Benzema-Giroud, le duo mort-né ?

Associés pour la deuxième fois du Mondial contre le Nigeria (2-0), Karim Benzema et Olivier Giroud n’ont pu retrouver l’efficacité offensive affichée contre la Suisse (5-2). Problématique alors que se profile le quart de finale face à l’Allemagne.

« Didier est triste parce que ce duo sur le papier peut, et doit mieux faire. Avec la vitesse de Karim et la puissance d'Olivier, normalement ce duo devrait marcher. » Cette confidence est signé d’un proche du sélectionneur français alors que l’association entre Karim Benzema et Olivier Giroud laisse un goût amer après la victoire des Bleus contre le Nigéria (2-0) lundi en huitièmes de finale de la Coupe du monde. D’autant qu’avec l’entrée d’Antoine Griezmann à gauche et le repositionnement de Karim Benzema dans l’axe, l’animation offensive de l’équipe de France s’en est trouvée particulièrement améliorée.

« Vous ne m’apprenez rien en me disant que Karim préfère jouer dans l’axe, lâchait Deschamps en conférence de presse, ce mardi. Je le sais, depuis longtemps. Ce qui marche une fois, deux fois, peut ne pas marcher la troisième fois. » Particulièrement efficace contre la Suisse (5-2), le couple a semblé emprunté une semaine plus tard face aux Super Eagles. Karim Benzema rechigne à jouer gauche et il l’a fait comprendre à son coach. Contre le Nigeria, il a notamment souvent laissé Patrice Evra isolé, ce qui a valu un recadrage du joueur de Manchester United.

Deschamps s'est longuement entretenu avec Giroud

Le rapprochement de Karim Benzema vers Antoine Griezmann n'y est pas pour rien. « Karim est conscient qu'Antoine lui permet d'évoluer en pointe, c'est aussi pour ça qu'il a des automatismes avec lui et qu'il aime jouer avec lui », glisse un proche de l'ancien Lyonnais. S’il n’existe aujourd’hui aucun souci entre Giroud et Benzema, qui se respectent mutuellement, seul le poste d’attaquant de pointe compte au regard du Madrilène. Du côté d'Olivier Giroud, cette situation est difficile à gérer. « Il faut toujours parler à Olivier, c'est quelqu'un de bien, défend un membre du staff. Par le passé, il aurait pu faire des soucis dans le groupe en raison du statut de Karim mais il n'a jamais eu un mot plus haut que l'autre. C'est un joueur important, qu'il faut considérer. Parfois on a l'impression qu'il n'apprécie pas cette situation et c'est normal, heureusement. »

Didier Deschamps l’a bien compris, lui qui s’est longuement entretenu avec le buteur d’Arsenal pendant l’entraînement de mardi, sous le regard des objectifs. Un échange indispensable à trois jours d’un des matches les plus importants de la carrière des deux hommes, qui pourraient encore se retrouver aligner ensemble contre l'Allemagne. C’était en tout cas la tendance à 72 heures du coup d'envoi de ce quart de finale entre la France et l'Allemagne.

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Pierrick Taisne avec Mohammed Bouhafsi à Ribeirao Preto