Equipe de France: les choses à savoir sur Axel Disasi, appelé de dernière minute pour la Coupe du monde

La RD Congo lui faisait les yeux doux
Axel Disasi (24 ans) a longtemps suscité l’intérêt la République démocratique du Congo, d’où ses parents sont originaires. Le joueur avait même été pré-sélectionné pour les éliminatoires de la CAN en 2020 par Christian Nsengi Biembe, alors sélectionneur. Selon certains médias, Sébastien Desabre, actuellement en poste, envisageait encore récemment de compter sur lui. Mais le natif de Gonesse n’a finalement jamais porté les couleurs des Léopards, donnant sa préférence à l’équipe de France après avoir porté les couleurs des U20 lors du tournoi de Toulon en 2018.
Dans le viseur des Bleus en septembre dernier
L’hécatombe de forfaits en défense (Kimpembe, L.Hernandez, Konaté) lors du dernier rassemblement de l’équipe de France avait ouvert la porte à un premier appel d’Axel Disasi en équipe de France, en septembre dernier. Mais Didier Deschamps avait finalement préféré Benoît Badiashile, son partenaire à Monaco lui offrant ses deux premières sélections. "Je voyais mon nom circuler (dans la presse, ndlr), j’étais aux aguets, avait-il confié le 23 septembre dans Rothen s’enflamme sur RMC Sport. Je suis un compétiteur, je ne suis pas resté abattu. Je continue ce que j’ai faire sur le terrain et on verra." Il gardait, depuis, son avenir international dans "un coin de sa tête". Il est finalement appelé pour pallier le forfait de Presnel Kimpembe, ce lundi sur le gong et sans aucune sélection au compteur.
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Le PSG lui faisait les yeux doux lors du dernier mercato
Axel Disasi aurait pu rejoindre le PSG lors du dernier mercato fin août dernier. Face à l’échec sur le dossier de Milan Skriniar (Inter Milan), sa priorité en défense, Paris s’était rapproché du natif de la région parisienne pour tenter de l’attirer. Mais Monaco avait exigé une somme jugée trop élevée. "C’est toujours plaisant d’être associé au PSG, avait reconnu Disasi dans Rothen s’enflamme. Je suis quelqu’un d’ambitieux et le PSG est un club ambitieux. J’étais bien à Monaco, on arrivait en fin de mercato, j’ai la confiance du coach (Philippe Clement) et des dirigeants et je me sens bien. Il y a eu des contacts c’est vrai. Ils se sont intensifiés après le match de Paris (1-1, le 28 août). J’étais bien à Monaco. J’étais en train de passer des caps, je voulais continuer." L’hypothèse d’un départ l’été prochain se rouvrira à deux ans de la fin de son contrat. "J’aime bien l’Angleterre, c’est un championnat passionnant, mon championnat de prédilection", avait-il confié, sans oublier le PSG.
Il a éteint Mbappé au Parc des Princes
Axel Disasi avait davantage convaincu les dirigeants parisiens de tenter d’investir sur lui lors de ce match entre Monaco et le PSG (1-1) du 28 août. Ce soir-là, il avait largement contribué à minimiser le rayonnement de Kylian Mbappé qu’il retrouve à Clairefontaine, ce lundi. Le puissant défenseur (1,90m) aime les duels mais aussi participer à la construction des actions. Il est aussi précieux dans les airs en défense comme en attaque (trois buts cette saison) même s’il a manqué un penalty contre Rennes. "Cette saison, je voulais passer un autre cap, confait-il en septembre. Ça passait par une plus grosse affirmation, c’est ce que j’ai fait. J’ai plus bossé sur les détails. Ça me réussit bien pour l’instant. J’ai eu la confiance du coach qui a maintenu son discours envers moi."
Plus à l’aise dans une défense à trois
L’ancien Rémois, passé dans les rangs des équipes de jeunes du Paris FC, s’épanouit dans un système que les Bleus n’utiliseront pas pendant la Coupe du monde: la défense à trois. Didier Deschamps repassera dans une arrière-garde à quatre éléments pour assurer un plus grand équilibre. Mais Disasi assure avoir les codes d’une défense à quatre. "J’ai longtemps évoluer à deux mais à trois ça me permet d’un peu plus sortir, rappelait-il en septembre. J’aime bien aller chercher le duel. Cette composition (à trois) me permet d’aller chercher haut parce que je sais que je vais être couvert par mes deux autres centraux. Je prends beaucoup de plaisir avec le ballon parce que ça me permet de monter. A quatre ou à trois je maîtrise assez bien les deux systèmes."
Cibles d’injures racistes depuis dimanche soir
Axel Disasi s’est retrouvé dans le collimateur des supporters marseillais dimanche après la défaite à domicile avec Monaco (2-3). Le défenseur a involontairement blessé Amine Harit, gravement touché au genou gauche dans un duel et vraisemblablement forfait pour la Coupe du monde avec le Maroc. Ses propos sur Amazon Prime Vidéo fustigeant un arbitrage pro-OM ont aussi provoqué une vague d’insultes, dont certaines à caractère raciste sur les réseaux sociaux. Il a ensuite tempéré sa réaction sans changer le fond de sa pensée.
"Certes mes mots étaient virulents, maintenant que je suis un peu plus froid... L'idée ne change pas mais les mots sont plus apaisés. Ça reste mon avis. Tout le monde a vu les images, je reste persuadé que sur cette dernière action, il n'y a pas faute, a-t-il martelé en zone mixte. Avec l'égalisation, l'équipe marseillaise a eu un regain d'énergie et l'ambiance du stade a peut-être influencé les décisions arbitrales. On a été punis, mais sur l'égalisation et le dernier coup-franc, on peut mieux défendre."
Amateur de piano
Dans une interview à L’Equipe en octobre, le joueur confiait son goût pour le cinéma et le piano qu’il pratique en amateur. "Je me suis mis au piano la saison où je ne jouais pas à Reims. J'aimais la sonorité et il ne fallait pas que je pense au foot chez moi car ça m'énervait. Je sentais une injustice. J'ai suivi des tutos sur Internet et je veux prendre un prof pour passer un cap."