France-Pérou: au fait, Blaise Matuidi ailier gauche, ça donne quoi?

Probablement titularisé cet après-midi par Didier Deschamps face au Pérou (17h), Blaise Matuidi devrait évoluer comme ailier-milieu gauche. Un poste inhabituel pour lui en équipe de France. Moins en club, qu’il a déjà occupé au PSG et avec la Juventus de Turin. Avec réussite.

Finalement, Unai Emery n’a pas fait que détoner et surprendre tout le monde, le soir du 13 septembre 2016, lorsqu’il s’est décidé à aligner Blaise Matuidi ailier gauche, pour la réception d’Arsenal en phase de groupes de la Ligue des champions. Il a permis à l’ancien Stéphanois de démontrer à la face du monde sa capacité à jouer les couteaux-suisses avec brio. Une première qui en a appelé d’autres, au point que cet après-midi face au Pérou, l’ex-joueur du PSG, pressenti pour être titulaire dans le onze de Didier Deschamps, ait de fortes chances de débuter cette rencontre comme ailier gauche.

Un poste inédit avec l’équipe de France pour celui qui devrait honorer sa 69e sélection ce jeudi. Mais pas inhabituel en club donc. Ailier gauche, Matuidi l’a donc fait avec le maillot du PSG lors des deux confrontations face à Arsenal à l’automne 2016 en C1. Milieu gauche, le natif de Toulouse l’a été lors de plusieurs grands rendez-vous pour la Juve, à l’aller et au retour contre Naples, contre l’Inter Milan (au retour) et même face à la Sampdoria. Pour quel résultat ?

Une passe décisive dans cette position avec le PSG

Une passe décisive lors du match retour contre les Gunners à l’Emirates Stadium sur l'ouverture du score de Cavani. Des prestations de haut vol, avec un pressing incessant – c’est d’ailleurs lui qui guidait le positionnement très haut de ses coéquipiers -, un couloir beaucoup moins hermétique et exposé et des solutions aussi bien dans le cœur du jeu que dans le dos de la défense adverse.

En somme ? Le repli défensif que les Bleus n’ont pas eu face à l’Australie, le mouvement qui leur a manqué contre les Socceroos et le dynamisme en plus. Il ne faudra pas s’attendre à ce que Matuidi fasse d’énormes différences, s’il débute bien à ce poste en fin de journée. Mais il fera le job attendu par Deschamps. Et permettra peut-être aux Bleus, toujours en quête de confiance dans ce début de Mondial, de se lâcher. Enfin.

A.D