Equipe de France: Clauss parle de "fatigue mentale" après sa première convocation

Un destin international change beaucoup de choses. Et ce ne sont pas que des mots. Jonathan Clauss s’en est rendu compte après sa première convocation en équipe de France en mars dernier. Dans une interview accordée au Parisien, le défenseur de Lens reconnaît avoir subi un contrecoup à son retour en club.
"Tout m’irritait un peu plus"
"J’ai eu deux semaines plus difficiles en raison de la fatigue mentale, explique le joueur de 29 ans. Tout m’irritait un peu plus. Avant, je faisais dix photos en souriant sans problème. Là, il m’est arrivé d’en faire neuf, puis la dixième en grimaçant. Ce n’était pas pour dire aux gens: ‘c’est bon! Arrêtez de me saouler’. Pas du tout. J’avais juste besoin de souffler, de me reposer quelques jours pour revenir plein de ressources. On m’avait dit que cela arriverait. Je m’étais préparé, mais tant que vous ne l’avez pas vécu, vous ne pouvez pas savoir. Parfois, j’ai juste envie de rentrer chez moi et dormir."
L’ancien joueur de Bielefeld a de nouveau été rappelé au mois de juin et compte poursuivre sur sa lance jusqu’à la Coupe du monde 2022 à laquelle il pense. "Je me suis préparé pour rester chez les Bleus le plus longtemps possible, confie-t-il. Je ne voulais pas venir en touriste." Il assure bien se fondre dans le groupe, être "un bon camarade" tout en essayant de "faire attention" à ce qu’il dit.
Il s’attache aussi à "déverrouiller des petits verrous" notamment sur l’aspect psychologique. "Il faut réussir à s’intégrer, être performant, ne pas être déconnecté, savoir prendre les jours les uns après les autres, explique-t-il. Je veux prouver que je ne suis pas là par hasard. La première fois, c’était bien, c’était beau, mon histoire, tout ça. Mais aujourd’hui, je suis un joueur de l’équipe de France."