Deschamps : « Personne ne pourra me l’enlever »

Après avoir remporté sa 3e Coupe de la Ligue en 3 ans passés à la tête de l’OM, Didier Deschamps savoure ce succès. Et n’oublie pas les critiques reçues ces derniers temps.

Didier, est-ce votre plus belle victoire en Coupe de la Ligue ?

Tous les titres sont beaux, c’est difficile de les gagner. C’est le sixième en trois ans, ce n’est pas rien. Ça fait une moyenne de deux par saison, pour un club qui n’en avait pas gagné depuis 17 ans. Il y a de quoi être fier. Le mérite en revient en premier lieu aux joueurs. Je voudrais associer mon staff technique et le staff médical. C’est une grande fierté pour moi. Ça ne changera rien à l’analyse car on fait une saison qui n’est pas bonne en championnat, mais on gagne encore un titre. Et ça, personne ne pourra nous l’enlever et me l’enlever. Même mes pires ennemis.

Ces ennemis ont-ils profité des mauvais résultats ?

Je ne vais pas rentrer là-dedans. C’est une formule de la langue française. Je l’ai mise au pluriel car si je l’utilise au singulier vous allez l’interpréter et penser à une seule personne.

Ce titre est-il un soulagement ?

Ce n’est pas un soulagement, c’est une joie. Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne. C’était un match difficile face à une belle équipe de Lyon. En première mi-temps, c’était très fermé. Par la suite, on a fait un peu plus que Lyon et on a été récompensé.

« Brandao, c’est dingue ! »

Comment expliquez-vous ce succès après la triste défaite contre Montpellier (1-3) ?

Parce qu’on est des phénomènes. Je ne peux pas tout expliquer. J’ai un groupe qui est capable de se concentrer et d’avoir une détermination à un moment très précis. Les deux jours qu’on a passés ensemble ont été très bénéfiques. C’est important pour les joueurs de sentir qu’ils sont aimés. En arrivant jeudi à l’hôtel, je leur ai dit d’être positifs et c’est communicatif. Le grand mérite leur revient.

Est-ce votre dernier titre avec l’OM ?

Laissez-moi profiter de ce petit moment de bonheur, qui se faisait tellement rare ces derniers temps. On finira le 21 mai, j’ai déjà dit que je n’évoquerai pas ma situation personnelle. Je vais savourer avec les gens qui me sont proches et qui ont souffert.

Un mot sur Brandao, qui a une nouvelle fois été le sauveur…

C’est dingue ! Au niveau du rapport qualité-prix, c’est exceptionnel. J’ai gardé quelques articles quand il est revenu, je vais peut-être les ressortir. Il n’a pas des qualités techniques au-dessus de la moyenne mais il a le mental, la confiance en lui et il marque quelques buts importants, dont celui de ce soir.

Propos recueillis par Jérôme Sillon