RMC Sport

Vuillermoz: "J’ai réalisé à 50 centimètres de la ligne"

-

- - -

Premier vainqueur tricolore sur ce Tour 2015, Alexis Vuillermoz n’a pas caché sa joie à l’arrivée de la 8e étape, à Mûr-de-Bretagne. Même s’il a dominé Christopher Froome dans la dernière ascension, le coureur d’AG2R-La Mondiale ne se fait pas d’illusions pour les étapes de haute montagne.

Racontez-nous votre superbe fin d’étape.

L’équipe m’a parfaitement positionné, ensuite j’ai pris mes responsabilités dans le mur. Quand Froome est revenu, j’en ai profité pour prendre sa roue et récupérer un peu d’élan. Dès qu’il a baissé de régime, j’ai attaqué. Je ne savais pas où ça allait aller, j’étais déjà à bout de force. J’ai continué mon effort, j’ai baissé la tête, fermé les yeux, et j’ai continué à pédaler jusqu’au bout. Je pensais qu’ils allaient me rejoindre, et à 50 cm de la ligne je réalise que ça l’a fait.

Cette victoire vous donne-t-elle un nouveau statut dans l’équipe ?

C’est vraiment le type d’étape qui me convient. Je ne suis pas sûr qu’en haute montagne, je ferai le poids. Je serai plutôt là pour aider Jean-Christophe Péraud et Romain Bardet à rivaliser. Pour ma part, je suis un grimpeur-puncheur. Ce type d’arrivée à fort pourcentage, c’est parfait. La stratégie d’équipe veut qu’on s’occupe du meilleur coureur. Pour une étape comme celle-là, c’est moi qui étais prévu, et sur d’autres profils ce sera différent.

Que vous inspire d’avoir dominé le maillot jaune Christopher Froome dans le final ?

C’est pour moi une très belle chose, mais je me considère vraiment comme un grimpeur-puncheur. J’ai des fibres rapides qui me permettent de finir en explosivité. En haute montagne, dans la spécialité de Froome, ce sera beaucoup plus compliqué pour moi. C’est un très grand champion, bien meilleur que moi en montagne.

Pouvez-vous nous expliquer votre surnom de "Pikachu" ?

Tout simplement pour l’attaque-éclair. J’ai prouvé aujourd’hui que je pouvais faire des attaques assez franches. C’est souvent des attaques courtes, j’attends la toute fin. Et quand j’étais junior, j’avais un casque jaune. Ca plus les attaques rapides, ça m’a valu ce surnom en équipe de France.