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Deschamps : « J’ai mon onze-type… à deux-trois joueurs près »

Didier Deschamps

Didier Deschamps - -

A la veille du match amical face à l’Australie, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, a une nouvelle fois manifesté son soutien à Karim Benzema. Et le technicien affirme tenir à peu de choses près son équipe-type.

L'Australie, pas que pour du beurre...

« Ce sont deux matches importants. On a cet objectif des barrages au mois de novembre. Le fait de gagner, c'est mieux pour la confiance et la sérénité. Cela doit nous permettre de rapporter des points au classement FIFA. Quand on gagne, on est plus tranquille et plus serein. Ça ne va pas augurer de la réussite en novembre mais ça me semble logique que ça passe par de bons résultats. Mais, en barrages, ce sera un autre contexte. On ne connaît pas l'adversaire aujourd'hui. Il faut se mettre dans l'état d'esprit dans lequel on devra être en novembre. »

... mais méfiance tout de même

« L’Australie est déjà qualifiée pour la Coupe du monde avec des joueurs qui jouent aux quatre coins du monde. Leur dernier match a été difficile, pénible contre le Brésil (6-0, ndlr). Ils ont un jeu direct, efficace, notamment sur les côtés et sur les centres. »

Nasri sur la bonne voie

« Samir a fait deux bonnes rentrées. Je souhaite que tous ceux qui rentrent aient la même attitude et la même influence sur l'équipe. Il a faim, il a envie, il a beaucoup souffert. A lui de maintenir ça. »

Benzema toujours dans les petits papiers de Deschamps

« J'avais confiance en Karim et j'ai toujours confiance en Karim mais j'ai aussi confiance en Olivier. L'un peut remplacer l'autre. La hiérarchie est là, de par les joueurs qui s'imposent, avec la particularité, en ce qui concerne Karim et Olivier, que ce sont des joueurs avec des caractéristiques différentes. Après, c'est une question de complémentarité par rapport aux joueurs qui sont à côté d'eux. »

Des convictions, pas de certitudes

« Les certitudes peuvent être vite balayées du jour au lendemain. Il faut arrêter avec ce mot-là. Je suis convaincu de beaucoup de choses, j'ai des convictions par rapport aux joueurs, aussi, mais je veux qu'on maîtrise les deux matches, qu'on marque des buts. Et que ce soit de préférence par des joueurs offensifs. »

Un onze qui n'affiche pas encore « full »

« J'ai deux matches à gérer. Ça permet de voir des associations différentes, surtout que je peux faire six changements lors du premier match. Ce ne sera pas deux équipes identiques mais je ne vais pas faire jouer deux onze différents. Il y a quand même un noyau dur à conserver en tenant compte des cas particuliers, de ceux qui ont beaucoup joué ou de ceux qui auront eu des soucis lors du premier match. Après, j’ai mon onze-type, à deux trois joueurs près… Il peut être évolutif. »

Evra, Clichy, Digne, une gauche en questions

« J'ai la chance d'avoir avec Patrice (Evra, ndlr) et Gaël (Clichy, ndlr), deux joueurs qui jouent dans de grands clubs anglais, qui ont une expérience en équipe de France. J'essaie d'alterner pour que chacun ait du temps de jeu. C'est vrai qu'ils sont proches l'un de l'autre. Je suis globalement satisfait d'eux mais ils peuvent faire plus. Lucas (Digne, ndlr) ? Il a fait un choix qui, sportivement, sur le court terme, change ses habitudes. Il jouait tous les matches à Lille alors que là, il joue un match de temps en temps. Il fait partie des joueurs de la génération championne du monde des moins de 20 ans qui peuvent représenter l'avenir du football français mais il ne peut pas l'être en ce moment parce qu'il ne joue pas assez. »

Deschamps, leader... des Bleus ?

« Je ne suis pas joueur. Avec le staff, on est là pour guider, orienter, fixer les règles de vie, les choix sur le terrain mais les acteurs sont les joueurs. Certains prennent la parole mais il n'y a pas que la parole et le geste, il y a aussi ce qu'ils font sur un terrain. »

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Propos recueillis par Jérôme Sillon