Real Madrid: "Je voulais faire du judo", Camavinga raconte comment sa mère l’a forcé à jouer au foot

Il se voyait sur un tatami. En rêvant de ceinture noire, de ippons et de grands tournois au Japon. Lorsqu’il a commencé le sport, Eduardo Camavinga était attiré par les dojos. "Au début, je voulais juste faire du judo. Mon frère en faisait et je voulais être comme lui. J'aimais aussi un peu me battre. Je ne me battais pas à l’école mais plus à la maison", confie le milieu de terrain du Real Madrid dans une interview accordée au Guardian.
Mais sa mère, Sofia, avait d’autres plans pour le troisième de ses six enfants. Et elle ne lui a pas vraiment laissé le choix. "Ma mère ne voulait pas que je fasse du judo. Elle voulait que je joue au football. J’ai commencé jeune mais je ne voulais pas au départ. Comment vous appelez ça? Le destin?", sourit l’international français (6 sélections, 1 but).
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"Tu dois le mettre au foot, il sait jouer"
Une employée de son école, prénommée Fatima, a également eu un rôle clé à ce moment-là. C’est elle qui a décelé en premier le talent inné de Camavinga balle au pied. "On a fait un tournoi contre une autre école, j'ai fait une roulette et mon équipe a gagné la compétition. Fatima a parlé à ma mère et lui a dit: 'Tu dois le mettre au football, il sait jouer'. La semaine suivante, ma mère m'a fait entrer dans l'équipe…"
Eduardo Camavinga, né en Angola de parents congolais et arrivé en France à l’âge de 2 ans (dans le Nord, puis en Bretagne), s’est ensuite pris de passion pour le ballon rond. En regardant notamment des vidéos de Zinédine Zidane sur internet. Il supportait alors le Real, tandis que son frère était pro-Barça.
"Mon père me le dit s’il pense que je joue mal"
Sur le terrain, le finaliste de la Coupe du monde 2022, formé au Stade Rennais, peut toujours compter sur la franchise de ses parents. Son père, Celestino, ne le ménage pas lorsqu’il débriefe ses performances. "Mon père me le dit s'il pense que je joue mal, explique Camavinga. Je sais que quand je rentre à la maison, il va m'attendre, il veut en parler. Ma mère aussi (…) Ils me disent la vérité. Il m'est arrivé plus d'une fois de ne pas faire un bon match et de penser que ma mère allait me dire: ‘Ne t'inquiète pas, c'est normal, tu ne peux pas toujours bien jouer’. Mais elle m’a regardé comme ça (il mime une grimace et éclate de rire)".
"Mais c'est bien qu'ils me disent la vérité, c'est comme ça que je vais m'améliorer, poursuit-il. Je n'aime pas ça sur le moment. Au début, je suis en colère, mais ensuite toute ma colère ressort sur le terrain d'une manière positive." Hors du pré aussi, ses parents surveillent de près les activités de leur fils de 20 ans. Pour s’assurer qu’il garde les pieds sur terre. "Mon père n'est pas loin. Si j'achète trop de choses, il va me tuer", sourit Eduardo Camavinga, qui s’apprête à défier Liverpool avec le Real Madrid, ce mardi à Anfield, en 8e de finale aller de Ligue des champions (21h sur RMC Sport 1).