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Nantes-OL: le cours Delort en baisse

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Andy Delort (31 ans) n'a pas encore trouvé le chemin des filets dans le jeu avec Nantes, qu'il a rejoint en janvier. Ce mercredi soir à la Beaujoire en demi-finale de coupe de France face à Lyon (21h10), l'attaquant aura peut-être l'occasion de rassurer les supporters qui commencent à s'impatienter.

"Ça va venir". Tels étaient les mots d’Andy Delort en fin de semaine dernière avant une prestation encore moyenne face à Reims dimanche et une défaite 0-3. Arrivé à Nantes fin janvier en provenance de Nice, un peu à la surprise générale, l’attaquant n’a pas encore réussi son intégration dans le jeu nantais. Mais avant de faire un vrai bilan et avec son sourire habituel l’attaquant reste confiant: "il reste deux mois, on en reparlera". Le natif de Sète avait pourtant entamé tambour battant sa saison sous ses couleurs niçoises avec 5 buts en 11 matchs. Handicapé ensuite par une entorse au genou Andy Delort n’a toujours pas joué 90 minutes complètes sous le maillot jaune et vert et seulement inscrit deux penaltys en quart de finale de Coupe de France face à Lens. La coupe sera d’ailleurs à nouveau au menu ce mercredi face à Lyon (21h10) pour celui qui a échoué en finale l’an passé justement face à ses nouveaux coéquipiers.

"Je ne suis pas allé chercher la médaille"

"C’est ma troisième demi-finale consécutive, souligne-t-il. J’ai envie de revivre ça. C’est au Stade de France, c’est une coupe que j’adore. Même si je l’ai perdue l’année dernière, sincèrement c’était extraordinaire d’emmener toute ma famille. A la fin j’avais vraiment les boules et je ne suis pas allé chercher la médaille. J’ai attendu qu’on me l’amène dans le vestiaire. J’étais déçu, abattu." Si Andy Delort a vite subi quelques sifflets de la part de quelques supporters nantais, l’attaquant a conscience de l’atout ferveur à la Beaujoire qu’il avait déjà observé au Stade de France.

"Je fais toujours une petite reconnaisance avant le match, confie-t-il. Quand je suis allé toucher les filets l’an passé, j’ai vu la ferveur du public nantais. Si on les emmène cette année on aura quelque chose en plus, on l’aura déjà vécu. Maintenant Lyon c’est compliqué."

Olivier Pantaloni: "Il a grandi un peu sans interdit"

Ces sifflets Delort ne les auraient peut-être pas vécus en prenant autant de hauteur il y a quelques années. "Ça m’a donné encore plus envie de m’entraîner, de revenir vite pour me mettre le stade dans la poche. Peut-être qu’ils savent que ça va me donner un peu plus de gnaque. A 31 ans dans le foot on commence à être un peu vieux et avec beaucoup d’expérience. Je ne vais pas me battre avec tout le monde (rires)."

Le gamin viré du centre de formation d’Ajaccio pour ses écarts de conduite a bien grandi. Le coach corse, Olivier Pantaloni, qui l’a connu chez les U19 garde toujours un œil attentif au parcours de son protégé. "Il a beaucoup mûri mais a eu un parcours au début qui a été difficile. Il s’était même battu avec un joueur de son équipe dans un hôtel. Il a grandi un peu sans interdit. On a essayé de le mettre dans le droit chemin pour qu’il se rende compte qu’il avait énormément de qualités. Il a besoin d’affection, de sentir qu’autour de lui les gens le soutiennent. C’est quelqu’un qui a beaucoup de cœur, qui est sincère, qui se donne beaucoup et qui ne triche jamais."

"J’attends avec impatience un but dans le jeu"

Andy Delort a cette réputation d’aimer les gens et de vouloir leur faire plaisir. "Si vous l’appelez par son prénom et qu’il vous manque un joueur pour votre partie de pétanque il va venir", poursuit Pantaloni. L’attaquant a cette fois hâte de faire plaisir aux supporters canaris. "J’attends avec impatience un but dans le jeu, surtout à la Beaujoire pour faire vibrer le stade." Pourquoi pas mercredi soir...

Pierre-Yves Leroux