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Tension maximale sur les droits TV de la Ligue 1: beIN Sports n'a pas réglé l'intégralité de sa première échéance, le torchon brûle avec la LFP

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La crise des droits TV est véritablement relancée. Diffuseur historique du championnat, BeIN Sports, qui possède toujours l'affiche du samedi à 17h - les huit autres étant diffusés par Ligue 1+ -, n'a pas payé la totalité de sa première échéance pour marquer sa réprobation. Le diffuseur franco-qatarien est mécontent de certaines restrictions imposées par le contrat noué avec la LFP.

Enième épisode dans le feuilleton des droits TV de la Ligue 1. Alors que le coup d'envoi de la saison 2025-2026 du championnat sera donné le 15 août avec le match Rennes-OM, la tension est maximale entre la LFP et BeIN Sports. Si la Ligue semblait être sortie d'affaire avec un accord trouvé avec Dazn pour mettre fin à leur contentieux, et la création de sa plateforme et chaîne Ligue 1+, le litige avec le diffuseur franco-qatari a pris un nouveau tournant.

D'après L'Equipe, BeIN Sports, qui a conservé l'affiche du samedi à 17h pour 78,5 millions d'euros annuels, n'a réglé, le 5 août, que 14 millions sur les 18 prévus pour la première échéance de paiement de son match. La raison: marquer sa réprobation sur la programmation et obtenir une liberté totale dans ses choix. Pour cette rencontre, la chaîne a en effet le choix 1 ou le choix 2 en alternance mais elle ne peut pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison, ni programmer deux fois de suite le même club.

"LFP Media tente désormais de tirer parti d'un manquement contractuel"

Dans une tentative d'apaisement, Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media, a proposé de laisser la possibilité à BeIN Sports de retransmettre deux fois de suite la même équipe. A une condition: que le sponsoring (20 millions d'euros), prévu en plus des 78,5 millions, soit payé par Visit Qatar.

Une "proposition totalement déconnectée de la réalité", a répondu Yousef al-Obaidly dans un courrier adressé il y a quelques jours. "Le contrat de sponsoring de 20 millions d'euros auquel vous faites référence n'a jamais été convenu, jamais signé, et n'a jamais vu le jour entre LFP Media et Qatar Tourism", a poursuivi le responsable de BeIN qui estime par ailleurs que "LFP Media a manqué à une obligation essentielle de notre accord".

Et de conclure: "Par ailleurs, LFP Media tente désormais de tirer parti d'un manquement contractuel - non pas en y remédiant ou en trouvant une solution simple - mais en imposant à beIN un arrangement tripartite inapplicable, ce qui constitue une forme de pression pouvant aisément être considérée comme coercitive et abusive. Le seul élément constructif de votre lettre est le fait que LFP Media attribue désormais elle-même une valeur de 20 millions d'euros à l'une des restrictions actuelles sur le choix des matches."

La LFP, réunie en conseil d'administration ce jeudi en milieu de journée, pourrait mettre en demeure BeIN Sport pour qu'il respecte son contrat, tandis que le diffuseur semble estimer que la valeur de son contrat doit être amputé des 20 millions d'euros demandés – d'où le versement partiel de sa première échéance de paiement.

LP