseur, manager de la formation Cofidis. Est-ce qu'elles vont se faire ressentir dès le lendemain? Pour certains, oui et pour d'autres ça sera un peu plus latent."
"Chaque année le Tour de France est plus en plus disputé, rapide et intense"
Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, les deux premiers du classement général, ont eux aussi participé à la bataille dès le début d'étape. "Les coureurs étaient complètement cramés et avaient besoin de fraîcheur. Le premier truc, c'était réhydratation et fraîcheur. Sur le visage, on voyait qu'ils étaient éprouvés et avaient souffert, a confié Vasseur. On a l'impression qu'on dit ça chaque année mais c'est vrai: chaque année le Tour de France est de plus en plus disputé, rapide et intense. Les coureurs sont de mieux en mieux préparés et surtout hyper motivés, ils connaissent l'importance d'une victoire ou d'un exploit."
Mercredi, la journée s'annonce plus calme entre Clermont-Ferrand et Moulins, avec un sprint attendu. L'étape pourrait être le seul jour de répit de cette deuxième semaine. "Tout de suite ça a été difficile depuis Bilbao. La chaleur a rajouté une difficulté et le pire, c'est qu'on est seulement à la moitié du Tour. Il ne faut pas trop penser à ce qui nous attend, a lancé Vasseur. On va voir des organismes qui vont commencer à montrer des signes de faiblesse, c'est sûr."