Bayern Munich : Guardiola pose la question de confiance

Trois jours après l’humiliation infligée à son équipe par le Real Madrid en Ligue des champions (0-4), Pep Guardiola s’est livré à un exercice assez politique. Soit le Bayern croit en lui et en ses idées, soit il doit envisager autre chose.

Champion d’Allemagne, qualifié pour la finale de la Coupe d’Allemagne, le Bayern Munich pourrait vivre un printemps tranquille. Mais le quotidien du « FC Hollywood » n’est jamais calme. Et surtout pas après s’être fait corriger chez lui par le Real Madrid en demi-finale retour de la Ligue des champions (0-4). Trois jours après l’humiliation, c’est un Pep Guardiola parfaitement clair dans son propos qui a affronté la presse ce vendredi. Soit le Bayern croit en lui, soit il change de voie. Sa formule fait la Une des sites allemands ce vendredi après-midi : « Le club doit décider si l’entraîneur est le bon ».

Critiqué par le président d'honneur Franz Beckenbauer, le jeu de passes complètement stérile du Bayern lors du double affrontement contre le Real restera la marque de fabrique de l’Espagnol. Quoi qu’il arrive. « L’équipe doit jouer avec les idées de l'entraîneur, soutient Guardiola. Lorsque je parle au quotidien avec mes joueurs, je ne peux pas parler d'idées auxquelles je ne crois pas. L'année prochaine, nous allons jouer avec mes idées, à 100%. » Les joueurs devront donc s’y plier. A ce titre, le retour de blessure de Thiago Alcantara offrira à l’entraîneur une munition plus docile que les Müller ou Götze, qui peinent à masquer leur frustration…

Guardiola fera le point avec Rummenigge et Sammer

« Je ne suis pas venu ici pour changer la culture du football allemand, pas plus que celle du Bayern » assure pourtant Pep Guardiola, qui a aussi glissé qu’il ferait le point à la fin de la saison avec ses dirigeants. « Après la finale (de la Coupe d’Allemagne, contre le Borussia Dortmund le 17 mai, ndlr), je m'entretiendrai avec ‘‘Kalle’’ (Karl-Heinz Rummenigge, président) et Matthias (Sammer, directeur sportif). Mais cela aurait été pareil si on s'était qualifié pour la finale de la Ligue des champions. »

A deux semaines du dernier match important de la saison munichoise, le commentaire le plus réconfortant est venu du futur adversaire et de son entraîneur, Jürgen Klopp : « Le Bayern est la meilleure équipe du monde pour moi. » Si seulement le Bayern en était lui-même pleinement convaincu…

La rédaction