Bleus: Deschamps évoque la santé mentale de ses joueurs et de Mbappé, "dans une situation compliquée"

Invité de "Téléfoot" dimanche, Didier Deschamps s'est épanché sur la difficile question de la santé mentale des footballeurs. Fustigant la pression intense mis sur les joueurs par leurs employeurs, mais aussi l'ère des réseaux sociaux.

Au fur et à mesure, les langues se délient et le monde du foot aborde plus facilement la question de la santé mentale des joueurs. Ereintés par des calendriers démentiels, soumis à une pression populaire et institutionnelle intense, les footballeurs se livrent régulièrement sur leurs périodes de "moins bien".

Pouvant conduire à des performances sportives déçevantes, des phases de doutes voire des dépressions. "Un footballeur est un être humain. L'environnement est différent, parce qu'il y a une exposition, aujourd'hui", concède Didier Deschamps sur le sujet, dimanche dans l'émission "Téléfoot" sur TF1.

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"Le moindre petit mot, les réseaux sociaux, et puis l'enchaînement... J'ai parlé avec certains de mes joueurs. Après une compétition comme l'Euro, d'avoir à peine trois semaines (de repos), vous avez du mal à vous remettre. Les exigences sont de plus en plus élevées."

"C'est la tête qui commande les jambes"

Si la saturation physique peut être quantifiée, la surcharge mentale est plus difficile à déceler. Et le sélectionneur aimerait que ses joueurs, comme tous les autres, puisse lever un peu le pied parfois.

"A chaque fois il faut, il faut, il faut. Et puis des fois, ça ne répond pas ou ça répond moins bien. Il peut y avoir un état psychologique.... Aller jusqu'à la dépression, je ne sais pas, mais un état psychologique qui est fragile. C'est la tête qui commande les jambes."

Concernant Kylian Mbappé, non-convoqué par son sélectionneur pour la fenêtre internationale de novembre, Deschamps veut bien admettre que son capitaine "est dans une situation compliquée". "Mais ça n'enlève pas ce qu'il a fait et qu'il est censé retrouver tout ce qu'il a pu très bien faire. Même si lui aussi, sur l'année 2024, il a été moins efficace."

Romain Daveau Journaliste RMC Sport