DIRECT. Procès Pogba: pas de prise de parole de Mathias Pogba, reprise des débats mardi matin

L'audience est suspendue, reprise des débats mardi matin
Le tribunal entend la demande de Mathias Pogba, qui est trop fatigué pour s'exprimer ce soir. Reprise des débats mardi matin à 9h30. L'audience est suspendue.
Le prévenu se défend d'avoir souri aux braqueurs
Devant les enquêteurs Paul Pogba a dit que Roushdane K. aurait adressé "un sourire" aux braqueurs. "Je n'ai pas souri", répond le prévenu face aux procureurs.
Il signale aussi que ses "connaissances" ne l'ont jamais rappelé après le braquage. Et on revient une nouvelle fois sur la blessure par balle de l'individu en 2022. Avec cette fameuse lettre de convocation remise dans sa boîte aux lettres pour rejoindre un lieu mystère.
Roushdane n'a jamais eu de virement de Paul Pogba au cours de sa vie. Mais il obtiendra un premier versement de 25.000 euros quelques jours après la séquestration, pointe du doigt la procureure.
"Est-ce que vous avez encore peur aujourd'hui?", demande la procureure. "Oui", répond le prévenu.
Son avocate prend maintenant la parole.
Elle met en avant des questions pour savoir si son client "avait le choix" de ne pas organiser cette soirée.
Petit débat si on doit entendre Paul Pogba ce soir.
L'audience se poursuit, parole aux procureurs
On approche des 9h d'audience. On revient maintenant sur sa blessure par balle. Avant de passer aux questions de la partie civile.
L'avocate de Paul Pogba revient sur plusieurs détails liés à la nuit de la séquestration. Le prévenu ne souhaite pas entrer dans les détails de sa blessure par balle.
On passe maintenant aux questions des deux procureurs.
La mère de Paul Pogba avait une attitude un "peu hautaine", selon le prévenu
Sur la visite chez la maman de Paul Pogba. Roushdane K. explique que la maman de Paul Pogba avait une attitude un "peu hautaine". Mais réfute la "menace" sur la mère de Paul Pogba. Il refuse ensuite de répondre à une question sur l'agression qu'il a subie avec Mathias Pogba quelques jours avant.
On arrive ensuite à la diffusion des vidéos par Mathias Pogba. Roushdane était présent au moment de l'enregistrement de la fameuse vidéo, elle sera même tournée dans son appartement en Normandie. Ils vont enregistrer cette vidéo avec un téléphone.
Le prévenu affirme ne rien savoir du paiement de Pogba
"Je me porte garant de ce que Paul a dit. S'il ne le fait pas et qu'il y a un souci, je deviens responsable", explique Roushdane K..
Il affirme ne pas être au courant au sujet du paiement des 13 millions d'euros par Pogba. Et revient ensuite sur les raisons du voyage à Turin afin de rendre visite à Paul Pogba.
L'échange tourne en rond, notamment au sujet de la visite chez la maman de Paul Pogba. On va aborder dans quelques minutes la blessure par balle de Roushdane K..
Un prévenu très hésitant
On n'avance pas beaucoup dans l'interrogatoire de Roushdane K.. Il est très hésitant sur toutes les réponses ou alors il réalise des réponses très courtes et ne souhaite pas entrer dans les détails. Après un long silence il affirme : "Ce n’est pas que je réfléchis, c’est que je réponds pas."
Il précise quand même avoir "envoyé", sur le trajet, l'adresse de l'appartement à ses "connaissances".
La présidente ne comprend pas la localisation des différents individus tout au long de la soirée
Plus fermé que les autres face à la présidente du tribunal, Roushdane K. essaye de donner quelques explications sur les questions de la juge.
On revient ensuite sur la soirée du 19 mars 2022. "Je prends Paul Pogba à l'écart et je lui dis que j'ai des connaissances à lui présenter", explique le prévenu. Pas plus de précision sur ces "connaissances" qui devaient présenter un projet de financement à Paul Pogba.
La présidente ne comprend pas la localisation des différents individus tout au long de la soirée. De longs moments de silence sont présents entre les questions de la présidente et les réponses du prévenu.
Il a bien demandé d'éteindre les téléphones "pour ne pas être dérangé". Roushdane va demander à trois prévenus de sortir. "Je n'ai pas eu le temps d'exposer les projets, ça toque à la porte et je vais ouvrir", indique l'homme toujours en détention provisoire. "Vous êtes un peu comme chez vous ?", rétorque la présidente. "Je suis le plus proche de la porte c'est pour ça", explique-t-il.
Il ne souhaite pas entrer dans les détails de la séquestration face au tribunal. Mais il reconnait qu'il s'est porté garant auprès des individus pour la rançon de 13 millions d'euros.
"C'est le hasard des choses"
On évoque ensuite la relation entre le prévenu et Paul Pogba. Avant de revenir sur les jours qui précédent la séquestration. Quand la présidente lui demande s'il avait cherché à voir Paul Pogba, l'individu répond: "Je n'avais pas envie de le voir".
La présidente essaie ensuite de comprendre comment Roushdane K. a été alerté que Paul Pogba était à un repas de famille chez les parents de Adama C.. "Je suis descendu et j'ai croisé" le groupe, affirme le prévenu. "C'est le hasard des choses madame la présidente", poursuit-il.
L'homme explique qu'il a eu "peur" lors de sa garde à vue.
Reprise de l'audience avec le prévenu toujours en détention
L'audience reprend avec Roushdane K., seul prévenu toujours en détention. Cet individu a réalisé entre "10 et 15 ans de prison", selon la présidente. C'est le plus âgé des prévenus, les autres individus ont évoqué du "respect" vis-à-vis de cet homme, c'est une connaissance de Paul Pogba mais pas spécialement un ami d'enfance. Il est le frère de Machikour K., auditionné le premier jour.
Cet homme, en début d'année 2022, explique qu'il travaillait pour un ami dans le domaine de la climatisation et qu'il réalisait des extras dans la restauration rapide.
Le prévenu fond en larmes à la barre au moment d'évoquer "l'amour" pour Paul Pogba
Me Harir passe à l'attaque afin de démontrer des versions divergentes de Paul Pogba au cours de ce dossier. Il explique aussi devant le tribunal que Paul Pogba a "pris dans ses bras" son client juste avant la confrontation qui s'est déroulée il y a quelques mois dans les locaux du tribunal de Paris.
Fin de l'audition de Boubacar C.
Place aux questions de la défense
On arrive ensuite aux questions de la défense. L'avocate de Roushdane K, évoque les "déclarations évolutives" de Paul Pogba lors de son passage devant les enquêteurs et les juge. "Vous savez ce sont des questions que j'aurais dû poser à Paul Pogba, mais il n'est pas là", pointe Me Daphné Pugliesi.
Elle met ensuite en avant une photo de Paul Pogba avec une somme d'argent, 100.000 euros, qu'il aurait remis à Boubacar C.. L'avocate de Roushdane K. explique ensuite que le datage d'une image sur le téléphone peut être modifié à tout moment. Sur cette photo Paul Pogba a un bonnet. "J'ai été voir la température à Manchester pour ce mois d'avril, il faisait 15° à ce moment-là", explique l'avocate. "Ca s'appelle du style", rétorque l'avocate de Paul Pogba.
L'avocate met ensuite en avant les contrats de travail dressés par Paul Pogba à ses amis. "En France, il y a des lois qui encadrent les travailleurs, fait savoir l'avocate. Vous avez des droits attachés à ce salaire, 'Mam's' aussi a des droits. D'un point de vue fiscal, c'est une catastrophe ce dossier. Ça s'appelle du travail dissimulé, ça ne pose de problème à personne. Le parquet n'a fait aucune alerte".
L'avocat de Adama C. prend ensuite la parole.
Me Karim Morand Lahouazi: "Les comptes bancaires de Monsieur Pogba, vous savez comment ils fonctionnent ?"
Boubacar C.: "Pas du tout"
Me Karim Morand Lahouazi: "Vous connaissez sa situation financière ?"
Boubacar C.: "Comme tout le monde"
Me Karim Morand Lahouazi: "Vous saviez ce qu'il faisait de son compte Deutch Bank... ?"
Boubacar C. : "Pas du tout"
L'audience reprend
La Procureure continue de poser ses questions au prévenu, Boubacar C., ce dernier ne comprend pas plusieurs questions de la représentante du ministère public qui pointe plusieurs points dans le discours du prévenu.
Les "larmes aux yeux" de Pogba
La procureure enchaîne avec ses questions assez tranchantes.
Procureure: "Est-ce qu'il y a de l'aigreur ?"
Boubacar C.: "Absolument pas"
L'absence de Paul Pogba fait encore la Une de cette audience. Le prévenu pointe à plusieurs reprises la non-venue de l'international français à cette audience. La présidente s'exprime alors: "Je ne suis pas Paul Pogba, Madame le procureure n'est pas Paul Pogba". Boubacar C. reprend avec quelques mots : "Mais si Paul Pogba avait été là..."
Selon le prévenu à la barre, Paul Pogba avait "les larmes aux yeux" lors de la confrontation avec les six prévenus.
L'audience est suspendue après plusieurs rappels à l'ordre de Me Harir, avocat du prévenu, par la présidente. L'avocat a souhaité intervenir pour apporter une précision par rapport à une question du ministère public.
La vidéo de Mathias Pogba, "un appel au secours" pour Boubacar C.
La présidente interroge maintenant Boubacar C. sur les conditions de sortie de la vidéo de Mathias Pogba. "En quoi la diffusion de cette vidéo peut mettre fin aux agressions?", demande la présidente. "Il s'est dit s'il fait ça, ça va peut-être faire réagir son frère", complète le prévenu. "Peut-être pour lui c'est un appel au secours."
C'est au tour de la partie civile de prendre la parole. Me Carine Piccio cherche à comprendre comment Paul Pogba "pourrait mentir" sur l'évocation de la somme de 7 millions d'euros lors du trajet à Clairefontaine. Puis on passe sur diverses questions qui concernent notamment la nuit du 19 mars 2022. Le prévenu répond à la partie civile en faisant savoir qu'il a plusieurs questions encore aujourd'hui sur le dossier. "J'aurais souhaité sa présence pour nous expliquer", fait savoir le prévenu, en évoquant l'absence de l'international français.
Avocate Pogba: "Est-ce que vous êtes un suiveur?"
Boubacar C.: "Pas du tout"
Avocate Pogba: "Pensez vous avoir été manipulé?"
Boubacar C.: "Pas du tout"
On passe aux questions du ministère public.
L'audience reprend
Boubacar C. est de retour à la barre.
La salle d'audience est pleine pour cet après-midi. On aborde actuellement quelques questions sur des messages et des échanges vidéo entre les prévenus. On approche de la fin de l'audition de Boubacar C. par la présidente du tribunal. Juste après cette séquence, l'avocate de Paul Pogba prendra la parole pour poser ses questions au prévenu. La présidente s'interroge aussi sur la relation entre Boubacar C. et Roushdane K..
"Je n'ai jamais récupéré cette somme de 100.000 euros": la défense de Boubacar C.
"Je n'ai jamais récupéré cette somme de 100.000 euros, je n'ai aucun intérêt à récupérer cette somme", affirme Boubacar C. au sujet de cette somme que Paul Pogba affirme avoir versé au prévenu dans ce dossier. Sur les 13 millions d'euros réclamés, il dit avoir versé 100.000 euros. Boubacar C., qui était également très proche de la mère du footballeur, Yeo Moriba, est notamment soupçonné de s'être vu remettre ces 100.000 euros, ce qu'il conteste.
Enfin, Boubacar C. raconte une agression après la date de la séquestration lorsqu'il se rend dans une ferme de la région parisienne, Jossigny (Seine-et-Marne). "Trois hommes cagoulés surgissent du côté", lorsque le prévenu retourne à sa voiture. Il n'a toujours pas déposé plainte pour ces faits. "Un des hommes a une arme de poing", complète le prévenu qui se décrit en "état de choc". "Ils me braquent et ils me disent "on va te découper"", ajoute-t-il devant les juges. Et de poursuivre: "Dans le langage de la rue c'est "on va te tuer"".
Le prévenu fait le lien avec une note vocale qu'il aurait reçu de la part de Paul Pogba quelques semaines auparavant: "Dans une note vocale, il me dit 'il faut que je te parle, il ne faut pas dire qu'on parle ensemble et change mon nom dans ton téléphone'". En concluant: "Je rentre et même pas une semaine après je me fais agresser".
Suspension d'audience.
"Quand il me dit ça, je suis traumatisé": Boubacar C. revient sur la soirée du 19 mars 2022
On en arrive finalement à la soirée du 19 mars 2022. "Dans la voiture ça ne discute pas trop, je suis à l'arrière avec lui", indique Boubacar C, au sujet du trajet pour rejoindre le lieu de la séquestration. "Personne ne me dit rien du tout, explique le prévenu à la barre. Je me rappelle qu'on a patienté un peu devant, avant que Machikour ouvre la porte".
Le prévenu, comme d'autres avant lui, confirme que c'est Roushdane K, qui a demandé d'éteindre les téléphones et qui demande à trois prévenus de sortir de la pièce. "Je suis très fatigué ce jour-là", affirme-t-il à la barre. "On va attendre entre 30 et 45 minutes à l'extérieur", complète Boubacar C. qui affirme ne pas avoir le souvenir que Mamadou M. soit allé sonner pendant cet épisode de la séquestration pour retourner dans la pièce. "Roushdane vient nous chercher", explique Boubacar C.. Et d'ajouter: "Quand on revient, on sent un petit froid mais rien de plus. A ce moment-là, je ne vois pas de peur sur les visages".
Boubacar C. sera le premier à apprendre cette séquestration "de la bouche de Paul Pogba". "Avec moi, il est naturel" pour communiquer. Ils sont ensemble dans la chambre d'hôtel d'un palace parisien. "Quand il me dit ça, je suis traumatisé (...) il me raconte la scène du braquage avec les deux personnes cagoulées qui l'ont mis en joue. Avec des personnes qui lui ont réclamé 13 millions d'euros pour une protection pendant 13 ans. A ce moment-là, il se pose plein de questions. Il essaye de passer des coups de fil en Italie et à Dubaï. Moi, sur le moment, je lui demande juste de se calmer". "Les armes blanches, les armes à feu sont ma phobie", indique Boubacar C. face aux juges.
Le lendemain, Paul Pogba assistera à une soirée organisée par son frère, au Shangri-La à Paris, pour la société Golden Score. "Je suis resté à la demande de Paul Pogba et il m'a demandé de venir à l'événement de son frère", explique le prévenu. Et de poursuivre: "Tout le monde était content que Paul puisse venir à l'évènement de son frère".
Des échanges de cash dans une voiture en route pour Clairefontaine
On aborde désormais un voyage à Dubai, à la fin de l'année 2021, où Paul Pogba va croiser Boubacar C.. Cette rencontre va mal se dérouler, selon les déclarations de Paul Pogba devant les enquêteurs. A la barre, Boubacar C. évoque cette rencontre, en essayant d'apporter des détails. Si ce voyage est assez loin d'un élément central de ce dossier, il permet de contextualiser la relation entre le prévenu et l'international français.
Puis les débats reviennent sur une rencontre avec Paul Pogba dans une voiture, dont Boubacar C. est le chauffeur, pour rejoindre Clairefontaine. Paul Pogba, Adama C. et Machikour K. sont présents dans le véhicule avec Boubacar C.. "Il prend dans son sac à dos une somme d'argent, il donne 15.000 euros à mon frère, il donne cette somme à Machikour et il prend 20.000 euros, il me donne et me dit: 'tu donneras un peu à Tata et Tonton'", affirme le prévenu à la barre.
"Avec nous, Paul ne s'est jamais comporté comme une célébrité"
"Je n'ai rien à voir ni de près ni de loin dans cette affaire", indique, dans un premier temps, Boubacar C.. Avant d'aborder l'année 2022. "A ce moment-là, j'étais en fin de contrat avec la mère de Paul. Je m'occupais de l'ensemble de ses besoins. J'avais plusieurs projets en cours, et j'en avais fait part à Paul. J'ai grandi dans le milieu du sport, le sport est ma passion. Pendant une période au mois d'avril 2022, j'avais fait signer un accord de confidentialité à Paul pour un projet qui remontait à 7-8 mois. C'était un projet pour lui faire gagner de l'argent par rapport à son image, il n'y a pas de financement de Paul Pogba", explique le prévenu à la barre.
La présidente demande des détails sur les financements de Paul Pogba avec ses amis d'enfance. Puis aborde la question de son salaire versé par la maman de Paul Pogba. "Elle me versait 2600 euros par mois. J'ai décidé de mettre fin à cet emploi. J'avais des économies", poursuit Boubacar C.. On aborde maintenant le retour de Paul Pogba en France au mois de mars 2022. "Je ne cherche pas à appeler Paul Pogba", indique le prévenu. Et de poursuivre : "Il était très proche de moi depuis son plus jeune âge".
A la barre, Boubacar C. explique la proximité entre l'ensemble des prévenus dans ce dossier et leurs relations avec Paul Pogba. "La plupart du temps, Paul Pogba vient chez moi lorsqu'il rentre à Paris. Je viens souvent le chercher à l'aéroport. Ma maison, c'est sa maison. Il peut venir sans me prévenir, c'est normal. Avec nous, Paul ne s'est jamais comporté comme une célébrité". La présidente demande alors si Paul Pogba n'a jamais pris "la grosse tête". "Pas du tout", répond Boubacar C., avant d'évoquer une relation très forte entre Paul Pogba et ses parents.
Au tour de Boubacar C. de se présenter à la barre
L'audience reprend. La demande de l'avocat de Adama C. est "jointe au fond". En clair, l'avocat du prévenu aura accès aux scellés... après la décision de justice.
Boubacar C., 35 ans, dit "Boub’s" et frère d'Adama C, se présente maintenant à la barre.
Le tribunal se retire pour statuer
Après un petit débat sur ce sujet, le tribunal se retire pour statuer sur la demande de la défense d'Adama C.. Me Karim Morand-Lahouazi souhaite obtenir l'exploitation d'un scellé concernant des écoutes du téléphone de son client.
L'audience reprend
Avec une heure de retard, le quatrième jour du procès débute. On aborde actuellement une demande réalisée par la défense de Adama C. sur une pièce du dossier.
Une heure de retard à prévoir
Cette quatrième journée d'audience devait initialement débuter vers 10h00, mais il devrait y avoir au moins une heure de retard.
Le supposé leader et le frère de Paul Pogba attendus à la barre
Nouvelle journée d’audience pour le procès de la séquestration de Paul Pogba. Trois prévenus doivent être normalement interrogés ce vendredi, dont Mathias Pogba qui sera le dernier à la barre. Ça pourrait intervenir très tard ce soir, jeudi le procès a duré jusqu'à 23h. C'est la première fois que l'on entendra le grand frère de Paul Pogba au sujet de cette histoire.
Un autre prévenu, actuellement en détention, va aussi devoir s’expliquer sur cette nuit du 19 mars 2022, c’est Roushdane K., considéré par les enquêteurs comme le leader dans l'organisation de l'extorsion. Il est présent depuis le début de la semaine dans le box vitré de la salle 2.03 du tribunal de Paris.
La journée devrait commencer par l'audition de Boubacar C.. La reprise de l'audience est prévue vers 10h.
L'audience est levée, reprise des débats vendredi à 10h
En France, vous devez déclarer l'argent transporté si sa valeur est supérieure ou égale à 10.000 euros. Le prévenu signale, qu'à plusieurs reprises, il a transporté des sommes supérieures à ce montant sur ordre de Paul Pogba. Mamadou M. affirme qu'il avait signalé cette règlementation à Pogba. "Il m'avait dit t'inquiète ce n'est rien", affirme le prévenu. Avant de revenir sur un épisode où la personne à qui Mamadou M. avait transmis l'argent "s'est fait arrêter". Une affaire classée sans suite, selon son avocat. L'audience est désormais levée. La reprise des débats aura lieu à 10h.
Le prévenu Mamadou M. représente plusieurs joueurs de Ligue 1
"C'est la même hauteur", lorsqu'on parle de Riyad Mahrez et de Paul Pogba, signale le prévenu à la barre. Quand Mamadou M. va quitter Paul Pogba en 2019 pour revenir en France, l'international français va le "prendre un peu mal", selon le prévenu. Et d'ajouter: "Je pense qu'il le prend un peu mal parce que je le quitte pour quelqu'un qui a son niveau".
On insiste sur la carrière professionnelle de Mamadou M., notamment le métier de conseiller sportif qu'il mène actuellement en France. "Aujourd'hui je suis conseiller sportif, j'ai plusieurs joueurs, des joueurs qui jouent en Ligue 1 actuellement, notamment à l'AS Monaco", explique Mamadou M. qui signale que des joueurs qu'ils représentent sont en équipe de France espoirs.
"Mon beau-frère est un joueur international", Mamadou M. explique ses revenus et sa relation avec Riyad Mahrez
On arrive aux questions du parquet. Sur la situation de Mamadou M. au moment des faits, la représentante du ministère public dresse un portrait assez sombre au niveau financier. "Est-ce que ce n'est pas compliqué pour vous en 2022?", questionne la procureure. "Non pas du tout, tout va bien de mon côté", répond le prévenu.
Dans la perquisition effectuée par les enquêteurs, ils vont découvrir que le prévenu vit dans un F5, qu'il possède une Jeep et une Rolex. "Je vois une disproportion dans votre train de vie", constate la procureure. Le prévenu donne une réponse: "Mon beau-frère est un joueur international, je suis marié avec sa soeur. Donc je ne suis pas dans le besoin". Le beau-frère de Mamadou M. est Riyad Mahrez.
Mamadou M. revient une nouvelle fois sur l'épisode de clé USB. Pour lui, les documents étaient sur un téléphone mais pas sur une clé USB. Paul Pogba va parler lors de sa première audition d'une clé USB avec des éléments compromettants à l'intérieur. "Je n'ai jamais exhibé une clé USB" le soir du 19 mars 2022, répond le prévenu.
"Après cette soirée du 19 mars, Paul Pogba est à mille lieues de penser que ses amis d'enfance l'ont trahi", constate la procureure.
"Encore aujourd'hui j'ai peur", explique Mamadou M.
"Encore aujourd'hui j'ai peur, je n'ai pas l'esprit tranquille. J'ai grandi dans une cité, j'ai peur des représailles madame la présidente", exprime Mamadou M. devant les juges après plus de trois heures d'audience. On passe maintenant aux questions de la partie civile. L'avocate de Paul Pogba commence à poser ses questions au prévenu à la barre.
Petit point calendrier, normalement vendredi se dérouleront les auditions des trois derniers prévenus, dont celle de Mathias Pogba. Son audition aura lieu en dernier. Lundi, la journée sera off. La reprise est programmée, pour le moment, mardi après-midi. Mais la présidente pourrait ajouter une demi-journée de procès, mardi matin.
Mamadou M. poursuit la description de la journée de la séquestration
L'audience tourne maintenant autour de détails techniques. On aborde en longueur les primes à la signature. Le prévenu essaye d'expliquer le système au tribunal.
Pour la troisième fois, on va revenir sur l'épisode du 19 mars 2022. Mamadou M. indique que c'est Machikour K. qui lui a donné l'adresse pour la soirée du 19 mars 2022. Mamadou M. est le premier à s'exprimer lors de la réunion du 19 mars 2022. Il affirme n'avoir jamais évoqué la clé USB ce soir-là, notamment la fameuse clé présente dans l'histoire du marabout.
"Je n'étais pas présent" lors de l'arrivée des deux hommes encagoulés, fait savoir le prévenu. "On n'a pas eu le temps" d'évoquer avec lui le projet d'agent. Mamadou M. fait partie des hommes qui sont sortis de la pièce au moment de la scène de la séquestration. Selon lui, ils vont attendre dans une voiture. En revanche, Mamadou M. confirme qu'il a été sonné à la porte et que Adama C. a ouvert la porte. Une version différente a été donnée par le prévenu précédent lors de son audition devant le tribunal.
Même s'il ne sait pas si c'était avant ou après le braquage, Mamadou M. indique que Paul Pogba a aussi évoqué, lors de cette soirée, son cambriolage qui s'est déroulé à son domicile de Manchester quelques jours plus tôt.
Enfin, en mai, Mamadou M. va subir une agression dans son parking sous-terrain. "En rentrant pour aller prendre l'ascenseur, des gens vont me secouer", indique le prévenu. Il y avait trois hommes cagoulés sur cette zone avec une bombe lacrymogène. Ces individus vont dire "va voir Paul" au prévenu. A ce moment-là, Mamadou M. n'est pas au courant de la séquestration du 19 mars.
Avec Boubacar C., Mamadou M. va ensuite se rendre à Manchester pour rendre visite à Paul Pogba.
"En face, ce n'est pas une bonne personne", Mamadou C. évoque l'épisode du marabout
"J'ai sollicité Paul Pogba pour un projet de restauration, mais il n'a pas voulu investir dans ce projet", indique dans un premier temps, Mamadou M.. Et d'ajouter: "C'était une somme de 300.000 euros en prêt, il disait qu'il n'avait jamais donné de somme comme ça même à sa famille". "Je n'ai jamais eu de cadeau, à part mon salaire (...) être avec lui c'était déjà très beau. Je n'ai pas du tout réclamé", explique le prévenu.
On revient ensuite sur l'argent donné par Paul Pogba à un individu, non cité par la présidente du tribunal. C'est Mamadou M. qui était chargé de transporter les fonds. La somme cumulée pouvait atteindre "le million d'euros", selon le prévenu. Mamadou M. pensait transporter cette somme à l'oncle de Paul Pogba avant de découvrir que ce n'était pas le cas.
"Oui ça m'a un peu alerté", complète Mamadou M. au sujet des dons d'argent de Paul Pogba. On évoque ici l'histoire du marabout. "Quand j'ai appris que ce n'était pas son oncle, je prenais en photo les sommes d'argent que j'avais dans les mains. Je sais qu'en face ce n'est pas une bonne personne, j'ai peur pour mon ami Paul Pogba". Et de conclure: "Il était entré dans sa tête". Pour rappel, lors de la séquestration, Mamadou M. aurait exhibé une clé USB "susceptible de contenir des données compromettantes pour le joueur en lien avec l’intervention d’un marabout". Il devrait revenir sur cet épisode dans les prochaines minutes.
On parle ensuite du projet de devenir l'agent de Paul Pogba. "C'était un rêve qui aurait pu devenir réalité. Je ne lui ai jamais parlé de ça en direct. Il était en fin de contrat en juin 2022, il avait la possibilité de signer dans n'importe quel club, et puis il y avait la maladie de son agent (Mino Raiola, ndlr). Pour moi c'était l'occasion rêvée de lui parler de ce projet-là", ajoute Mamadou M..
Ce projet de devenir agent était "l'une des raisons" de la volonté de rencontrer Paul Pogba en mars 2022 à Paris. "Et puis il y avait aussi la raison sur la rumeur qui continuait de circuler. Je voulais lui faire comprendre que 'frérot ce n'est pas vrai', concernant le vol de 200.000 euros sur une carte bancaire". "J'ai dit tout ça" à Paul Pogba lors de la soirée du 19 mars", complète le prévenu.
"Un peu l'homme à tout faire", Mamadou M. explique son rôle auprès de Pogba
Celui qui est surnommé "Mam’s" par ses proches, est à la barre depuis une dizaine de minutes. Vêtu d'un sweat noir, chemise blanche et pantalon beige.
"Ça a commencé en 2014, il me demande de venir vivre avec lui à Turin jusqu'en 2016. J'ai aussi évolué dans un club semi-amateur de football. En 2016, il est transféré à Manchester, et je reste avec lui jusqu'en 2019", indique le prévenu au sujet de sa relation avec Paul Pogba. Et de poursuivre: "De 2014 à 2016, pas de cadre spécial pour rester avec lui. De 2016 à 2019, c'était dans un cadre pro pour m'occuper des besoins de la maison, de son quotidien, d'être un peu l'homme à tout faire".
"Ca devait être sur un contrat écrit, mais arrivé en Angleterre on a fait ça à l'oral en raison des charges en Angleterre, c'est un arrangement qui me convenait", explique Mamadou M. qui a touché un salaire de 1.500 euros pour ces services. "J'étais hébergé chez lui avant son mariage, puis dans un appartement à côté de chez lui par la suite", complète Mamadou M..
Pourquoi quitter Paul Pogba? "Je voulais me marier début 2020, j'allais rentrer sur Paris. C'est à partir de là, fin 2019, on a arrêté de travailler ensemble. Après lui avoir expliqué ça, il m'a reproché les faits d'une carte bleue (...), ces reproches sont infondés". Pour le prévenu, mathématiquement parlant ce n'était pas possible de dépenser plus de 200.000 euros, comme reproché par Paul Pogba, la carte bleue possède un plafond à 3.000 euros par mois. Mamadou M. regrette la "propagation" de la rumeur concernant le potentiel vol de 200.000 euros sur une carte bleue. "Ça m'attriste que l'on puisse penser que j'ai volé", constate le prévenu à la barre.
En 2020, lors de son retour en France, Mamadou M. n'a pas d'activité professionnelle. Il ouvre ensuite une société de conseil sportif et un barber shop, fin 2020.
Place à l'interrogatoire de Mamadou M.
Après une suspension de quelques minutes, l'audience reprend avec l'interrogatoire de Mamadou M.. Son avocat est Me Steeve Ruben. Mamadou M. possède quelques inscriptions sur son casier judiciaire à la date de 2013.
L'audition d'Adama C. terminée
L'audition de Adama C., en cours depuis 11h ce matin, vient de se terminer. Le prévenu a été assez offensif dans ses propos. L'horloge tourne et après trois jours d'audience seulement deux prévenus ont été auditionnés sur les six présents.
L'ambiance s'est un peu tendue dans la petite salle d'audience 2.03. Notamment entre les avocats de la défense et la présidente du tribunal. Les avocats des prévenus estiment qu'ils sont "coupés" par la présidente dès qu'ils prennent la parole pour poser des questions. Petit moment de flottement dans la salle.
Les braqueurs "étaient renseignés" pense Adama C.
On passe aux questions de la partie civile. L'avocate de Paul Pogba prend la parole. Me Carine Piccio demande des précisions sur la veille de la séquestration, celle du 18 mars 2022. Puis on aborde ensuite la soirée du 19 mars afin de savoir si Paul Pogba est venu de son plein grès dans l'appartement où s'est déroulé la séquestration. "Comment les braqueurs ont-ils pu être informés aussi bien et aussi vite ?", questionne l'avocate du joueur. "Je pense qu'ils ont dû avoir les accès (...) pour moi ils étaient renseignés", répond le prévenu. Dans cet échange avec l'avocate du joueur, Adama C., après cinq heures à la barre, se montre assez offensif dans ses explications.
Incident de séance après les propos du frère d'un prévenu
"Nous sommes tous frères", s'exclame avec le sourire la présidente du tribunal, après la présence de nombreux "frères" dans les déclarations des prévenus durant les auditions devant les enquêteurs. A la suite, un incident de séance intervient, noté par la greffière. Derrière Adama C., Boubacar C., dit "Boub’s", et frère du prévenu à la barre. "Je m'en bats les couilles", commente-t-il lorsque la présidente lui demande de répéter ce qu'il a dit. "Ras le bol qu'on parle sur moi", poursuit le prévenu toujours assis sur le banc derrière son frère.
On parle ensuite de la gestion de carrière de Paul Pogba avant d'évoquer l'épisode du marabout. "J'ai entendu parler de lui un an avant, parce que c'était un marabout", admet Adama C. au sujet de celui qui est surnommé "Grande". En 2021, le prévenu va se rendre à Manchester pour évoquer les "bruits" qu'il a entendu au sujet du marabout. "Ça ne fait pas partie de nos pratiques d'aller voir ce type de personnes", poursuit-il.
Récit de l'épisode du magasin Adidas dévalisé
Devant une salle d'audience pleine, le tribunal évoque maintenant l'épisode du magasin Adidas.
Adama C. explique devant le tribunal qu'à plusieurs reprises il a participé à des achats dans le magasin Adidas sur le compte de Paul Pogba. D'habitude, le montant des achats ne devait pas dépasser les 4.000 euros, selon le prévenu.
Sur l'épisode de la fameuse visite dans le magasin des Champs-Elysées, Adama C. affirme que Paul Pogba avait dit que cette fois, "c'était budget illimité" avant de voir le budget limité à 30.000 euros. "Nous sommes arrivés en fin de matinée avant de repartir en début de soirée", explique le prévenu au sujet de la visite dans le magasin. Et d'ajouter: "Nous sommes quand même ressortis à un moment, il faut bien manger."
La présidente du tribunal demande au prévenu des compléments d'informations sur le déroulé des faits. Notamment, des informations sur les interventions de Paul Pogba auprès du responsable sponsoring de Adidas, alors que le joueur est en plein rassemblement de l'équipe de France.
L'audience reprend
L'audience reprend à l'instant. On va continuer avec l'audience de Adama C..
"Vous êtes traumatisé?", demande l'avocat. "Totalement", répond le prévenu
C'est au tour de son avocat, Me Morand-Lahouazi de poser des questions à son client. "Vous êtes traumatisé?", demande l'avocat. "Totalement", répond le prévenu. L'avocat de Adama C. met ensuite en avant les notes, publiées dans les journaux, de Paul Pogba lors des deux matchs qui ont suivi la séquestration. L'international français avait eu des bonnes notes dans un quotidien sportif, l'avocat souhaite mettre en avant que Paul Pogba "n'a rien laissé paraitre" dans les jours après sa séquestration.
Après trois heures d'interrogatoire, l'audience est suspendue le temps d'une pause déjeuner. Reprise à 15h.
La veille de la séquestration, "Paul Pogba a rencontré une personne qui l'effraie"
"Monsieur Adama si je résume sans Paul Pogba, il n'y a pas de restaurant, pas de Dubai... Est-ce qu'en 2021, quand il y a un froid entre vous, vous aviez peur que tout cela s'arrête ?", questionne la procureure. "Pas du tout", répond Adama C.. La représentante du ministère public explique: "Moi je me dis si Paul arrête, votre famille est en péril". "Avec des 'si' on refait le monde", rétorque le prévenu.
La Procureure demande ensuite à Adama C. de réagir sur plusieurs phrases. "C'est comme si le quartier était venu", a affirmé Rafaela Pimenta devant le juge d'instruction, au sujet d'une rencontre en 2017 ou 2018, dans des propos rapportés de Paul Pogba. Et d'ajouter: "C'est comme s'il n'était pas reconnaissant par rapport à ses racines".
Une autre procureure revient sur la soirée du 19 mars 2022. Notamment au sujet des déclarations de Mamadou M., qui aurait sonné à la porte pendant les faits dans l'appartement. Les versions divergent entre les différents prévenus lors des auditions devant le magistrat instructeur.
La procureure évoque ensuite l'audition de Mohamed Sanhadji, officier de liaison de l'équipe de France, qui a remarqué "un changement de comportement" chez Paul Pogba dès le mois de mars. La représentante du ministère public utilise cette déclaration pour questionner Adama C. afin de savoir pourquoi chez lui aucune perception de ce "changement de comportement" n'est visible auprès de sa compagne.
L'avocat de Boubacar C., Me Said Harir, pose des questions au prévenu. Petite nouveauté, on revient sur la veille des faits, c'est à dire le 18 mars 2022. Selon le prévenu et l'avocat de son frère, Paul Pogba est sorti à Paris, le soir du 18 mars. "Paul Pogba a rencontré une personne qui l'effraie, une personne avec qui il avait coupé les liens", explique Adama C. à la barre. Après hésitation, il cite un nom pour cette personne qui "l'effraie". Un individu qui apparait déjà dans la procédure. Ce soir-là, Paul Pogba est avec quatre amis dans le 16e arrondissement à Paris, des amis qui ne sont pas des prévenus présents aujourd'hui.
A propos de la présence du joueur à Paris: "On savait que Paul Pogba allait être en équipe de France"
"Comment vous expliquer que M. Pogba n'ait pas entendu taper à la porte?", questionne la présidente. "Je ne comprends pas", rétorque le prévenu. Et de poursuivre: "Je suis certain" que personne n'est sorti des chambres.
On poursuit sur cette soirée du 19 mars 2022. Le prévenu, Adama C., évoque ensuite le retour des "trois amis" qui sont restés dehors. Plusieurs détails de la soirée sont questionnés par la présidente du tribunal. Après cette soirée, Paul Pogba regagnera son hôtel à Paris.
C'est au tour de l'avocate de Paul Pogba de poser des questions. Comme hier, Me Carine Piccio, demande au prévenu de qualifier sa relation avec l'international français. "Fraternelle", répond Adama C.. Elle demande ensuite quand le petit groupe a appris la présence de Paul Pogba en région parisienne. "On savait que Paul Pogba allait être en équipe de France quand Didier Deschamps a donné sa liste", admet Adama C.. "Je savais qu'il avait de forte chance d'être sélectionné", complète le prévenu. L'avocate de Paul Pogba souhaite mettre en avant via cette question que les individus étaient au courant plusieurs jours avant de la présence de Paul Pogba dans la région parisienne.
Ce sont ensuite les deux représentantes du ministère public qui posent des questions.
"Au moment où ils ont chargé, Paul va dire 'je vais payer'"
Les deux hommes armés vont surgir "de la porte d'entrée". Paul Pogba était "face à la porte", selon Adama C.. A la barre, Adama C. semble marqué par le récit de cet événement, son avocat lui apporte des mouchoirs.
"Quand ils sont entrés dans la pièce, c'était très violent, je n'ai jamais vu quelque chose comme ça. Ils étaient cagoulés et avec des gilets par balle", affirme Adama C.. Et de poursuivre: "J'ai essayé de me retourner, ils m'ont dit 'ferme ta gueule' et 'baisse la tête'".
"J'ai obéi directement", commente Adama C.. "Ils ont dit qu'ils ont assuré sa sécurité pendant 13 ans et que maintenant c'était le moment de payer, payer 13 millions d'euros", évoque Adama à la barre, au sujet de la demande des individus armés à Paul Pogba. A cet instant-là, dans la pièce, Paul Pogba, Roushdane K., Adama C, et les deux individus cagoulés sont présents.
"Paul Pogba avait la voix tremblante", poursuit Adama C.. "Il ne comprenait pas de quelle sécurité. Un homme a commencé à charger. Au moment où ils ont chargé, Paul va dire 'je vais payer'". Selon le prévenu, cette scène a duré "une éternité". Toujours selon le prévenu, Paul Pogba était "très surpris" par cette demande.
Récit de la soirée du 19 mars 2022
On arrive ensuite à la soirée du 19 mars 2022. Juste avant de se rendre sur le lieu de sa séquestration, Paul Pogba dine chez les parents de Adama C., où il voulait voir la maman de la famille C., malade à ce moment-là. La présidente du tribunal accorde beaucoup d'importance sur les conditions du départ de Paul Pogba depuis le logement des parents de Adama C. afin de rejoindre le lieu de la séquestration. De nombreuses questions fusent sur ce point qui précède la scène principale du dossier.
"Vous êtes le seul à avoir vécu toute la soirée", explique la juge. On revient ensuite sur l'accès à l'appartement de la séquestration, où deux portes avec codes sont présentes pour accéder au palier du logement situé au rez-de-chaussée.
Ils seront tous regroupés dans la salle à manger de cet appartement meublé de Montévrain. Les individus s'installent du côté du canapé. "Roushdane K. demande" d'éteindre les téléphones dans cette pièce. En plein milieu de la nuit, la discussion entre les individus "va durer entre 1h30 et 2h", selon le prévenu. Tous vont ensuite échanger autour de cette table, "pour mettre les choses à plat", estime Adama C..
On arrive ensuite à la fameuse clé USB, où des éléments sur le marabout de Paul Pogba seraient installés et que Mamadou M. aurait dégainé lors de cette soirée. "Des choses ont été inventées dans cette histoire", admet Adama C. qui estime n'avoir jamais vu la clé pendant cette soirée.
"Qui décide que trois personnes doivent sortir de la pièce ?", questionne ensuite la présidente. "C'est Roushdane", répond Adama C., qui affirme qu'il n'a pas été surpris par cette demande. Aucune explication n'est donnée sur cette requête de Roushdane K.. Lorsque les trois individus sont sortis, "on parle de tout et de rien", commente Adama C. à la barre.
Adama C. se défend d'avoir "travaillé" pour Paul Pogba
"Je ne travaillais pas pour Paul Pogba, ce sont des dons", complète Adama C., à la barre au sujet des sommes d'argent versées par l'international français.
Le mot "intermédiaire", qui revient à de nombreuses reprises dans le dossier et dans les interrogatoires, doit être défini par le prévenu. "Au vu de notre relation, les gens de notre entourage venaient me voir. Ces personnes avaient des projets et ils voulaient présenter des projets à Paul, si le projet était viable je pouvais le présenter à Paul Pogba". La présidente coupe la parole du prévenu et affirme: "Vous être un peu le péage."
On évoque ensuite la relation du prévenu avec Paul Pogba, notamment les quelques mois avant mars 2022. "Il était un peu dépassé par les évènements à ce moment-là", ajoute Adama C.. La relation entre Mamadou M., 30 ans, surnommé "Mam’s", et Paul Pogba est ensuite évoquée devant le tribunal.
"Paul faisait les virements, il était là en cas de besoin"
Adama C., qui n'a aucune mention sur son casier judiciaire, revient sur ses projets de vivre à l'étranger, notamment pour un projet de e-commerce. Ce projet remonte à juin 2021 et il s'installera avec sa famille dans les Emirats en septembre 2021.
On revient ensuite sur le projet de restaurant de Machikour K., évoqué hier, qui date de décembre 2017. "Je voulais être associé avec Machikour K.", explique Adama C.. Finalement, il n'apparaitra pas dans les statuts de la société, en raison d'une urgence médicale liée à sa compagne. "Vous restez quand même un maillon essentiel dans la transmission des informations", constate la présidente du tribunal.
"Quelles sont les ressources, quels sont vos revenus avant de partir dans les Emirats M. Camara?", questionne la présidente. Le prévenu répond: "Paul faisait des virements à ce moment-là. Il était là en cas de besoin, à ce moment-là je n'avais pas de ressource (...) Je pourrais dire que c'était trois ou quatre fois dans l'année, de 2.000 à 15.000 euros". Sans l'aide financière de Paul Pogba, le prévenu estime qu'il aurait "repris le travail".
La maman Pogba n'est pas présente
La maman de Paul et Mathias Pogba n'est pas présente ce matin. On va débuter avec l'interrogatoire avec Adama C. qui vient de s'avancer à la barre. C'est le frère de Boubacar C., il était considéré comme un ami de "confiance" de Paul Pogba.
NP
L'audience a repris
Avec une heure de retard, le troisième jour du procès s'ouvre au tribunal de Paris.
Reprise de l'audience ce jeudi à 10h, vers un report de l'audition de Mathias Pogba?
Vers 10h, le procès de la séquestration de Paul Pogba va reprendre au tribunal de Paris. Une matinée qui a été ajoutée au programme, en raison du retard pris lors de l'audience mercredi. Mercredi, Machikour K., le premier prévenu interrogé, est revenu pendant plus de quatre heures sur cette nuit du 19 mars 2022, de la relation avec Paul Pogba, des liens financiers avec le joueur de l'équipe de France ainsi que sur la blessure par balle de son frère le 10 août 2022.
Normalement, l'audition de Mathias Pogba était annoncée pour ce jeudi. Avec le retard, l'interrogatoire du frère de Paul Pogba pourrait se dérouler vendredi matin. Tout dépendra de l'avancée des débats aujourd'hui. (NP)
L'audience est levée
Rendez vous ce jeudi matin à 10h.
Le rôle de Mathias en question
Plusieurs points sont abordés par les avocats de la défense. L'avocat de Mathias Pogba pose une question: "Est-ce que vous pensez que Mathias son frère avait l'intention de plumer la poule aux œufs d'or?" "Pas du tout", répond Machikour K..
Me Karim Morand-Lahouazi, avocat de Adama C., prend maintenant la parole et pose plusieurs questions au prévenu. On approche de la fin de la journée d'audience.
Une matinée supplémentaire d'audience pour rattraper le retard
Avec le retard de ce mercredi après-midi, l'audience aura une journée exceptionnelle demain avec un début à 10h. Il y aura donc une audience le matin et une l'après-midi.
Machikour K. nie tout lien avec les vidéos de Mathias publiées sur les réseaux sociaux
L'une des représentantes du ministère public questionne maintenant Machikour K.. Elle revient notamment sur l'épisode Adidas. La procureure se questionne: "Est-ce que vous ne pensez pas qu'au moment de payer Paul Pogba est sous pression?"
"Comment voulez-vous contraindre Paul Pogba", rétorque le prévenu.
Et de poursuivre. "Comment se fait-il que Mathias vous envoie le discours des vidéos publiées sur les réseaux sociaux", questionne la représentante du ministère public. "Certainement pour les imprimer", admet Machikour K..
"Pourquoi êtes-vous en lien via Signal avec le rédacteur du discours, selon les enquêteurs? (...) Est-ce que vous participez à cette vidéo Machikour K.?", demande la Procureure. "Pas du tout", répond le prévenu qui est depuis trois heures debout à la barre.
On va passer dans quelques minutes aux questions des avocats de la défense.
NP
"Moi j'achète deux ou trois pulls chez Zara, vous vous prenez 633 articles"
Près de trois heures d'interrogatoire. Une juge intervient pour poser de nouvelles questions: "C'est complètement fou que deux braqueurs débarquent ce soir-là, ils étaient bien informés ces braqueurs", explique-t-elle. Le prévenu répond: "Mon intention était de faire une réunion amicale..."
La partie civile pose maintenant ses questions. Me Carine Piccio, l'avocate de Paul Pogba, prend la parole. "Comment qualifier votre relation avec Paul Pogba?", questionne la représentante de l'international français. "Fraternelle, mais peut-être moins forte que les autres. Une relation avec du respect. Notre relation n'est pas que financière", répond le prévenu.
Sur la soirée du 19 mars. "Comment pensez-vous que ces hommes extrêmement bien informés ont-ils pu savoir que Paul Pogba était là", demande l'avocate du joueur.
"Je n'ai pas d'idée", répond Machikour K..
Et de revenir sur la journée au magasin Adidas. "Moi j'achète deux ou trois pulls chez Zara, vous vous prenez 633 articles", souligne l'avocate de Paul Pogba. "Paul Pogba va même appeler le service sponsoring d'Adidas pour prévenir de votre arrivée et va même demander un crédit illimité", explique Me Carine Piccio.
NP
"J'étais guidé par la peur": Machikour K. raconte avoir été menacé par des hommes cagoulés
L'audience se poursuit dans la petite salle 2.03 du tribunal de Paris. On parle actuellement des pressions sur les différents prévenus mais aussi des déclarations de la maman de Paul Pogba devant les enquêteurs.
On évoque aussi une scène de violence dans un "box", où sont emmenés Machikour K. et son frère, Roushdane K., par un individu avec une casquette. "Il avait un rendez-vous important et je l'ai accompagné". Un rendez-vous où tout le monde "était cagoulé". "On lui a demandé pourquoi il s'est porté garant. Ils m'ont d'abord braqué, puis mon frère s'est interposé et ils lui ont tiré dans la main", explique-t-il.
Son frère est blessé à la main et transporté aux urgences. A ce moment-là, la police n'est pas alertée. Un des individus a un téléphone dans une main et filme la scène. Il reçoit ensuite, chez lui, un téléphone par la poste, où la vidéo de l'agression est diffusée. "A ce moment-là, j'étais guidé par la peur (...) ça m'a traumatisé ce que j'ai vu", ajoute le prévenu.
NP
Le nom de Mathias Pogba cité pour la première fois
Machikour K. signale au tribunal qu'il a été menacé au cours de cette affaire. On arrive ensuite à l'épisode de la descente à Turin des prévenus, en dehors de Adama C.. "On descend à deux voitures", explique Machikour K., où le nom de Mathias Pogba est pour la première cité. Paul Pogba n'avait pas reçu les différents individus qui iront jusqu'à se présenter devant la grille du centre d'entraînement de la Juventus Turin.
La présidente revient ensuite sur une visite de plusieurs individus chez la mère de Paul et Mathias Pogba. Elle a eu lieu au mois de juillet. "C'était une demande de Mathias", explique Machikour K., à la barre qui évoque une "agression" peu de temps avant la visite du frère de Paul Pogba. "Il faut demander à Mathias", répète à plusieurs reprises Machikour K.. Derrière, Mathias Pogba écoute l'audition, vêtu d'un sweat beige et d'un pantalon noir.
NP
"On est reparti avec un camion", le prévenu évoque l'épisode du magasin Adidas
On aborde maintenant l'épisode du magasin Adidas des Champs-Élysées. Paul Pogba, international français, fait bénéficier ses amis d'enfance des accords de sponsoring qu'il possède avec Adidas. Plus de 50.000 euros de produits seront "emportés", précise la présidente.
"On lui avait dit qu'on voulait faire plaisir à toutes nos familles, il y avait bientôt les fêtes musulmanes, début mai", ajoute Machikour K.. Et de poursuivre: "Sur la première visite, il y a eu un problème avec le montant, un problème d'autorisation. Les conversations que l'on avait avec Paul, ce n'était pas le même montant que le magasin nous a donné lors de la visite".
"D'habitude c'est limité", ajoute-t-il devant le tribunal. Et de poursuivre: "Sur ce coup là, Madame la juge, je le reconnais, on s'est laissé aller sur l'achat VIP". L'individu ajoute: "Il n'y a pas de lien entre la soirée du 19 mars et cet épisode".
La présidente se demande ensuite comment on peut évacuer plus de 50.000 euros de produits du magasin Adidas. "On est reparti avec un camion", explique Machikour K.. "Paul Pogba était surpris par le montant (...) il n'était pas content", conclut l'un des six prévenus.
NP
Machikour K. affirme n'avoir vu aucun homme cagoulé entrer dans l'appartement
Le but de ces discussions entre Mamadou M. et Paul Pogba? "C'était de se réconcilier", explique Machikour K., 36 ans, à la barre depuis un peu moins d'une heure. "Roushdane nous a demandé de sortir, c'était anodin. Pour moi, il voulait parler avec Adama C. et Paul", poursuit-il. Le prévenu confirme ensuite que trois amis d'enfance sortent de la pièce. Roushdane "vient nous chercher un peu en catastrophe".
"Il y a eu un changement d'ambiance, ce n'était pas l'ambiance avant de les quitter", précise-t-il. "Ils étaient tous en état de choc". Machikour K. explique à la barre qu'il n'a appris que "plus tard" la présence d'hommes cagoulés dans la pièce.
"Mon frère et Adama" vont expliquer le lendemain ce "qu'ils ont vécu". La présidente du tribunal demande de préciser les explications: "Peu de temps après notre départ, ça a toqué à la porte et des gens sont entrés cagoulés et ils se sont fait braquer, ajoute-t-il. De ce que j'ai compris, ils réclamaient de l'argent. Ils ont chargé leurs armes, mon frère s'est interposé".
"Vous n'avez vu rentrer personne?", questionne la présidente, Machikour K. était à l'extérieur de l'appartement au moment des faits. "Non", répond-t-il. "Pourquoi personne ne fait appel à la police?", poursuit la présidente. Machikour K. enchaîne: "La peur, je ne sais pas". "Pourquoi ils viennent demander 13 millions d'euros, ils repartent...et c'est quoi la suite?", reprend la présidente. "Je ne suis pas l'auteur des faits", ajoute Machikour K..
NP
Machikour K. détaille sa version de la soirée du 19 mars 2022
Machikour K. revient sur le contexte autour de la soirée du 19 mars 2022.
"Il ne m'appelle jamais directement pour me dire qu'il est en France", poursuit le prévenu à la barre. "C'est Adama C. qui m'a prévenu de son arrivée en France. Ça faisait peut-être trois mois que je n'avais pas eu de ses nouvelles, mais je n'étais pas en froid avec lui. Je voulais savoir pourquoi on ne s'était pas vu. On voulait mettre des choses à plat. Moi je n'avais plus trop de ses nouvelles. On voulait aussi reparler d'un projet qu'il nous avait promis."
Et de poursuivre: "Comme dans toutes les amitiés, ça arrive d'avoir des différends. Le seul différend était entre Mamadou M. et Paul Pogba". Les questions de la présidente du tribunal sont nombreuses autour de cette relation.
"On voulait le voir aussi pour passer du bon temps", poursuit-il au sujet de cette rencontre du 19 mars 2022. On arrive ensuite au repas chez les parents de Adama C. et Boubacar C., confirmé par toutes les parties du dossier. "Vous êtes arrivé le premier sur les lieux?", demande la présidente, au sujet de la réunion dans cet appartement de la région parisienne, à Montévrain. "Oui", répond le prévenu, Machikour K..
C'est après minuit que la rencontre aura lieu dans l'appartement. Paul Pogba serait arrivé, selon le prévenu, dans une Clio. "Avec Mamadou M., on a attendu pendant une heure et demie dans cet appartement", poursuit-il. Le prévenu confirme ensuite que les téléphones devaient être éteints lors de cette réunion dans l'appartement. Et d'ajouter: "C'est mon frère Roushdane K. qui a demandé cela". Les téléphones "étaient posés sur la table", explique-t-il.
NP
Une somme de 15.000 euros au coeur des débats
Les discussions devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris tournent notamment autour des financements de Paul Pogba.
Un trajet à Clairefontaine en 2021 est ensuite évoqué par la présidente du tribunal, où des sommes en espèce ont été remises par l'international français à certains des prévenus. Une somme de 15.000 euros.
"Vous portez déjà un jugement sur cette affaire", s'exclame ensuite son avocat, Me Yves Leberquier, après une question de la présidente sur la méthode de cette donation. Et d'ajouter: "Je ne suis pas un petit garçon, je fais mon boulot".
NP
Paul Pogba "m'a toujours dit que si on avait besoin de lui, il fallait le lui dire"
La présidente du tribunal explique ensuite le fonctionnement du tribunal correctionnel au premier prévenu qui s'exprime à la barre.
"C'est Monsieur Adama C. qui est le plus proche de vous", questionne la présidente. "Oui", répond le prévenu Machikour K.. "Vous êtes resté proche de M. Paul Pogba ?", poursuit la présidente. "Oui", répond Machikour K.. Et d'ajouter: "On se voit peut-être deux ou trois fois dans l'année. Et quatre à cinq fois dans le mois, on peut s'appeler..."
Les échanges se poursuivent sur le financement d'un restaurant et comment Paul Pogba a participé à ce financement. La présidente du tribunal veut surtout connaître la nature de ce financement. Le prévenu évoque "un don".
La présidente revient ensuite sur une nouvelle sollicitation courant 2021, sur un nouveau financement de Paul Pogba. Elle veut savoir qui était présent lors d'une réunion où la décision sur le financement a été actée. "Je suis reconnaissant de tout ce qu'il a pu faire pour moi (...) Il m'a toujours dit que si on avait besoin de lui, il fallait le lui dire", ajoute le prévenu. Son avocat, Yves Leberquier est assis et précise quelques points. "Monsieur Pogba ouvre assez largement son porte-monnaie", constate ensuite la présidente du tribunal.
NP
Les premières justifications de Machikour K. à la barre
On commence par l'audition de Machikour K. qui se présente à la barre. Les questions tournent essentiellement autour de la création d'un restaurant avant la période Covid. Ce restaurant a été revendu depuis.
Machikour K. se lance finalement dans une déclaration spontanée: "Pour ma part, je conteste les faits qui me sont reprochés sur cette soirée-là, je pense qu'il y a eu un amalgame. Ce qui était prévu, c'était d'avoir une réunion entre amis, une réunion amicale dans laquelle il pouvait y avoir certains reproches, avec des gens que j'apprécie, avec des amis. Et puis il y a le braquage ce soir-là. Les deux choses n'ont rien à voir."
NP
Les plages horaires du procès étendues?
En raison du retard, le procès pourrait aussi se dérouler ces jeudi et vendredi matins. Ce procès de la séquestration était, dans un premier temps, prévu pour se dérouler les après-midis de cette semaine.
"Pourrons-nous voir Paul Pogba lors de ces matinées", questionne, avec le sourire, Me Said Harir. L'avocate de Paul Pogba répond : "on ne va pas reprendre le débat d'hier".
NP
Le deuxième jour d'audience s'est (enfin) ouvert
17h29. Après plus de deux heures de retard, en raison d'une audience de fixation qui avait lieu juste avant et d'un problème informatique, le deuxième jour d'audience du procès de la séquestration de Paul Pogba s'ouvre. Encore un public assez nombreux pour ce deuxième jour d'audience.
NP
Une suspension de séance s’est produite
Toujours rien du côté de la salle d’audience 2.03 pour ce deuxième jour de procès Pogba au tribunal correctionnel de Paris. Une suspension de séance s’est produite dans le cadre de l’audience de fixation qui a eu lieu en début d’après-midi.
NP
Une audience de fixation en cours
Ça va prendre du temps avant le début de cette deuxième journée du procès de la séquestration de Paul Pogba. Une audience de fixation est toujours en cours dans la salle d'audience 2.03 du tribunal correctionnel de Paris. Pour le moment, Mathias Pogba, sa maman et une partie des proches sont présents dans la salle d'audience.
NP
Trois premiers prévenus vont bientôt s'exprimer
Le procès de la séquestration de Paul Pogba devrait reprendre dans les prochaines minutes. Normalement annoncé pour 15h. Aujourd'hui, le tribunal devrait entendre trois premiers prévenus. Avec cet ordre déterminé hier, Machikour K., Adama C. et enfin Mamadou M..
NP
Le procès Pogba va reprendre ce mercredi à 15h
Le procès de la séquestration de Paul Pogba, qui s'est ouvert ce mardi à Paris, va reprendre ce mercredi à partir de 15h. Cinq individus sont soupçonnés d’avoir "organisé" une réunion en banlieue parisienne, le 19 mars 2022, durant laquelle l’international français a été séquestré et braqué par deux hommes cagoulés, toujours non-identifiés. Mathias Pogba est lui soupçonné d’avoir "aidé" les individus à convaincre son frère de payer les braqueurs. Ce dernier devrait être entendu jeudi. Mardi, la défense a déploré l'absence du joueur au procès.
Ce mercredi, les interrogatoires des prévenus va débuter avec ceux de Machikour K., soupçonné d'avoir profité de la générosité de Paul Pogba dans un magasin Adidas sur les Champs-Elysées et de lui avoir rendu visite au centre d'enraînement de la Juventus pour lui mettre la pression -, Adama C. - qui louait l'appartement où Pogba a été séquestré -, Mamadou M., également présent lors de la séquestration.
L'absence de Paul Pogba au procès, thème phare du premier jour d'audience
Au premier jour du procès Pogba, l'absence de Paul Pogba a tenu une place centrale. Les avocats des prévenus ont tenté d'obtenir un renvoi, arguant que la présence du joueur était "indispensable".
Marabout, séquestration et racket: l'incroyable affaire Pogba devant la justice
Pour tout comprendre de cette rocambolesque affaire Pogba, plongez-vous dans l'écoute du Titre à la une du jour, Marabout, séquestration et racket: l'incroyable affaire Pogba devant la justice.
C'est la fin de cette journée d'audience
Mathias Pogba sera normalement entendu ce jeudi après-midi, en dernier. Reprise de l'audience ce mercredi, mais pas avant 15h.
La présidente termine sa lecture
La lecture du rapport a duré une heure. Désormais, c'est le planning des prochains jours du procès qui va être exposé.
On en vient au récit de la nuit du 19 mars 2022
La présidente du Tribunal revient maintenant sur l'ensemble des faits rapportés dans le rapport. Elle reprend la chronologie des faits et notamment un passage sur la nuit du 19 mars 2022 avec la séquestration de Paul Pogba.
Ce récit, fortement dévoilé par la presse ces derniers jours, va prendre plusieurs minutes.
NP
L'audience reprend, la demande de renvoie est rejetée
La demande de renvoi formulée par les avocats de la défense est rejetée. "L'audience n'est pas finie, tout le monde a le droit de changer d'avis sur la présence des parties civiles", estime la Présidente du tribunal.
C'est maintenant la lecture du rapport.
NP
Le procès Pogba va-t-il être renvoyé?
Le tribunal se retire pour délibérer sur ces demandes de renvoi liées à l'absence de Paul Pogba à l'audience.
"Ce n'est pas le procès de Paul Pogba": la partie civile et la procureure contre le renvoi du procès
La parole est à la partie civile. "On devrait commencer par rappeler que ce n'est pas le procès de Paul Pogba, affirme l'avocate de Paul Pogba, Me Carine Piccio. Paul Pogba s'est rendu à tous les rendez-vous de justice. On ne peut pas compter sur l'écran de fumée que serait sa présence à cette audience. Il a été entendu très longuement, à plusieurs reprises. Ne faisons pas porter à Paul Pogba la responsabilité de cette affaire. La liberté de Paul Pogba est aujourd'hui de ne pas se présenter à cette audience. Je m'oppose donc à cette demande de renvoi."
"Ce n'est pas à la demande de Paul Pogba que les six prévenus sont dans ce tribunal aujourd'hui", affirme la représentante du ministère public, qui répète que Paul Pogba a été auditionné au total quatre fois dans ce dossier et une confrontation avec les six prévenus. La procureure demande aussi un "rejet" de la demande de renvoi.
NP
"Paul Pogba n'a aucun club, il pourrait très bien être présent à cette audience": les avocats des prévenus demandent le renvoi du dossier
"Monsieur Paul Pogba a fait des déclarations évolutives, de sa plainte jusqu'à la confrontation. J'avais une quinzaine de questions à lui poser", estime l'avocate Me Daphné Pugliesi, représentante de Roushdane K., prévenu dans ce dossier. Et d'ajouter: "Sa comparution doit être ordonnée".
"On a deux scènes qui concernent mon client M. Adama C., la scène de l'appartement et du magasin Adidas (...) Aujourd'hui nous sommes privés de l'oralité des débats. Aujourd'hui Paul Pogba n'a aucun club, il pourrait très bien être présent à cette audience. A minima en visio-conférence. On a une personne à l'initiative d'une plainte, qui aujourd'hui n'est pas présente. Nous avons une multitude de questions. On a des déclarations contradictoires dans ce dossier et on a besoin de la partie civile pour répondre", ajoute Me Karim Morand-Lahouazi. Une autre avocate estime que la "présence de Paul Pogba" est "importante" dans ce dossier, tout en demandant le renvoi de ce dossier.
Me Sarah M'Himdi, l'avocate de Mathias Pogba, estime de son côté que son client "a l'interdiction d'entrer en contact avec son frère, ce qui peut compliquer sa vie familiale. Sa volonté était, dans un premier temps, de refuser cette demande de renvoi. L'instruction a été très bien menée, mais je vais rejoindre mes confrères sur cette demande de renvoi."
NP
L'absence de Paul Pogba en question
Le débat tourne maintenant autour de l'absence de Paul Pogba. Un des avocats de la défense, celui de Machikour K., pointe du doigt l'absence de l'international français et estime que le joueur pourrait "être présent" au moins une journée lors de ce procès qui doit durer une semaine. Et d'ajouter : "Le juge d'instruction a fait du bon boulot". "La confrontation en audience publique permet d'apprécier la crédibilité des déclarations, non seulement de Paul Pogba, mais aussi en face de leurs accusateurs", poursuit l'avocat qui demande dans un premier temps la "comparution personnelle" de l'international français.
Un peu plus tôt, la requête de demande de nullité est jointe au fond. Cette décision n'a aucune incidence sur la suite du procès.
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Rapport d'expertise
"Ce rapport d'expertise n'apporte aucun élément nouveau", estime la procureure au sujet d'un rapport pointé du doigt par les avocats de la défense. "Je vous demander de rejeter la demande de nullité" de M. Roushdane K, poursuit la représentante du ministère public. Le débat technique entre toutes les parties se poursuit.
Le tribunal se retire pour délibérer sur ces points.
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Les avocats continuent
"C'est une erreur procédurale du juge d'instruction", estime l'avocat de Machikour K..
"Je suis un peu surprise, mais finalement c'est le jeu. Je pensais qu'on allait débattre sur l'absence de Paul Pogba (...) c'est de bonne guerre", affirme l'avocate de Paul Pogba. "Cette demande de renvoi empêche de démarrer les débats au fond", termine-t-elle en qualifiant cela de "ridicule".
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C'est au tour des avocats de commenter les conclusions.
L'avocate de Roushdane K. a la parole pour débuter. On rentre actuellement dans des détails techniques du dossier. C'est au tour de Me Karim Morand-Lahouazi, avocat de Adama C., de prendre la parole, notamment au sujet de "copies" de contrat de travail.
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Le procès reprend après la lecture des conclusions.
On devrait en savoir plus sur la demande de renvoi dans les prochaines minutes.
L'avocat de Paul Pogba, Me Pierre-Jean Douvier, a déjà fait savoir avant la pause que son client ne sera pas présent sur cette semaine de procès.
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Paul Pogba ne sera pas présent lors du procès
"Vous m'avez fait savoir maître que votre client ne sera pas présent aujourd'hui", demande la Présidente à l'avocat de Paul Pogba. "Il ne souhaite pas venir", complète celui-ci, en ajoutant qu'il est à l'étranger actuellement. La lecture des conclusions va intervenir, le tribunal va donc se retirer le temps de lire les conclusions.
"L’absence de la partie civile n’a été évoqué qu’hier", a par ailleurs estimé un avocat d’un des prévenus. Une suspension d'audience est alors intervenue.
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Rafaela Pimenta ne se constitue pas partie civile
"Nous avons été destinataires d'un certains nombre de demandes", évoque la Présidente. Rafaela Pimenta, l'agente de Paul Pogba, ne se constituera ainsi pas partie civile.
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Mathias Pogba à la barre
Mathias Pogba est à la barre avec des préventions légèrement différentes des autres prévenus. Il rappelle son adresse. Pour rappel, Mathias Pogba n'était pas présent la nuit du 19 mars 2022 lors de la séquestration de son frère, Paul Pogba.
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Une demande de renvoi étudiée
Après le rappel des préventions prévenu après prévenu, le tribunal devra se prononcer sur une demande de renvoi. La présidente a clôturé les préventions avec celles du dernier prévenu, Machikour K.
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Mathias Pogba au premier rang
Mathias Pogba est assis au premier rang, costume sombre. Il écoute l'appel effectué par la Présidente du Tribunal Correctionnel de Paris et les chefs de prévention.
Après Roushdane K., Adama C est questionné par la Présidente du tribunal. Lunettes de soleil sur le visage, marsque chirurgicale sur le visage, il répond aux questions de manière inaudible.
La lecture des préventions s'est ensuite poursuivie devant les six prévenus qui sont présents.
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Le procès vient de débuter
Le procès dans l'affaire Pogba vient de commencer au tribunal correctionnel de Paris. L'appel des prévenus a eu lieu. Le rappel des faits est en cours.
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Mathias Pogba accompagné par sa mère
La toute petite salle 203 du Tribunal Correctionnel de Paris est pleine pour cette audience. Mathias Pogba est arrivé avec sa mère peu avant 13h30. Le procès n'a pas encore débuté.
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Une présence médiatique importante au tribunal correctionnel de Paris pour le procès Pogba
Le procès de la séquestration de Paul Pogba s'ouvre à 13h30 dans la salle 203 du tribunal correctionnel de Paris. Importante présence médiatique pour ce premier jour de procès, la salle d'audience est juste à côté d'une salle d'audience aussi médiatique avec le procès de Marine Le Pen dans l'affaire des assistants d'eurodéputés.
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Ce que risquent les six "proches" de Paul Pogba jugés pour sa séquestration
Le procès de la séquestration de Paul Pogba s’ouvre ce mardi après-midi à Paris. Cinq individus sont soupçonnés d’avoir "organisé" une réunion en banlieue parisienne, le 19 mars 2022, durant laquelle l’international français a été séquestré et braqué par deux hommes cagoulés, toujours non-identifiés. Mathias Pogba est lui soupçonné d’avoir "aidé" les individus à convaincre son frère de payer les braqueurs.
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Scénario, prévenus, rôle de son frère Mathias... tout savoir sur ce procès très attendu
Six "proches" de Paul Pogba vont être jugés pour sa séquestration avec tentative d'extorsion lors d'un procès qui s'ouvre ce mardi après-midi à Paris. Les événements se sont déroulés le soir du 19 mars 2022. De retour en Seine-et-Marne, d'où est il natif, le footballeur français s'est retrouvé dans un petit appartement face à deux hommes cagoulés et armés lui réclamant treize millions d'euros pour des prétendus services de sécurité. Son grand frère Mathias Pogba est soupçonné de les avoir aidés à convaincre Paul de payer.
>> Tous les détails de cette affaire à lire ici

Bienvenue à tous
Le procès de six individus pour la tentative d’extorsion et la séquestration de Paul Pogba s’ouvre ce mardi après-midi à Paris. Au cœur de cette affaire, les événements qui ont eu lieu dans la soirée du 19 mars 2022 en Seine-et-Marne, lorsque le footballeur français s’est retrouvé face à des hommes armés lui réclamant une grosse somme d’argent. Avec en toile de fond, le rôle joué par son grand frère Mathias Pogba. Suivez cette audience très attendue en live sur RMC Sport.