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Coupe de France: Toulouse chambre Reims après la phrase de Still qui se défend

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Toulouse a rebondi de manière ironique aux propos de Will Still, entraîneur de Reims, après la victoire du TFC (3-1), mercredi en huitièmes de finale de la Coupe de France.

Entraîneur tendance ces dernières semaines, Will Still (30 ans) a pris un dur retour de bâton, mercredi. L’entraîneur de Reims s’est fait chambrer par le public du Stadium, puis par le TFC lors de la défaite de son équipe (3-1) en 8es de finale de la Coupe de France. "On les fracasse, on les fracasse", ont lancé les supporters locaux en réaction aux propos tenus trois jours plus tôt par le technicien belge à son groupe après le nul à Auxerre (0-0). Il avait réuni ses joueurs en cercle sur le terrain à l’issue de la rencontre avant leur tenir un discours guerrier… capté par les caméras d’Amazon Prime Vidéo.

"On va aller à Toulouse les fracasser hein, avait-il lancé. Il faut pousser. Je sais que c’est dur. Maintenant on salue les supporters et on se casse." La vidéo avait ensuite été supprimée par le diffuseur mais les propos de Still n’ont pas échappé aux Toulousains. Reims et Still ne devaient donc pas se manquer mercredi. Raté.

A l’issue de la rencontre, le compte Twitter de Toulouse a évidemment rebondi sur la petite polémique en illustrant la victoire du TFC avec une bouteille de champagne (région de Reims) se "fracassant" sur la coque d’un bateau.

Still dénonce une erreur de traduction

Le technicien, promu numéro 1 depuis le licenciement d’Oscar Garcia en octobre, a réagi à sa petite phrase à l’issue de la rencontre et plaider une erreur de traduction. "Je ne regrette pas dans le sens où ce n’est pas ce que j’ai dit en fait, s’est-il défendu en zone mixte dans des propos relayés par France Bleu. Les mots retranscrits à l’écran ne sont pas ceux utilisés. Si vous traduisez littéralement l’anglais, cela se perd un peu là-dedans… Mais bon, je suis jeune, j’apprends, je vais faire des erreurs, j’en ai fait. Je le dis, cela n’enlève rien à la victoire de Toulouse. Félicitations à eux, c’est une bonne chose pour eux et on va se remettre en route."

S’est-il agacé de cette polémique? "Pour l’instant, les médias m’aiment bien, peu importe le buzz que je pourrais faire, ils sont contents, a-t-il répondu un peu amer. Je pourrais dire ‘pomme’ ou ‘tarte au citron’ que ce serait dans la presse le lendemain. Je ne me prends pas trop la tête. J’en ai parlé avec Philippe Montanier (entraîneur de Toulouse, ndlr), il m’a très bien compris, il savait qu’il n’y avait aucune envie de provocation là-dedans. Quand on sort les mots de leur contexte et que l’on traduit mal les choses, voilà ce qui arrive."

Interrogé sur les propos exacts tenus en anglais lors de cette fameuse causerie, Still a donné sa version. "Je voulais simplement leur dire qu’après un bon match à Auxerre, on avait à cœur d’aller faire quelque chose à Toulouse et qu’on devait aller se battre, conclut le technicien. Si tu confonds ‘aller se battre’ et ‘fracasser’... ce sont des choses qui arrivent. Ce n’est pas la fin du monde, c’est un détail. Je n’ai aucune animosité envers Toulouse au-delà de ce qu’on pourrait penser. Je m’en fous complètement de ce que j’ai pu faire parce que ce ne sont pas les tenants et les aboutissants et c’est le plus important." Mercredi, il a de nouveau réuni ses joueurs pour leur tenir un discours sur le terrain après le coup de sifflet final. Mais il a cette fois posé sa main devant la bouche.

NC