PSG vainqueur de la Ligue des champions: "Ceux qui ont cassé ne sont pas des amoureux du foot", déplore la ministre des Sports

Une immense joie mais aussi de la colère. Invitée d'Apolline Matin sur RMC ce lundi, Marie Barsacq, ministre des Sports, s’est évidemment réjouie de la victoire du PSG en Ligue des champions, samedi après la finale face à l’Inter Milan (5-0), et de son impact sur les supporters et la jeunesse. Mais elle a aussi déploré les nombreuses violences en marge des célébrations.
Une convention signée mercredi
"C’est une soirée historique qui va vraiment marquer l’histoire", a-t-elle déclaré. "Le PSG a marqué les Français au cœur. On était tous PSG ce week-end, on a vécu au rythme du PSG. C’est important parce que le foot français en a besoin. Il connaît des difficultés, notamment économiques. Avoir une locomotive comme le PSG qui montre que le foot français est fort, c’est important."
"Le modèle économique de l’organisation de notre football professionnel est fondé sur le ruissellement entre le football professionnel jusqu’au sport amateur", a-t-elle ajouté. "Il y aura des retombées, des investisseurs vont s’intéresser au football, il va y avoir des droits TV qui vont prendre de la valeur aussi. Des victoires comme celle de ce week-end vont compter. Le plus important, c’est la source d’inspiration formidable que va générer le PSG auprès des jeunes. On a de formidables ambassadeurs auprès de notre jeunesse. C’est une équipe jeune. Comme on a pu être la génération 1998, ils vont se souvenir de ce moment-là."
Mais cet élan a donc aussi été coupé par les nombreuses violences et un nombre d’interpellations "complétement inédit", selon Laurent Nunez, Préfet de police de Paris (491 dans la nuit de samedi à dimanche, 79 dimanche). Pour Marie Barsacq, les joueurs du PSG n'avaient pas la responsabilité de condamner ces violences même si Ousmane Dembélé avait appelé à éviter les débordements.
"Les joueurs du PSG avaient surtout envie de célébrer leur incroyable exploit entre eux, il ne faut pas tout attendre d’eux dans l’instant, ils étaient dans leur bulle sportive, il faut voir tout l’enjeu qu’il y avait derrière", explique la ministre. "Je ne doute pas qu’ils condamnent ces violences qui n’ont rien à voir avec le football. Ceux qui ont cassé ne sont pas des amoureux du football, ni du sport."
"C'est un sujet sur lequel travaillent le ministère de l'Intérieur, le préfet de Police. Ils étaient préparés à ça. On a besoin de permettre aux Parisiens de faire la fête. C'était une bonne chose d'organiser la diffusion du match au Parc des Princes comme c’était une bonne chose d’organiser le défilé des joueurs sur les Champs Elysées, c'était une fête populaire incroyable. On a besoin de vivre ces moments mais il faut aussi encadrer les choses et prévenir tous ces casseurs n'ont rien à voir avec le sport."
"On travaille avec les ministères de l'Intérieur, de la Justice, le mien et la LFP sur une convention que l’on va signer mercredi matin pour mieux préciser les périmètres de responsabilité de chacun des acteurs avant, pendant et après le match. Il y a tout un volet en dehors du stade sous la responsabilité de la préfecture de police. On veut aussi engager les clubs à être beaucoup plus actifs et présents. J’en profite pour souligner la mobilisation du PSG auprès du préfet de police pour sécuriser la parade du PSG sur les Champs Elysées. Les clubs ont une parole qui porte énormément vis à vis du grand public."