
Infantino défend l'idée d'un Mondial tous les deux ans pour éviter "les matchs sans intérêt"
Une Coupe du monde tous les deux ans? Le débat a été relancé ces derniers jours, dans le quotidien L'Equipe, par l'ex-entraîneur Arsène Wenger, directeur du développement de la Fifa. Celui-ci préconise une compétition de sélections chaque année, en alternant Mondial et Euro par exemple pour la Confédération européenne. Selon Sky Sports, la FIFA dévoilera ce jeudi plus de détails sur son intention d’organiser une Coupe du monde tous les deux ans.
Une proposition qui n’a pas été du goût de tout le monde. Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin a estimé que le projet "diluerait" le "joyau" du football mondial. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, affirme pourtant que s’il a été envisagé c’est bien parce que la majorité des associations membres de la FIFA ont voté pour étudier cette perspective.
"N'oublions pas les 166 associations, 88 % de ceux qui ont voté étaient en faveur, avec une majorité de tous les continents, d'examiner cette question de faisabilité", a déclaré Infantino.
"C'est ce que nous sommes en train de faire: étudier le calendrier, consulter tout le monde, en commençant bien sûr par les protagonistes du football, les principaux acteurs du football - les joueurs, les entraîneurs", a détaillé Infantino à Sky Sports.
Avec Arsène Wenger, qui est à la manœuvre, Gianni Infantino fait le constat qu'il y a trop de matchs internationaux "sans intérêt" en l'état actuel des choses. "Je pense que le statu quo du calendrier des matchs internationaux nous montre que nous avons atteint certaines limites", a-t-il ajouté.
La pique de Nasser Al-Khelaïfi
"La période de libération des équipes nationales en cette période particulière, exacerbée par la situation du COVID, nous montre à quel point il est difficile aujourd'hui pour les joueurs de voyager d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre, de commencer la saison typiquement en Europe, d'arrêter la saison pour aller jouer pour l'équipe nationale, de revenir et de jouer quelques matchs, de repartir, de s'arrêter et d'aller sur un autre continent, sur un autre fuseau horaire, a-t-il poursuivi. Ce n'est pas bon pour la santé des joueurs, ce n'est pas bon pour les compétitions. Il y a trop de matchs sans signification. Nous devons réfléchir à ce que nous pouvons faire de plus. Nous devons avoir un système qui soit simple et clair, que tout le monde comprenne."
S'exprimant après Aleksander Ceferin, lors de l’assemblée générale de l’Association européenne des clubs (ECA), le patron du PSG et nouveau président de l'ECA, Nasser Al-Khelaïfi, a de son côté estimé que la refonte du calendrier était "le plus urgent" des défis posés aux clubs, qui "supportent tous les risques" de la surcharge imposée aux joueurs.
"Les compétitions internationales ne peuvent étouffer les liens des supporteurs et des joueurs avec les clubs", ni amputer les "revenus vitaux" que les ligues tirent des championnats, a-t-il rappelé. Sans citer la Fifa, le dirigeant qatari a jugé que ce dossier nécessitait "un engagement honnête et pas des décisions unilatérales et intéressées". La guerre du calendrier international ne fait que commencer.