D comme Deschamps

Didier Deschamps - -
Drôle d’année 2012 pour Didier Deschamps. Entre le calvaire olympien et la renaissance tricolore, « DD » est passé par tous les états. Si son intronisation comme sélectionneur de l’équipe de France semblait écrite, le timing et la façon dont se sont enchaînés les événements ont surpris tout le monde. Au carrefour d’une année 2012 charnière dans la carrière du Basque, un début d’été décisif. Le 30 juin, ne tombant pas d’accord avec le président de la FFF, Noël Le Graët, Laurent Blanc quitte ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France. Le 2 juillet, un communiqué de l’OM annonce froidement la séparation, « d’un commun accord », entre le technicien marseillais et son club.
Didier Deschamps est au bout du rouleau. L’euphorie du titre de champions de France glané en 2010 s’est dissipée depuis bien longtemps. En 2012, son équipe signe une terrible série de 11 défaites en 12 matches et termine le championnat à la 10e place. Surtout, Didier Deschamps et José Anigo, son directeur sportif, ont atteint le point de non-retour après un clash par médias interposés. Il y a quelques semaines, « DD » lâchera sur BeIN Sport : « Il y a deux sortes de directeurs sportifs : ceux qui font l’intérêt du club et de l’entraîneur en poste, ou ceux qui font leur propre intérêt. »
Le déclic espagnol
Alors que la porte des Bleus est grande ouverte depuis le départ de Laurent Blanc, Deschamps, encore très touché par les conditions de son départ de l’OM, laisse planer le doute malgré le forcing de Le Graët. Le suspense ne durera que quelques jours. Le 8 juillet, Didier Deschamps (affûté après un sérieux régime estival) est officiellement nommé sélectionneur de l’équipe de France. Son défi, faire oublier un Euro 2012 encore marqué par les écarts de comportement et surtout qualifier la France pour le Mondial 2014 au Brésil. Un objectif toujours dans ses cordes à l’heure de basculer en 2013. D’un avis unanime, le match nul rapporté d’Espagne (1-1) à la dernière seconde a marqué la naissance d’un groupe. Deschamps, le gagneur né, aurait-il déjà apporté sa griffe sur l’équipe qui l’a consacré champion du monde et d’Europe en tant que joueur ? On a tous envie d’y croire. Vivement 2013 !