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Une polémique qui pourrait coûter très cher à Lille: pourquoi Berke Özer risque un an de suspension

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Le gardien de Lille, Berke Özer (25 ans), risque un an de suspension de toutes compétitions après avoir quitté la sélection turque après la victoire en Bulgarie (1-6), samedi. La Fédération l’accuse de n’avoir prévenu personne et cela pourrait lui coûter cher.

Les louanges pour ses trois penalties arrêtés lors du match de Ligue Europa, AS Rome-Lille (0-1), semblent déjà bien loin. Berke Özer, gardien du Losc, se retrouve au cœur de la tourmente en Turquie après avoir quitté le sélection au petit matin dimanche quelques heures après la large victoire en Bulgarie (1-6) lors des qualifications à la Coupe du monde 2026. Retenu dans le groupe, il ne figurait pas sur la feuille de match pour ce match qu’il a suivi depuis les tribunes. Et aurait décidé de rentrer en club.

"Avec l'accord et la permission de l'équipe technique et administrative, j'ai quitté le stage de mon plein gré"

Les versions divergent à ce moment de l‘histoire: la fédération turque l’accuse d’être parti sans avoir prévenu personne quand le joueur assure avoir obtenu le feu vert de son staff. "À un moment où l'unité et la solidarité au sein de l'équipe sont à leur apogée, un tel comportement est inacceptable", a déploré la Fédération qui aurait décidé de ne plus convoquer le joueur jusqu’à nouvel ordre.

Özer, recruté cet été par Lille en provenance d’Eyüpspor, a écrit son point de vue sur les réseaux sociaux. "Avant de rejoindre l'équipe nationale, j'ai partagé ma douleur et mon état avec notre équipe technique", a-t-il écrit dans une longue story sur Instagram. "J'ai expliqué que si je ne faisais pas partie de l'équipe nationale, il valait mieux que je me repose et que je suive des soins. Malgré cela, après ma convocation, je suis arrivé au stage, comme toujours, avec la fierté de porter le maillot de mon pays. Ma communication et ma motivation n'ont pas faibli tout au long du stage. En voyant l'équipe nationale, j'ai réalisé à quel point nos conversations avaient été futiles pendant des jours et que les décideurs de mon pays, que je représente fièrement à l'étranger, n'étaient pas motivés par la performance ni par la victoire des joueurs. Pour ne pas nuire au moral du stage et de notre équipe, j'ai fait part de mes réflexions à notre équipe technique dès mon retour à Istanbul, et non pendant ou après le match. Puis, avec l'accord et la permission de l'équipe technique et administrative, j'ai quitté le stage de mon plein gré", a-t-il écrit.

Selon la presse turque, Özer, furieux de ne pas avoir été concerné par le match en Bulgarie, aurait adressé seulement un message d’excuse aux deux entraîneurs des gardiens pour annoncer son départ du centre d’entraînement, vers 4h15 du matin dimanche quelques instants après le retour du voyage bulgare.

L’affaire ne devrait pas en rester là et pourrait coûter très cher au joueur et à Lille. La Fédération turque a déjà annoncé sa décision de présenter le joueur devant sa commission de discipline en vertu de l’article de "non-participation à un match international" du règlement disciplinaire de la Fifa. "Les joueurs qui, sans motif valable, ne participent pas aux compétitions nationales officielles ou privées, ou qui ne participent pas aux préparatifs, ou qui arrivent en retard, ou qui quittent le lieu d'entraînement ou de compétition, sont passibles d'une interdiction de compétition pour une période de deux mois à un an", prévoit le texte. Cette sanction pourrait s’appliquer également en Ligue 1, si la Fédération turque punit le joueur, puis transmet le dossier à la Fifa. L’instance internationale pourrait alors saisir sa Commission de discipline qui décidera alors si la sanction sera internationale.

NC