Domenech : la Fédé fait des économies...

Après un mois et demi de négociations, un accord a été trouvé entre Noël Le Graët et Raymond Domenech. Licencié pour faute grave après le Mondial 2010, l’ancien sélectionneur des Bleus percevra finalement près de 975 000 euros. Un moindre mal pour la FFF.

Raymond Domenech, c’est (enfin) réglé. Près de neuf mois après son recours devant les prud’hommes, l’ancien sélectionneur des Bleus, qui avait été licencié pour faute grave à la suite de la désastreuse Coupe du monde 2010, a donc accepté la proposition du président de la FFF, Noël Le Graët. Celle-ci s’élève à 975 000 euros, dont 575 000 euros pour son CDI à la Direction Technique Nationale et 400 000 euros d'indemnité transactionnelle supplémentaire pour litige. Des sommes dérisoires alors que les avocats de Raymond Domenech réclamaient, dans un premier temps, près de 2,9 millions d’euros à la FFF.

 « Noel Le Graët a fait ce qu’il avait promis de faire, glisse l’avocat du sélectionneur des Bleus, Jean-Yves Connesson. Lui et Raymond Domenech se sont rencontrés et tous les deux ont abordé les différends qui les opposaient. La demande devant les prud’hommes résultait d’une procédure diffamatoire. A partir du moment où la FFF reconnaît que les griefs contre Domenech était infondés, mon client était prêt à discuter sur de nouvelles bases. » Pour le plus grand bonheur de la FFF…Du côte de Noël Le Graët, on assure que « l’affaire est classée ». « Je suis très content et très fier de cet accord final car le dossier, tel qu’il est présenté, était très mal engagé pour la Fédération ».

Le Graët : « Les rendez-vous n’ont pas été sympathiques »

C’est donc un soulagement pour le nouveau président de la FFF qui a fait de ce dossier une totale priorité depuis sa nomination. Aussi, ces dernières semaines, l’ancien boss de l’En-Avant Guingamp s’est évertué à prendre, seul, les choses en main. Après deux rendez-vous en tête-à-tête avec Raymond Domenech en juillet, Noël Le Graët a obtenu gain de cause. « Les rendez-vous n’ont pas été sympathiques, explique ce dernier. Mais la FFF avait beaucoup plus de risques en ne signant pas cet accord. » Un mois et demi après sa nomination à la tête de la FFF, c’est une première victoire pour Le Graët. Un succès qui va permettre à l’instance fédérale d’envisager le futur beaucoup plus sereinement après une année de turbulence.