Coupe de France : Troyes goûte enfin à la victoire

Incapable de remporter le moindre match toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Troyes a enfin connu le succès ce samedi en l’emportant après prolongations (4-3) à Dunkerque, pensionnaire de National. Mais que ce fut compliqué…

Il fallait écouter Claude Robin ces derniers jours pour comprendre. Pour saisir l’importance d’un 32e de finale de Coupe de France contre Dunkerque, cinquième en National, à l’aune d’une première partie de championnat sans le moindre bonheur. « Il faudra gagner, lâchait l’entraîneur de Troyes. Par n’importe laquelle des manières. Ce match est plus important que tout car il faut qu’on renoue avec la victoire. On en a besoin. » L’homme venu remplacer Jean-Marc Furlan en cours de saison avait raison de ne pas vouloir se soucier de la manière. Incapable de remporter le moindre de ses 19 premiers matches en Ligue 1, sorti par Lille dès son entrée en lice en Coupe de la Ligue, Troyes n’avait pas encore gagné cette saison toutes compétitions confondues !

Une statistique incroyable alors que le calendrier entame le début du mois janvier. Alors la manière… Comme prévu dans le discours de Robin, elle n’aura pas été au rendez-vous à Dunkerque. Mais la victoire était au bout et c’est bien là l’essentiel. Avec l’ouverture du score rapide de Jessy Pi (8e), on imaginait pourtant l’ESTAC empocher ce premier succès sans trop trembler. Mais Oussoumane Fofana remettait vite les deux équipes à égalité (13e). Et c’est bien le club de National qui marquait sur corner, un but finalement refusé.

Au bout du suspense

Au retour des vestiaires, Thiago Xavier replaçait les Troyens en tête (49e) mais Stjepan Cvitkovic (64e) ramenait Dunkerque à 2-2. Le match n’était alors pas loin de basculer. Stéphane Darbion écopait d’un carton rouge et l’ESTAC allait devoir terminer à dix. Le spectre d’une défaite qui aurait plombé le moral des troupes resurgissait en prolongations avec le but dunkerquois signé Malik Tchokounté (94e). Mais il faut croire que le destin avait enfin envie de sourire aux Troyens. Fabien Camus égalisait suite à un penalty en deux temps qui a certainement soulevé le cœur des supporters de l’ESTAC (96e). Et c’est Jessy Pi qui bouclait l’affaire dans les dernières minutes (116e). Pas la manière, donc, loin de là même, mais bien la victoire au bout du suspense. Pour Troyes, qui continue son aventure en Coupe de France, rien d’autre ne comptait. N’est-ce pas, Claude ?