Équipe de France: "Ce n'est pas contraint et forcé", Deschamps en dit plus sur la retraite internationale de Griezmann

Après l'annonce de la retraite internationale d'Antoine Griezmann, le sujet était inévitable en conférence de presse. Le sélectionneur des Bleus est revenu ce jeudi sur le choix de son ancien vice-capitaine, saluant l'homme et le joueur qu'il connaît depuis 2014.

"Une page qui se tourne." Alors que Didier Deschamps a dévoilé ce jeudi sa liste pour le prochain rassemblement de l'équipe de France, le sujet incontournable de cette conférence de presse restait la retraite internationale d'Antoine Griezmann. "Ce n'est pas une décision prise sur un coup de tête. Il a mûri sa décision et il a pris une décision aboutie comme d'autres joueurs avant lui. Depuis ses 18 ans, il a joué chez les pros en étant très peu blessé. Et là à 33 ans et demi, il s'est posé une question que beaucoup de joueurs peuvent se poser. Il y a une fatigue physique et une fatigue psychologique. Et dans sa réflexion qui a commencé, il en parlera lui-même et je ne vais pas le dire même si on a longuement échangé. C'est une décision qui lui va bien et ce n'est pas contraint et forcé ", a d'abord confié le sélectionneur des Bleus.

Cette saison, encore plus que les précédentes, le calendrier démentiel qu'attend les footballeurs, entre les matches en club, sélection et la Coupe du monde des clubs l'été prochain, fait grincer des dents. Certains joueurs évoquaient même une potentielle grève pour lutter contre cet enchaînement. "Quand on parle de fatigue, il y a bien sûr l'enchaînement des matches, le calendrier qui ne va pas en s'arrangeant, mais aussi la fatigue psychologique et quand on arrive en fin de carrière, on n'a pas les mêmes priorités. Il a une vie privée aussi", a complété Deschamps au sujet de Grizou, son "chouchou".

"Attachant, généreux, leader sans brassard"

Arrivé en 2014 en équipe de France, Antoine Griezmann a eu le temps de nouer une relation particulière avec son sélectionneur. "C'est quelqu'un qui est tellement attachant, généreux, il a tellement apporté à cette équipe de France, on a eu cette relation privilégiée, évidemment je ne peux pas rester insensible à cette décision", a avoué Deschamps.

Questionné sur le fait d'avoir tenté de retenir de Griezmann, le sélectionneur s'est montré cash: "Comme toujours, j'ai eu une très belle discussion avec lui, mais j'avais en face de moi, un Antoine qui avait bouclé la boucle. Il y pensait déjà lors de la dernière compétition. Et je ne peux que respecter bien évidemment."

Pour ces deux matches contre Israël (le 10 octobre) et la Belgique (le 14 octobre), Didier Deschamps ne pourra donc pas compter sur Antoine Griezmann ni sur Kylian Mbappé. Pour autant, DD l'assure, "si Antoine n'avait pas pris cette décision, il serait là."

Une équipe en manque de leadership?

En 2022, après la Coupe du monde, la France perdait Lloris, Mandanda et Varane, trois hommes forts. Mais avec la blessure de Mbappé et le retrait de Griezmann, c'est le capitaine et le vice-capitaine de Didier Deschamps qui sont absents pour ce rassemblement. "C'est une équipe beaucoup plus jeune, avec de la qualité, qui aura besoin de confirmer, de s'affirmer. Il y a différents types de leadership, mental, technique. Oui, il y a de la place pour ce rassemblement", confirme le sélectionneur.

Ne plus pouvoir faire appel à Griezmann est bien sûr une perte énorme pour l'équipe de France, sur et en-dehors du terrain. "Aujourd'hui, ça fait drôle, car il était quasiment systématiquement avec nous. Je ne peux que le remercier pour tout ce qu'il a apporté à cette équipe de France. Il a toujours été respectueux, un leader même sans le brassard, surtout sur le terrain où il était naturel et spontané", a conclu la patron des Bleus.

Nathan Giordana