Tour de France femmes: "Je suis très fière", Marion Rousse tire un bilan très positif de la première édition

Du spectacle, de l’engouement au bord des routes, des audiences TV excellentes… Le Tour de France femmes qui s’achève ce dimanche à la Planche des Belles Filles est une réussite. "On ne peut être que très content de cette première édition, savoure sa directrice, Marion Rousse, invitée des Grandes Gueules du Sport, ce dimanche sur RMC. Je ne me posais pas beaucoup de questions sur le plan sportif car j’ai la chance de pouvoir commenter du cyclisme féminin tout au long de l’année. Je n’étais pas inquiète. Mais on ne connaissait pas l’engouement du public. Ils (les spectateurs) ont répondu présents, ils ont été très nombreux aux départs, aux arrivées… Tout le monde a joué le jeu. J’ai vu énormément de pancartes, de gens déguisés, des gamins au bord des routes. Je suis très fière."
"J’espère avoir donné quelques vocations aux filles qui étaient au bord des routes"
Et la consultante France Télévisions de poursuivre : "C’est une année 1, on a envie de s’améliorer mais chaque chose en son temps. On peut être très fier des femmes, de l’organisation. Tout le monde est ravi. Les médias nous ont beaucoup soutenu, ils en ont beaucoup parlé. Le Tour a été diffusé dans plus de 190 pays, c’est du jamais vu pour du cyclisme féminin. Il n’y avait que le Tour de France qui pouvait nous donner cette caisse de résonnance. J’espère avoir donné quelques vocations aux filles qui étaient au bord des routes ou derrière leur télé. Vivement l’année prochaine."
Si certains détracteurs ont pointé du doigt une course à deux vitesses, entre les équipes Pro Tour et les équipes Continental, Marion Rousse estime que ce Tour a aussi été bénéfique aux formations de deuxième division. "Avec la caisse de résonance que donne le cyclisme féminin, si on ne donne pas la visibilité à des équipes de ce rang, les sponsors ne vont pas vouloir investir, explique la compagne de Julian Alaphilippe. On est là aussi pour faire bénéficier de tout ça au système économique du cyclisme féminin. C’était très important qu’elles soient au départ même si elles savaient qu'elles ne joueraient pas les premiers rôles. Mais ne vous inquiétez pas, elles savent rouler", conclut l'ancienne coureuse.