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Coupe de France : le PSG fait le minimum

Les Parisiens fêtent leur but contre Wasquehal

Les Parisiens fêtent leur but contre Wasquehal - AFP

Tenant du titre en quête d’une dixième Coupe de France, le PSG a souffert pour s’imposer face à Wasquehal (1-0) ce dimanche à Villeneuve-d’Ascq. Face à des Nordistes sans complexe, les Parisiens ont dû s’en remettre au duo Verratti-Ibrahimovic pour débloquer la situation.

LES TOPS

Zlatan, ce sauveur

Bien sûr, on l’attend beaucoup plus dans quelques semaines face à Chelsea en Ligue des champions que ce dimanche contre Wasquehal (CFA) en 32es de finale de la Coupe de France. Mais dans un tel contexte, et face à une équipe surprenante dans son approche sans complexe de la rencontre, marquer le but qui débloque la situation est souvent le plus difficile. Et comme souvent, c’est Zlatan qui a joué au héros. En manque d’efficacité (35e) ou de réussite (44e) en première période, le Suédois a trouvé la mire au retour des vestiaires d’une tête dos au but (merci au gardien adverse pour sa sortie en retard) sur un magnifique service de Verratti. Le capitaine du jour en l’absence de Thiago Silva ratera ensuite l’occasion de doubler la mise (71e). Mais l’essentiel était fait. En grande forme fin 2015, Ibra entame 2016 sur le même rythme. Il affiche désormais 18 buts avec le PSG cette saison.

Verratti, ce régal

Il a failli marquer d’une frappe sèche des 25 mètres, pourtant pas une habitude de la maison… Pas grave, Marco Verratti s’est tout de même montré décisif avec un bijou d’ouverture aérienne pour la tête et le but de Zlatan Ibrahimovic. Pour le reste, l’Italien a régalé. Conservation de balle, vista, aisance technique, Marco a fait du Verratti. Avec cette faculté à jouer et à tenter des choses dans les plus petits des périmètres. Longtemps blessé en première partie de saison, Verratti prouve à chaque sortie depuis son retour pourquoi il est bien indispensable. Quand il joue à ce niveau, le débat sur la possibilité de voir Adrien Rabiot prendre sa place – certains l’évoquaient avant le retour de l’Italien – n’a pas lieu d’être.

Wasquehal, un cœur gros comme ça

De l’envie, de la détermination, une dépense physique de tous les instants et des coups offensifs rares mais tous joués sans complexe. Equipe de CFA, Wasquehal a proposé en première période une opposition que beaucoup de clubs de Ligue 1 n’offrent plus au PSG. A croire que les amateurs se résignent moins facilement que les pros. Au cours des 45 premières minutes, ils ont même eu trois véritables occasions de marquer (7e, 13e, 34e). Ce n’est pas passé et Paris a fini par s’en sortir sur un but que les Nordistes auraient peut-être pu éviter sans une mauvaise sortie (on lui pardonne vu le reste de son match) de leur gardien. Wasquehal peut être fier de ses joueurs. Ils sortent la tête haute. On espère que le reste de la Ligue 1 a pris note. Même face à la machine à gagner parisienne, ça peut servir d’y croire un peu…

LES FLOPS

La nonchalance parisienne

Il a suffi de deux actions dans les dix premières minutes pour comprendre. Deux passes latérales de Rabiot transformées en offrandes à l’adversaire. A l’image du milieu français, le PSG a entamé la rencontre avec un peu trop de nonchalance. Un défaut que les stars parisiennes avaient pourtant gommé face aux « petits » cette saison en Ligue 1. Mais pour un 32e de finale contre une équipe de CFA, qui plus est match officiel de reprise, on peut presque comprendre ce léger relâchement. Qui s’est également vu à plusieurs reprises dans des erreurs de placement défensif, qui ont donné des occasions aux Nordistes. Tout cela aurait pu coûter cher. Mais Paris a su faire le job.

Augustin et Kimpembe ne saisissent pas leur chance

Titularisés en défense centrale et en attaque, Presnel Kimpembe et Jean-Kévin Augustin n’en ont pas profité pour briller. Associé à Motta, le premier a montré quelques erreurs de placement et effectué plusieurs relances très dangereuses (22e et 34e notamment). A 20 ans, et malgré un potentiel très intéressant, il paraît encore un peu tendre pour soutenir la comparaison avec les tauliers Thiago Silva et David Luiz. Le second a bien bougé et s’est créé plusieurs belles occasions. Mais il a manqué de concentration (15e, balle ratée seul devant le but vide sur un centre de Kurzawa) ou d’efficacité (24e, 26e, 92e). Rendez-vous manqué. Edinson Cavani a beau avoir ses détracteurs, il n’y a pas photo entre les deux.

Marquinhos sur le banc

Un 32e de finale de Coupe de France contre Wasquehal semblait un cadre idéal pour titulariser Marquinhos, en manque de temps de jeu cette saison. Mais le Brésilien a débuté sur le banc avant de remplacer Blaise Matuidi en fin de rencontre (81e). Laurent Blanc lui aura donc préféré Serge Aurier (le titulaire habituel) à droite et un duo Presnel Kimpembe-Thiago Motta en charnière centrale. Alors qu’il n’était pas blessé. De quoi lui faire peur. On en vient à se demander si le garçon ne paie pas sa sortie médiatique (pourtant pas bien méchante) du jour dans le Journal du Dimanche. Mais la chose semble difficile à croire alors que Rabiot n’avait pas été mis sur le banc pour ses déclarations dans le même sens (et bien plus explicites) avant la trêve. Le constat est peut-être bien plus simple : celui d’un Marquinhos très loin d’être une priorité pour Blanc. Avec un tel talent, ce serait dommage.

Alexandre Herbinet