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Equipe de France: Maignan, Mbappé, Koundé... la colère des Bleus après la mort d’un jeune tué par un tir de police à Nanterre

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Quelques heures après le décès d’un jeune adolescent de 17 ans, tué par un policier à Nanterre, trois joueurs de l’équipe de France ont réagi à ce drame avec colère: Kylian Mbappé, Jules Koundé et Mike Maignan.

Pour une fois, Kylian Mbappé a été devancé par ses coéquipiers sur le terrain de l’indignation. Jules Koundé a été le premier à s’emparer de la mort de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué mardi matin par un tir policier après un refus d’obtempérer à bord d’un véhicule jaune. Le défenseur de l’équipe de France et du FC Barcelone a dénoncé sur Twitter une “nouvelle bavure policière”: “Telle est la réalité de la situation et elle est dramatique”, s’est-il offusqué, nourrissant à sa manière la controverse sur la réponse des forces de l’ordre dans ce genre de situation.

Révolté, Koundé s’en est également pris ceux "qui posent des 'questions' dans le seul but de déformer la vérité, de criminaliser la victime et de trouver des circonstances atténuantes là où il n’y en a aucune". Le gardien des Bleus Mike Maignan a fait sien le combat mené par son coéquipier en équipe de France, soulignant que "c'est toujours pour les mêmes qu'être en tort conduit à la mort".

"J'ai mal à ma France"

"J'ai mal à ma France": Kylian Mbappé, à l’instar de ses deux partenaires, a signalé ce qu’il estime être une "situation inacceptable", avant de rendre hommage à Nahel, "ce petit ange parti beaucoup trop tôt". Kylian Mbappé s'est déjà élevé contre les violences policières en novembre 2020. Il avait réagi au passage à tabac du producteur de musique noir, Michel Zecler, par des policiers à Paris, dénonçant "une vidéo insoutenable" et "des violences inadmissibles".

Le policier soupçonné d’avoir tiré le coup de feu fatal en direction du jeune adolescent a été placé en garde à vue pour homicide volontaire. Une vidéo montrant le policier en question tirer à bout portant sur le conducteur du véhicule qui redémarrait en dépit des injonctions de la police contredit la version de la police qui avait affirmé qu'un véhicule avait foncé sur deux motards. Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, confiée à l’IGPN, la police des polices.

Une autre pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les circonstances de ce drame ont suscité une vive émotion à Nanterre et déclenché des heurts sur place. 24 personnes ont été interpellées, 24 membres des forces de l'ordre légèrement blessés et 42 voitures brûlées à l’issue des affrontements consécutifs à ce drame, a indiqué mercredi matin le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

QM