Affaire des droits TV : l’autorité de la concurrence ne veut pas se saisir du dossier

- - AFP
Dans leur livre « Un président ne devrait pas dire ça » publié en octobre, les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet expliquaient comment François Hollande avait aidé Canal+ à conserver une partie des droits TV de la Ligue 1 lors d’un appel d’offre en 2014. La confidence du président de la République aux auteurs du livre n’a pas du tout plu à la Ligue de Football Professionnelle qui pense désormais à demander réparation.
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Mais pour ce faire, la LFP ne devrait avoir qu’une solution : porter l’affaire devant les tribunaux. En effet selon nos informations l’autorité de la concurrence n’a pas l’intention de se saisir de cette affaire. « Nous pouvons toujours nous autosaisir d’une affaire mais c’est un peu tard pour trouver des preuves matérielles. S’il y a eu une entente elle est très certainement orale. S’il y a des traces écrites elles ont très probablement été supprimées. Nous avons un standard de preuve très élevé » a indiqué une source interne au gendarme de la concurrence à RMC Sport. Ajoutant que « pour le moment il n’y a pas de preuve d’un point de vue juridique. A ce stade ce ne sont que des propos relatés par des journalistes ».
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Le contexte autour de l’autorité de la concurrence ne devrait pas non plus aider la LFP. En effet le très redouté Bruno Lasserre, président de l’institution administrative durant douze ans a quitté son poste il y a quelques semaines. C’est la conseillère d’Etat Isabelle de Silva qui a pris sa succession. Enarque de 46 ans, elle a directement été nommée à ce poste par… François Hollande. Difficile donc d’imaginer cette ancienne conseillère au cabinet de Catherine Trautmann s'attaquer dès sa prise de fonction à celui qui l’a nommé.