Encore des problèmes pour John Textor, visé par une plainte en Angleterre

De nouveaux soucis pour John Textor. Alors que l’OL, club dont il est propriétaire mais plus président, joue sa survie ce mercredi devant la DNCG, l’homme d’affaires américain est empêtré dans une autre histoire en Angleterre.
Selon le site Bloomberg, Textor a été poursuivi la semaine dernière à Londres par Iconic Sports, une société d'acquisition qui a tenté mais échoué à fusionner avec Eagle Football Holdings, filiale de Textor.
Textor accusé de "retarder et de faire obstacle" au recouvrement des sommes dues par Eagle
Dans sa plainte, Iconic estime devoir récupérer 80 millions d’euros. En guise de réponse, John Textor a lui-même intenté une action en justice le lendemain contre Iconic et ses bailleurs de fonds. Il estime avoir été trompé sur les liens entre Iconic et le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, sanctionné au Royaume-Uni.
Dans ce dossier complexe, l'homme d'affaires américain estime que la banque suisse UBS Group AG, qui devait travailler sur le rapprochement avec Iconic, a refusé de s’impliquer en raison des relations antérieures entre Fridman et le bailleur de fonds.
"Notre plainte pour fraude boursière a été déposée devant un tribunal fédéral américain et est accessible au public", a déclaré Textor dans un communiqué. "À ce jour, personne n'a pris connaissance de la plainte d'Iconic. Ce qui est clair, c'est qu'ils ont déformé la viabilité de leur SPAC (société d'acquisition à vocation spécifique, NDLR), qui était à la base de toute notre relation commerciale."
Selon un porte-parole d'Iconic, Textor est accusé de "retarder et de faire obstacle" aux procédures judiciaires et au recouvrement des sommes dues par l'entreprise. "John Textor semble désormais recourir à des allégations fictives et facilement réfutables contre Iconic Sports et ses dirigeants. Iconic Sports cherche simplement à faire valoir ses droits contractuels, une procédure engagée en 2023, et continuera de faire valoir ses droits légitimes devant les juridictions compétentes."
Une bataille économique depuis le rachat de l'OL
Le litige entre les deux parties a débuté fin 2022, quand Iconic a pris une participation dans Eagle dans le cadre de son rachat de l'Olympique Lyonnais. "L'accord comprenait une option de vente accordant à Iconic le droit de récupérer son investissement de 75 millions de dollars (64 millions d’euros) si le projet de fusion entre Eagle et Iconic ne se concrétisait pas d'ici avril 2023", explique Bloomberg.
Le rapprochement entre les deux entreprises n'a jamais eu lieu. Et selon Textor, cela serait dû aux relations commerciales antérieures des bailleurs de fonds d’Iconic avec Fridman.