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"Inadmissible et inacceptable" : Blanc écarte Lavezzi et Cavani

Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG

Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG - AFP

Avant le déplacement du PSG à Montpellier ce lundi en 32es de finale de la Coupe de France, Laurent Blanc a annoncé des sanctions financières et sportives pour Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, rentrés de vacances en retard.

Laurent Blanc, qu’en est-il avec Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani après leur retour de vacances en retard ?

On s’en serait bien passé. On ne va pas se raconter des craques. Ça arrive au mauvais moment. Une date de reprise, c’est important. D’autant plus qu’on a fait une première partie de saison moyenne et qu’il faut repartir sur une dynamique importante pour relever tous les défis qui nous seront proposés. Comme vous le savez, nous avons reçus Cavani et Lavezzi avec Olivier (Létang). On a eu quelques dialogues, des explications. Le club a pris des sanctions. Financières, mais je ne rentre pas dans ce sujet. Et sportives. Là, ça me concerne. C’est moi qui les ai prises avec l’appui, le soutien du club. C’est tout d’abord un entraînement à l’écart du groupe jusqu’à samedi prochain et une non-convocation pour les deux prochains matchs, à Montpellier et à Bastia. On fera le point. On verra si on continue les sanctions ou s’ils seront réintégrés au groupe. Ce n’est pas la peine d’ajouter que je trouve cela inadmissible et inacceptable. Vous vous en doutez.

Comment la rigueur que vous demandez va-t-elle se traduire ?

Ça ne va pas être un effet sur dix, quinze jours parce que tu pousses un coup de gueule. Et après, ça redevient normal. Non, la rigueur, c’est à tous les instants. Si tu veux être rigoureux, que le collectif le soit, c’est essayer de s’impliquer tous les jours. Ça concerne le terrain, les entraînements, les horaires… La vraie rigueur, elle est là. On peut aussi parler de professionnalisme. Je ne veux pas revenir sur le sujet (Cavani et Lavezzi), mais il a manqué de tout. C’est inadmissible et inacceptable.

L’agent de Thiago Motta a fait comprendre qu’un transfert pouvait être envisageable… 

C’est un joueur important, je ne cesse de le répéter. C’est un bon joueur, voire même un très, très bon joueur. Il n’est pas dans des conditions optimales en ce moment, c’est une certitude. Il a quelques problèmes de blessure. S’il revient à son meilleur niveau, n’a plus ses petits soucis physiques, je suis convaincu qu’il peut redevenir un joueur important pour le PSG. Pendant le mercato, il va y avoir des rumeurs, surtout venant de l’Italie. A chaque fois, c’est la même chose, on ne va pas y échapper. Il va certainement y avoir des mouvements. C’est un peu tôt pour en parler. Ça peut être des achats, des ventes, des prêts, des échanges.

Avez-vous clairement évoqué vos besoins avec votre président, Nasser Al-Khelaïfi ? 

Oui. 

Pouvez-vous nous dire lesquels ? 

Non. 

Quelle est votre position sur le dossier d’Adrien Rabiot ? Etes-vous prêt à le laisser partir en prêt à Tottenham par exemple ? 

Non. J’ai toujours affirmé que c’est un garçon que je veux conserver. Ma position est claire. Il a resigné. Il fait partie du futur du PSG à mon avis. Il revient bien après une première partie de saison très compliquée au niveau personnel. J’aimerais le garder, le faire progresser, le faire jouer. C’est un dossier très compliqué. Je vais voir si Adrien sera parmi nous ou pas à la fin du mois de janvier. Moi, je souhaite le conserver dans l’effectif. Je ne peux pas être plus clair. 

Vous sentez-vous soutenu par la direction du club ? 

Oui. Normalement, que le sportif et le club soient à l’unisson, ce devrait toujours être le cas. On s’en serait bien passé. On aimerait être premier du championnat, que tous les feux soient au vert, que tous les joueurs soient rentrés à la date prévue, qu’on ait fait le stage à Marrakech au complet. J’ai eu une discussion avec Olivier (Létang), avec le président. On est vraiment à l’unisson sur ce qu’il faut faire, améliorer, pour relever les objectifs qui sont les nôtres. Il y a du travail. Il y a une remise en question à avoir, notamment au niveau du staff, du club, mais aussi des joueurs. Ils doivent être conscients que vu les objectifs annoncés, l’attitude, l’état d’esprit et le collectif de ces six premiers mois ne suffiront pas. Après, on sait qui payera la note. Mais les joueurs doivent être conscients de certaines choses. On propose des choses. Ce sont eux qui feront qu’on réussit ou pas. 

Les sanctions pour Cavani et Lavezzi ne risquent-elles pas d’accélérer la rupture entre le club et certains joueurs ? 

Quand tu prends des décisions, tu réfléchis avant. Je ne suis pas de ceux qui prennent des décisions à la va-vite. Avec un minimum de réflexion, tu essayes que ta décision soit la plus juste possible. Ce n’est pas de notre faute. Qui se met en faute ? Le club ? Non. Ce sont les joueurs. Le paradoxe, c’est que toi, tu dois prendre des sanctions vis-à-vis de ces joueurs et en même temps, tu prends des sanctions vis-à-vis de toi-même. Et qui va payer la note à la fin ? C’est moi. Les joueurs, avant de faire ce qu’ils font, devraient des fois bien réfléchir. On est dans un sport collectif. On n’est pas au tennis, au ping-pong. L’intérêt collectif est quelque chose de déterminant.