Argentine: mort d'un supporter lors de violences pendant le match Gimnasia-Boca Juniors

Un supporter du club argentin de Gimnasia La Plata est mort jeudi au cours de violents incidents lors du match de championnat face aà Boca Juniors.

Un supporteur du club de football de Gimnasia est mort au cours de graves incidents qui ont éclaté pendant un match de championnat d'Argentine entre son équipe et celle de Boca Juniors, jeudi à Buenos Aires, selon les autorités locales.

"Je confirme qu'il y a une personne morte. Cette personne est décédée d'un arrêt cardiaque", a déclaré le ministre de la Sécurité de la province de Buenos Aires, Sergio Berni. Le match a été arrêté à la 9e minute en raison d'affrontements dans et à l'extérieur du stade.

Trois autres personnes sévèrement blessées

Selon les médias argentins, l'homme âgé de 57 ans a perdu connaissance aux abords du stade au milieu des lacrymogènes pendant une action de la police qui tentait de ramener le calme. Pris en charge par les services de secours, il est décédé à l'hôpital.Trois autres personnes ont été sévèrement blessées et hospitalisées. Selon les premiers éléments, tout a dégénéré quand Gimnasia a décidé de fermer les portes du stade après avoir atteint les limites de la capacité du stade, laissant de nombreux supporters dehors malgré des billets valables en leur possession.

Face au mouvement de protestation, la police s'est alors postée aux alentours de l'enceinte pour repousser les fans souhaitant y entrer en utilisant notamment des balles en caoutchouc (flash-ball). La rencontre a débuté avec quelques minutes de retard avant d'être arrêtée définitivement en raison de l'air rendu irrespirable par les lacrymogènes. Les incidents se sont poursuivis au moment de l'évacuation du stade avec des mouvements de foule. Les autorités ont accusé Gimnasia d'avoir vendu plus de places que le stade peut en contenir, ce dont le club s'est défendu.

"Les incidents ont commencé dehors et se sont propagés à l'intérieur, a expliqué Eduardo Aparicio, le chef de l'agence de prévention des violences dans le sport. Il y avait environ 10.000 personnes autour du stade qui essayaient d'entrer, certains avec des billets, d'autres sans. Tous voyaient bien que le stade était archi-complet. Tout cela fait l'objet d'une enquête, notamment les agissements de la police." Les affrontements se sont étendus dans la nuit. La rencontre pourrait finalement se jouer ce vendredi, dans un climat de tension et de deuil.

NC avec AFP