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Equipe de France: Camavinga réagit à son repositionnement au poste de latéral gauche

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Retenu comme latéral gauche en équipe de France, Eduardo Camavinga (20 ans) se confie sur cette utilisation un peu contre-nature pour lui, le milieu de terrain de formation également utilisé en défense avec le Real Madrid à quelques occasions.

Eduardo Camavinga (20 ans) a retrouvé l’équipe de France cette semaine, comme il l’avait quitté: dans la peau d’un latéral gauche. Le milieu de terrain de formation a été placé dans la catégorie des défenseurs par Didier Deschamps qui en fait la doublure de Théo Henandez. Un repositionnement qui date de la dernière Coupe du monde, lors de laquelle le joueur du Real Madrid avait dépanné au poste après la grave blessure de Lucas Hernandez, dès le match d’ouverture.

L’international français (six sélections, un but) avait joué le match des coiffeurs face à la Tunisie (défaite 1-0) dans son intégralité avant d’entrer avec caractère en finale face à l’Argentine (3-3, 4 t.a.b. 2) à la 71e minute de jeu. Son placement en défense a même donné des idées à Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid qui l’a fait redescendre à sept reprises depuis la Coupe du monde pour pallier l’absence de Ferland Mendy

"C’est une manière différente de défendre"

L’ancien Rennais le rappelle dans une interview à Ouest-France, avant de souligner les différences d’approche entre les deux postes. "En club, c’était pour dépanner, et j’ai toujours répondu collectivement, rappelle-t-il. Ce qui change, c’est la gestion de la profondeur, c’est une manière différente de défendre, en reculant comme dans la négociation des deux contre un. On appartient aussi à une ligne et on est davantage bridé. Ce sont d’autres repères."

Appelé pour la première fois en sélection en 2020 à 17 ans, Camavinga avait ensuite été snobé pendant deux ans avant de revenir en septembre 2022, puis dans la liste pour le Mondial. Qui a agi comme un tournant, selon lui. "Je joue plus, c’est une vérité, rappelle-t-il en évoquant son temps de jeu plus important en club (déjà 42 matchs cette saison). J’ai gagné en légitimité, même si ce n’était pas mon poste (en sélection). Ce que j’ai eu à réaliser, je l’ai bien fait. On prend confiance, mais la défaite en finale fait quand même mal."

Il met un point d’honneur à se servir de ce revers. "Pour moi, on ne perd jamais, on apprend, lance-t-il. Il faut savoir aller de l’avant, mais c’est compliqué. J’ai vécu une très belle expérience. Elle nous servira pour la prochaine."

NC