Droits TV Ligue 1: les relations entre la LFP et beIN Sports tournent au bras de fer

Toujours détenteur d’un match pour la saison 2025-2026, beIN Sports veut revoir les termes de son contrat de diffusion, que la chaîne juge trop restrictif. Mais la Ligue de football professionnel (LFP) s‘y oppose.

La question des droits TV de la Ligue 1 est toujours un sujet sensible. Certes, la Ligue de football professionnel (LFP) a apporté un semblant de sérénité en dévoilant les contours de sa chaîne Ligue1+ la semaine dernière. Mais l’incertitude des retombées économiques pour les clubs plane inévitablement et des sujets de tension restent bien présents. C’est notamment le cas au niveau des relations entre la LFP et beIN Sports, qui détient encore un match. En 2024, la chaîne qatarie avait acquis l’affiche du samedi à 17h contre 78,5 millions d’euros annuels (+20 de sponsoring) jusqu’en 2029, dans un climat.

Cette rencontre est l’objet de fortes crispations. S’estimant lésé dans les choix des matchs promis, le groupe qatari avait accumulé les retards de paiement et longuement refusé de signer le contrat, avant de le faire en janvier 2025 (avec six mois de retard). Le retrait de DAZN (qui diffusait les huit autres rencontres contre 375 millions d’euros) n’a pas apaisé les choses. Au contraire. Selon L’Equipe, beIN Sports estime encore ne pas bénéficier pleinement des conditions de diffusion négociées dans son contrat.

La chaîne dénonce de trop grosses contraintes pour choisir les matchs à diffuser alors qu’il est censé disposer de la priorité ou du choix n°2 en alternance chaque week-end pour l’affiche retransmise sur son antenne (et deux matches du top 10 des affiches de la saison, en dehors des six premiers). Dans le détail, beIN Sports ne peut pas diffuser plus de huit fois la même équipe lors de la saison, ni un même club deux week-ends consécutivement. Cela restreint ses possibilités.

Les matchs des équipes françaises en Ligue des champions le mardi impactent aussi la programmation du championnat (leurs matchs de L1 sont souvent avancés le vendredi)… et la marge de manœuvre de beIN. Agacé, le groupe veut pouvoir "exercer pleinement l’alternance des choix 1 et 2", précise L’Equipe. Mais la LFP ne veut pas revenir sur les termes de contrat. Du moins pas sans contrepartie.

NC